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Déclaration liminaire du CSA académique de Nancy Metz du 23 janvier 2024
Article publié le mardi 23 janvier 2024.
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Monsieur la Secrétaire générale,

Mesdames et messieurs les membres du CSA

Les représentants de l’UNSA-Éducation vous souhaitent une bonne année 2024. Qu’elle soit témoin des changements nécessaires et indispensables vers des actions raisonnées et raisonnables.

En préambule, nous remercions les services du rectorat pour la qualité des documents fournis.

En ce dĂ©but d’annĂ©e, un remaniement ministĂ©riel est venu pimenter l'actualitĂ© pourtant dĂ©jĂ  bien surchargĂ©e. Mais pouvait-il en ĂŞtre autrement ? Et ce remaniement servira-t-il la cause des personnels de notre ministère, de l’école publique et de ses Ă©lèves ? Les dĂ©buts mĂ©diatiques de notre nouvelle ministre nous permettent d’en douter. Une chose est certaine, en 2024, au sein de notre ministère, comme dans celui de la culture, il risque d’y avoir du sport !

On nous annonçait un « choc des savoirs Â».

On nous annonçait une « prioritĂ© Ă  l’Éducation Â». mais, les principales mesures actĂ©es au plan national se dĂ©clinent dĂ©sormais localement et, Ă  Nancy Metz comme ailleurs, elles vont Ă  nouveau fragiliser notre système Ă©ducatif et dĂ©grader les conditions de travail des personnels.  A l’évidence, notre nouvelle ministre pourra continuer de lĂ©gitimer le contournement de la carte scolaire, continuer de dĂ©noncer avec morgue les fragilitĂ©s de l’École de la RĂ©publique, en feignant d’ignorer que c’est lĂ  le rĂ©sultat de la politique Ă©ducative menĂ©e depuis bientĂ´t 7 ans.  

En effet, cette annĂ©e encore, notre acadĂ©mie sera sĂ©vèrement touchĂ©e par les suppressions de postes. 

Dans le premier degrĂ©, c’est 120 ETP qui seront supprimĂ©s. Comme chaque annĂ©e, l’institution justifie ces retraits par la baisse dĂ©mographique. C’est un argument aussi usĂ© que spĂ©cieux.  Personne ne conteste la baisse dĂ©mographique. Encore faut-il donnĂ© envie aux jeunes citoyennes et citoyens de faire des bĂ©bĂ©s, mais, je m’égare, c’est un autre sujet   L’UNSA-ÉDUCATION le rĂ©affirme : il n’y a pas de quoi se rĂ©jouir d’un P/E qui reste stable autour de  6 dans les dĂ©partements les plus urbains, de 6.5 dans les dĂ©partements ruraux On est toujours en deçà de la moyenne de l’OCDE, et très en deçà des pays de l’UE.  Certains oseraient dire qu’on est mĂŞme en dessous du P/E de l’école Stanislas.  Comme les enquĂŞtes Pisa et autres nous invitent toujours Ă  comparer avec les autres pays, le P/E de la Pologne (10), des Pays baltes (10), de l’Espagne (7,5) ou de l’Italie (9) : on prendra alors la mesure vĂ©ritable de l’effort consenti par la nation.  La rĂ©alitĂ© est cruelle, dans l’acadĂ©mie de Nancy-Metz, le fonctionnement du service public d’éducation du 1er degrĂ© restera, Ă  la rentrĂ©e prochaine, embourbĂ© dans des difficultĂ©s majeures, notamment en ce qui concerne les remplacements. 

Dans les collèges et les lycĂ©es, on nous annonce encore des retraits d’emplois : Ă  hauteur cette annĂ©e de 54 ETP

Pour les collèges, ce sera 24.3 postes créés.

Mais on voit mal, Mme la SecrĂ©taire gĂ©nĂ©rale, comment il sera possible de crĂ©er des groupes de niveaux.  MĂŞme en tenant compte de la suppression de l’heure de soutien et/ou d’approfondissement pour les Ă©lèves de 6ème, le compte n’y est pas. L’Unsa-Éducation l’affirme :  ces groupes de niveaux constituent une mauvaise nouvelle pour les Ă©lèves, nous y reviendrons. C’est aussi une mauvaise nouvelle pour les marges d’autonomie et les capacitĂ©s de choix des Ă©tablissements, qui seront inĂ©vitablement impactĂ©es : disparition des groupes de sciences ou de langues, rĂ©duction de l’offre d’options  Une mauvaise nouvelle enfin, pour les conditions de travail des personnels : la qualitĂ© des emplois du temps des professeurs sera affectĂ©e ; le travail de suivi des Ă©lèves sera rendu plus complexe, du fait de l’éclatement des groupes classes et, surtout, les BMP et postes partagĂ©s risquent de se multiplier.

Dans ce contexte, on peine Ă  se rĂ©jouir de la crĂ©ation de 13.7 postes en ULIS.  CrĂ©er des structures ne suffit pas.  Encore faut-il faire en sorte de ne pas dĂ©grader l’environnement dans lequel on les Ă©tablit.  Pour l’Unsa-Éducation, il est urgent de mettre Ă  plat le fonctionnement de l’École inclusive et de se donner les moyens de rĂ©pondre effectivement et pleinement aux besoins, sans nier les difficultĂ©s croissantes de la communautĂ© Ă©ducative, sans les accroĂ®tre par ailleurs.  Fragiliser le collège et les personnels qui accueillent les ULIS, c’est se contenter de faire une politique d’affichage, c’est faire de l’inclusion un simple slogan.    

