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SE-UNSA POLYNESIE


 Par SE-UNSA POLYNESIE
 Le  lundi 27 août 2018

Absentéisme des enseignants, l’effet médiatique

 

Que retiendra-t-on de cette rentrée ?

Du côté des médias, la chose est entendue : l’absentéisme des enseignants ! Sans informations probantes ou circonstanciées, le nouveau marronnier de rentrée discrédite une profession dans son ensemble pour des comportements isolés qui ne sont pas généralisés.

Ministère et VR ne cessent de clamer que des sanctions seront prises pour lutter contre cet absentéisme. Mais qu'on se le dise, être absent n'est pas une pratique instituée chez les enseignants ! Nous aimerions que nos autorités se contentent de lutter contre des abus d’absence constatés chez certains agents. Rappelons que nos autorités administratives ont d’ores et déjà tous les moyens pour le faire.

Car pour le reste, la majorité des heures de cours non assurées incombent à, soit des convocations (stages, examens, réunions…), soit à des congés maladies. Et chose surprenante, les enseignants, qui s’occupent au quotidien d’élèves souffrants, tombent eux aussi malades, et se voient ponctionner d’une journée de salaire s’ils souhaitent se soigner. Bien qu’inefficace, cette journée de carence a été rétablie pour lutter contre l’absentéisme. En revanche, elle pointe du doigt les agents de la fonction publique aux yeux de l’opinion, et elle permet de réaliser des économies sur leur dos, quand par ailleurs 800.000 enseignants en France, le plus fort des bataillons professionnels, ne disposent pas de médecine de travail.

Les enseignants sont las de ces discours et mesures démagogiques à leur encontre. Et si on s’intéressait à leurs conditions de travail ? Et si on pointait l’objectif sur les projets prévus et réalisés dans tous les établissements, démontrant leur sens du service public déployé au service des élèves ?

Au SE-Unsa 987, nous continuerons à défendre et aussi à valoriser l’image de nos métiers, qui en ont bien besoin face aux caricatures qui nuisent à l’école de la confiance souhaitée en plus haut lieu. Nous demandons à nos autorités administratives d’arrêter, sur ce point, le grand écart entre les belles intentions et la pratique.