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SE-UNSA POLYNESIE


 Par SE-UNSA POLYNESIE
 Le  dimanche 29 octobre 2017

Nouveau barème de mutation en PF - les combats du SE-Unsa

 

Le lundi 23 octobre, le Comité Technique Paritaire se réunissait notamment pour réviser le barème de mutation en Polynésie française. Dans sa déclaration liminaire, le SE-Unsa a rappelé ses objectifs. Il s'agit pour nous de lever les blocages de l'ancien barème sur les mutations internes et rétablir ainsi l'équité pour tous.

Les échelons

La proposition de la DGEE sur ce critère est moins revalorisée que ce que nous avions demandé en réunion de travail. Etant donné que l'administration n'entendait pas revenir sur ce point, le SE-Unsa syndicat réaliste et pragmatique, a choisi, pour avoir mené des simulations de barème, de privilégier les critères qui bénéficieraient réellement aux professeurs résidents dans un souci de rééquilibrage.

L’ancienneté sur poste

Depuis quelques années, il fallait en moyenne attendre plus de 4 ans pour obtenir sa mutation interne. En effet, les barèmes des entrants dans l’académie étaient plus valorisés que ceux des personnels déjà affectés en Polynésie française. Le SE-Unsa Polynésie, seul syndicat à le demander en CTP, a fait en sorte que l’ancienneté de poste soit revalorisée. Nous avons obtenu que, dès la 1ere année, des points soient cumulés et utilisables à partir de la 4ème année. Cette avancée bénéficiera aux professeurs résidents.

Ancienneté sur poste (ancien barème)

Ancienneté sur poste (nouveau barème)

« 20 points par an après la 2ème année »

 

 

« 20 points par an à partir de la 1ère année, utilisables à partir de la 4ème année »

 

4 ans : 2 x 0 pts + 2 x 20 pts = 40 pts

4 ans : 4 x 20 pts = 80 pts

Les attaches au Pays

A l’origine, les bonifications « attaches au Pays » permettaient d’assurer, sur poste vacant, le retour de Polynésiens titulaires ou néotitulaires en Polynésie française. Le SNES a demandé que ces bonifications permettent leur entrée en Polynésie mais sur voeu large c'est-à-dire sans que ces personnels polynésiens puissent choisir un établissement précis. Les simulations montraient alors qu’un titulaire polynésien était à égalité de barème avec un personnel métropolitain ayant le même échelon.

Le SE-Unsa a été le seul syndicat à protester, dès les réunions de travail et de manière réitérée, contre ce positionnement. En s’appuyant sur le décret relatif à l’Egalité Outre-Mer, nous avons obtenu le rétablissement d’une bonification générale sans condition de vœu pour éviter une telle situation.

Le CIMM

La DGEE avait ajouté au dernier moment une grosse bonification aux entrants dans l’académie. Le SE-Unsa a fait observer que cette proposition allait empêcher toute mutation interne pour les personnels résidents. Le SNETAA a été bien silencieux tant dans les réunions de travail que lors du CTP. Le président de séance a même dû interpeler le SG de ce syndicat pour connaître sa position.

Le cas des néotitulaires avec famille

Il s’agit d’un cas particulier assez fréquent en Polynésie. Le SE-Unsa a demandé dès les premières réunions à ce qu’il y ait une gestion plus humaine de ces situations en commission. Mais le SNES s’y est vivement opposé décrétant que les néotitulaires devaient souffrir comme les représentants de ce syndicat affirment avoir souffert à Créteil. Ils ont permis ainsi à l’administration de faire la sourde oreille à notre demande légitime.

Amendée par les interventions du SE-Unsa, la proposition de la DGEE a été approuvée par 14 voix contre 6. La FSU a demandé à voter à bulletin secret.

L’UNSA a voté pour ce nouveau barème qui permettra d’améliorer le taux de satisfaction des mutations internes tout en assurant aux professeurs polynésiens de revenir au pays et aux collègues les plus motivés d'enseigner en Polynésie.