Depuis
le 19 octobre, un temps de concertation pour définir et mettre en place
des axes pour revaloriser et rendre attractifs les métiers de
l’Éducation nationale s’est ouvert.
Le
SE-Unsa a pris pleinement sa place dans les débats et n’a pas manqué
d’être source de propositions pour l’ensemble des corps et en
particulier pour les CPE, trop souvent oubliés.
Des missions pourtant claires
Les
CPE sont les acteurs au quotidien du bien-être des élèves et notamment
de la lutte contre le harcèlement, deux thèmes phares pour le ministre :
L’ensemble des responsabilités exercées par le CPE se situe dans le
cadre général de la vie scolaire qui peut se définir ainsi : placer les
adolescents dans les meilleures conditions de vie individuelle et
collective, de réussite scolaire et d’épanouissement personnel. Ces missions justifient une reconnaissance qui passe aussi par de la revalorisation.
Des conditions de travail toujours plus dégradées
L’enquête
du SE-Unsa en 2019 sur les conditions de travail des CPE a montré que
les collègues travaillent en moyenne 40 h par semaine, sans compter les 4
h laissées sous leur responsabilité. La crise sanitaire est largement
venue impacter ce temps de travail.
Symbole
de leur invisibilité, dans sa récente note d’information, la Direction
de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) recense les missions particulières dans le 2d degré en oubliant les CPE.
Des primes qui dépriment
L’indemnité
forfaitaire des CPE est passée de 1 200 € à 1 450 € par an en février
2021, en partie pour compenser la prime informatique dont les CPE sont
exclus. Mais en désindexant l’indemnité forfaitaire du point d’indice,
celle-ci n’a pas bénéficié de l’augmentation de 3,5 % du point d’indice
en août 2022. Le SE-Unsa demande que l’indemnité forfaitaire des CPE
soit transformée en Isoe et qu’une part variable soit créée pour prendre
en compte des missions particulières (internat, formation,
animation...). Dans l’attente, le SE-Unsa revendique que l’indemnité
forfaitaire des CPE soit revalorisée.
Lors
de ces temps de concertation, le SE-Unsa a exigé que les CPE soient
bien pris en compte dans le cadre des négociations concernant
l’attractivité et la revalorisation. Les missions exercées et la
rémunération actuelle justifient une reconnaissance qui passera à la
fois par une revalorisation mais aussi par la valorisation des missions
déjà effectuées.