La synthèse nationale des Assises de l’EPS
s’est tenue à Rennes les 26 et 27 mars 2022. Le SE-Unsa y était présent
et a été invité à participer à une table ronde qui nous a offert
l’occasion de partager nos valeurs tout en envisageant l’avenir de la
profession.
L’EPS au cœur des débats
C’est autour d’une réflexion globale sur l’avenir de l’EPS qu’ont été initiées les Assises de l’EPS
par l’École normale supérieure de Rennes. Durant plusieurs mois, de
nombreux territoires ont accueilli des intervenants issus du milieu du
sport et de l’éducation (enseignants, représentants des fédérations du
sport scolaire, chefs d’établissements, IA-IPR, représentants des
personnels…), dans le cadre d’échanges et de débats centrés sur le thème
gĂ©nĂ©ral « Penser l’EPS de demain » et visant Ă dresser un Ă©tat des lieux de la discipline.
Cette
réflexion collective devait aboutir à la constitution d’une liste de
propositions réparties selon deux catégories : celles qui font consensus
et celles qui font débat.
C’est cette liste qui a été portée à Rennes les 26 et 27 mars pour une synthèse nationale organisée en 4 tables rondes :
- Les finalités de l’EPS pendant le parcours scolaire
- L’opérationnalisation de ces finalités en EPS
- L’opérationnalisation de ces finalités à l’échelle d’un établissement
- Les conditions d’articulation entre formation initiale et formation continue
Cette synthèse donnera lieu à la publication d’un Livre blanc,
recensant l’ensemble des propositions formulées par les territoires et
destiné au grand public et aux sphères politique et éducative.
Le SE-Unsa et l’avenir de l’EPS
Nous
avons été conviés à participer à la troisième table ronde, où était
également présente Véronique Moreira, présidente de l’Usep. L’occasion
pour la fédération du sport scolaire du premier degré de s’interroger
sur le corps à l’École, véritable enjeu de santé publique, et de
s’inquiéter de la sédentarité des enfants.
La
multiplication des dispositifs, selon V. Moreira, ne crée pas forcément
de l’activité. La présidente de l’Usep a également rappelé que
l’absence de compétition n’est pas synonyme d’absence d’enjeu. L’Usep
remet de la cohérence éducative dans le projet d’école, et la menace que
représente la loi sport remet ce modèle en question.
Pour
le SE-Unsa, il était nécessaire d’évoquer l’enseignant d’EPS de demain,
que nous espérons certifié et mieux rémunéré. La méconnaissance encore
trop répandue dans la profession de la différence de rémunération des
heures supplémentaires entre un professeur certifié et un professeur
d’EPS a rendu nécessaire et bienvenue notre intervention, qui s’est
également attardée sur nos principaux mandats.