Article publié le mardi 11 octobre 2022.
L’égalité
entre les femmes et les hommes passe aussi par l’égalité en
contraception. La contraception masculine demeure méconnue, mais surtout
taboue. Pourtant, plusieurs méthodes existent pour permettre aux hommes
de partager cette « charge » au sein du couple.
Différentes méthodes
La
contraception masculine évoque d’emblée le préservatif (permettant, il
faut le rappeler, d’éviter les transmissions d’infections sexuellement
transmissibles) mais il existe d’autres possibilités.
La
méthode hormonale permet de limiter la production de spermatozoïdes.
Elle se présente sous forme d’injections hebdomadaires et est efficace
au bout de 3 mois mais il y a quelques effets secondaires (comme peuvent
en connaître les femmes). Aujourd’hui, la pilule pour homme n’est pas
encore disponible mais des Ă©tudes sont en cours.
La
méthode thermique est, quant à elle, naturelle et rapidement
réversible : il s’agit pour l’homme de porter un slip chauffant ou un
anneau permettant de maintenir les testicules « au chaud », près du
corps. L’augmentation de la température réduit naturellement et
drastiquement la spermatogénèse.
Enfin,
la vasectomie est une opération chirurgicale, plus simple (15 minutes,
sous anesthésie locale) et moins coûteuse que celle pratiquée chez la
femme. Elle n’entraîne aucune modification de la sexualité. 20 % des
hommes des pays anglosaxons y ont recours, et jusqu’à un tiers au
Québec, contre moins de 1 % en France. De plus, c’est réversible dans
80 % des cas même si la fertilité s’en trouve réduite.
L’affaire de tous et toutes
Les
hommes interrogés sur le sujet n’y sont pas totalement défavorables :
37 % des hommes de 18 Ă 30 ans seraient prĂŞts Ă recourir Ă une pilule
remboursée, 22 % à la vasectomie et 12 % sont prêts à tester le slip
chauffant.
Le sujet
de la contraception masculine interroge directement la deuxième valeur
de la devise républicaine. L’égalité en contraception est un sujet qui
mérite l’attention de tous et toutes. En parler, c’est informer de son
existence et pouvoir en débattre.
L’avis du SE-Unsa
Pour
le SE-Unsa, il est important que chacun puisse décider de sa propre
contraception. Ce sujet concerne les futur·es adolescent·es et adultes
dans leur vie sexuelle, afin notamment que la contraception et les
grossesses non désirées cessent de peser exclusivement sur les filles et
les femmes.
Cela passe par un
travail d’information des élèves et donc préalablement par une période
de formation des collègues, comme le préconise l’Inspection générale de
l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR).
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