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Technologie au DNB 2024 : de qui se moque-t-on ?
Article publié le vendredi 31 mai 2024.
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Une discipline d’avenir malmenée

La place de la technologie est centrale pour penser le système Ă©ducatif de demain, le rapport que les futurs citoyens entretiennent avec l’innovation technologique, l’utilisation des ressources de la planète, le low tech, les choix faits pour les infrastructures et l’industrie, pour des modes de transports, d’énergie et de construction durables… Et pourtant, cet enjeu crucial pour l’avenir de la planète, dans un monde oĂą la crise climatique est de plus en plus prĂ©sente dans nos vies, n’occupe qu’une place ridiculement modeste dans les horaires, les programmes et dans la vie des Ă©tablissements.
 
La construction d’une économie durable où on produit, où on fabrique, où on conçoit autrement, cela s’apprend en cours de technologie. Cette discipline est capitale car elle apporte des compétences utiles pour tous les autres enseignements et joue également un rôle important en matière d’orientation des élèves, de connaissance des métiers, et pour valoriser les filières technologiques, industrielles, numériques qui resteraient sinon peu connues des élèves. L’initiation à la culture du numérique, occupant dorénavant une place centrale dans notre société, est un enjeu transversal du système éducatif et des enseignements et c’est en technologie et au collège que les élèves pourront le mieux s’en imprégner, notamment pour apprendre à programmer. Une culture technologique est un facteur plus qu’important pour l’employabilité de nos élèves, et ce, quel que soit le domaine et le niveau dans lesquels ils construiront leur avenir.
 
Malgré tout, cet enseignement que les ministres successifs (G. Attal, A. Oudéa-Castera, N. Belloubet) présentent comme fondamental avec la volonté de le revaloriser, perd du temps d’enseignement au collège.
 
 
La technologie au DNB 2024, une provocation ?
 
Nos ministres n’étant pas Ă  une contradiction près, ils dĂ©cident, après avoir supprimĂ© la technologie en 6e au profit d’un dispositif de soutien en français et en mathĂ©matiques qui n’aura vĂ©cu qu’un an, de choisir cette discipline pour l’épreuve de sciences et technologie du DNB 2024. Ils voient sĂ»rement lĂ  une manière de revaloriser la discipline, quand les professeurs de technologie y voient, tout comme le SE-Unsa, une provocation. Comment le ministère peut-il dĂ©noncer le manque d’enseignants devant les Ă©lèves au collège et en mĂŞme temps choisir la discipline qui en a perdu le plus, comme Ă©preuve d’examen ?
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Le SE-Unsa continue de militer pour le retour de la technologie en 6e. Cette revendication est très facile Ă  mettre en Ĺ“uvre puisque l’heure de remĂ©diation/approfondissement en français et mathĂ©matiques qui avait pris la place de la technologie est supprimĂ©e. Ainsi, la discipline serait naturellement revalorisĂ©e et les consĂ©quences sur les conditions de travail des enseignants (mesures de carte scolaire, complĂ©ments de service imposĂ©s) s’en verraient amĂ©liorĂ©es. 
 
Par ailleurs, si les élèves n’ont pas à payer les décisions politiques du ministère de l’Éducation nationale, le SE-Unsa, bien que convaincu de la nécessité de la discipline dans les apprentissages, dénonce la provocation que constitue le choix de la technologie à l’épreuve du DNB 2024, au moment où elle n’a jamais été aussi maltraitée.
 
Le SE-Unsa a donc écrit à la ministre pour l’interpeller sur la situation de la technologie et lui demander d’agir pour redonner sa place à cette discipline d’avenir.
 

 

 
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