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Bac 2021 : une ordonnance pour « adapter les Ă©preuves » ou comment attendre le dernier moment pour agir (et souvent mal) !
Article publié le mardi 5 janvier 2021.
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Un ensemble de textes réglementaires a été publié au journal officiel du 26 décembre pour prévoir l’adaptation de nombreux examens et concours organisés par l’État du fait de la crise sanitaire. Les épreuves du baccalauréat sont aussi concernées. Le SE-Unsa les décrypte pour vous.
 
En 2020, le mois d’avril avait été celui des débats sur le maintien ou le report des concours, notamment pour le recrutement des enseignants. Cette année, le gouvernement tente d’anticiper. Pour cela, l’ordonnance n°2020-1694 du 24 décembre 2020 précisée par le décret n°2020-1695 prévoit plusieurs mesures s’intéressant à la fois aux Fonctions publiques d’état, hospitalière et territoriale.
 
Que dit l’ordonnance ?
 
L’ordonnance prolonge et allonge les dispositions de l’ordonnance du 27 mars 2020 qui concernaient le baccalaurĂ©at et les concours de la Fonction publique « dans la mesure oĂą elles sont nĂ©cessaires pour faire face aux consĂ©quences de la propagation de l’épidĂ©mie de Covid-19 et des mesures prises pour limiter cette propagation Â».
 
Les mesures doivent rĂ©pondre Ă  la double exigence de l’égalitĂ© de traitement entre candidats et l’information de ces derniers avec un dĂ©lai d’au moins deux semaines avant l’épreuve. L’ordonnance permet d’adapter largement le fonctionnement des jurys (chapitre 1er), l’adaptation voire la suppression de certaines Ă©preuves de recrutement (chapitre 2) et la prolongation de la validitĂ© des listes complĂ©mentaires.
Le décret prévoit aussi l’utilisation de la visio-conférence et des modalités de réunion adaptées pour les jurys.
 
Et pour le bac de cette annĂ©e ?
 
Les mesures prévues par l’ordonnance se rajoutent aux aménagements déjà annoncés, concernant l’adaptation des sujets (voir notre article ici).
L’ordonnance prĂ©voit ainsi que pourront ĂŞtre modifiĂ©s pour les Ă©preuves du baccalaurĂ©at « leur nature, leur nombre, leur contenu, leur coefficient ou leurs conditions d’organisation, qui peut notamment s’effectuer de manière dĂ©matĂ©rialisĂ©e Â».
Ce qui fait beaucoup alors que la charge de travail, notamment évaluative, explose dans les lycées depuis la rentrée et que les enseignants se sentent en difficulté pour préparer leurs élèves pour des épreuves aux contours de plus en plus flous.
 
Pour le SE-Unsa, le délai de deux semaines au moins pour informer les candidats sur la nature des épreuves est trop réduit.
Plus largement, le gouvernement se donne la possibilitĂ© de changer les « règles du jeu Â» au dernier moment alors que le SE-Unsa rĂ©clame depuis novembre de prĂ©voir des scĂ©narios adaptĂ©s Ă  l’évolution de l’épidĂ©mie pour sĂ©curiser personnels, Ă©lèves et familles.
 
Qu’en dit le SE-Unsa ?
 
Dès novembre, le SE-Unsa a demandĂ© l’adaptation des programmes et la publication de documents d’accompagnement indiquant les « essentiels Â» et des scĂ©narios diffĂ©rents pour l’organisation des Ă©preuves selon l’évolution Ă©pidĂ©mique, intĂ©grant le report des Ă©preuves de spĂ©cialitĂ© (EDS) en fin d’annĂ©e scolaire ou la prise en compte du contrĂ´le continu, comme pour la session 2020, pour les Ă©preuves d’EDS, de français et de philosophie, si la situation sanitaire se dĂ©grade davantage.
 
Nous avons aussi alerté le ministère sur les difficultés à prévoir pour préparer des élèves, à distance, pour l’épreuve orale finale.
>> Voir notre article
 
Seule la suppression des évaluations communes, remplacées par le contrôle continu, avait été acceptée par le ministre, ainsi que l’adaptation des sujets pour les épreuves de spécialité.
 
Le SE-Unsa regrette le manque d’anticipation d’un ministère qui attend constamment le dernier moment pour agir.
« Sauver Â» la rĂ©forme du bac n’est pas primordial alors que l’avenir de centaines de milliers de jeunes, notamment en terminale, nĂ©cessite de prendre en compte les consĂ©quences de la crise sanitaire, notamment pour faciliter leur orientation, leur insertion et leur rĂ©ussite dans l’enseignement supĂ©rieur.
 
 
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