Dans les LGT, après les suppressions des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, on nous annonce un retrait de 93.3 ETP.  

Dans les LP, on nous annonce la crĂ©ation de 2,6 ETP, alors qu’on attend 147 Ă©lèves de plus.   Il faut 8 Ă©lèves en moins pour supprimer un poste en LGT ; mais il faut 59 Ă©lèves de plus pour crĂ©er un poste en LP.  Comme quoi, la prise en compte des rĂ©alitĂ©s du terrain est Ă  gĂ©omĂ©trie variable (ou plutĂ´t proportionnalitĂ© variable) La rĂ©forme de la voie professionnelle a Ă©tĂ© imposĂ©e d’en haut par le prĂ©sident de la RĂ©publique. D’ailleurs nous ne connaissons toujours pas le sort qui sera rĂ©servĂ© Ă  la ministre dĂ©lĂ©guĂ©e Carole Grandjean, mais lĂ  encore je m’égare.

Donc, la rĂ©forme de la voie professionnelle a Ă©tĂ© imposĂ©e d’en haut par le prĂ©sident de la RĂ©publique. Cela, sans rĂ©el bilan partagĂ© de la rĂ©forme prĂ©cĂ©dente, et sans que nous en soyons demandeurs.  Cette rĂ©forme n’est pas satisfaisante.  Pour le SE-UNSA, il Ă©tait toutefois indispensable d’interroger des dispositifs dĂ©criĂ©s par la profession : le chef d’œuvre par exemple, uniforme pour toutes les filières et donc rendu très artificiel pour certaines d’entre-elles ; la rĂ©duction horaire de certaines disciplines ou encore la rigiditĂ© des dispositifs de co-intervention.  Il fallait amĂ©liorer les conditions d’apprentissage des Ă©lèves et Ă©viter les suppressions de postes.  C’est pourquoi l’UNSA a choisi de dialoguer. La grille horaire du bac professionnel a ainsi Ă©voluĂ© grâce Ă  nos interventions. Sur les 22 semaines du tronc commun de Terminale, il y aura davantage d’heures de mathĂ©matiques, de français/histoire-gĂ©o/EMC et d’EPS. (la grille n’a pas encore Ă©tĂ© publiĂ©e Ă  ce jour, soit 9 jours avant la date de remontĂ©e des TRM) Nous avons obtenu par ailleurs une augmentation consĂ©quente du ratio de calcul des heures complĂ©mentaires pour effectif rĂ©duit en classe de seconde et première, dont une partie sera dĂ©diĂ©e aux mathĂ©matiques et au français. Le chef d’œuvre disparait sans que la pĂ©dagogie de projet Ă  laquelle nous sommes attachĂ©s ne soit supprimĂ©e.  Pour autant, cette rĂ©forme imposera Ă  nouveau des baisses horaires Ă©lèves, ce que nous dĂ©nonçons. Par ailleurs, les DHG sont transmises aux Ă©tablissements sans que les textes rĂ©glementaires ne soient parus. Cela devient malheureusement une habitude et montre Ă  nouveau le peu de considĂ©ration que l’institution porte Ă  ses personnels. C’est inacceptable !

Avec ces mesures sur poste, notre acadĂ©mie manquera encore d’enseignants Ă  la rentrĂ©e 2024.  Les difficultĂ©s de recrutement en contractuels ne permettront pas de pallier le nombre insuffisant de titulaires.  Cette carte scolaire 2024, c’est la dĂ©gradation programmĂ©e des capacitĂ©s de remplacement de l’annĂ©e prochaine.  La ministre pourra continuer Ă  se plaindre du rĂ©sultat de sa propre politique. Et continuer Ă  scolariser ses enfants dans le privĂ©.

Pour ce qui concerne l’accompagnement de nos Ă©lèves, les nouvelles ne sont pas meilleures. 

La vie scolaire ne sera pas épargnée et aucun poste de CPE ne sera créé. Cela laisse songeur, sinon sur la sincérité du moins sur la cohérence de l’engagement ministériel proclamé quant à la lutte contre le harcèlement.

De plus, l’UNSA Éducation est prĂ©occupĂ©e par la question de la sous-administration chronique de notre ministère et vous nous annoncez la suppression de 9 ETP administratifs et deux postes de PERDIR.  Ce n’est pas acceptable. La surcharge de travail pour les personnels a atteint la limite du supportable, et rien n’est fait pour apporter une rĂ©ponse.  Au-delĂ  du problème central de la rĂ©duction des moyens humains, le ministère est incapable de tenir compte des dysfonctionnements passĂ©s et chaque rĂ©forme charrie dĂ©sormais son lot de problèmes techniques :

L’absence de volonté et d’ambition politique conduit de plus en plus à répondre à la pénurie de personnels par la seule issue du redéploiement, dont on peut constater combien il s’avère en général inefficace, surtout quand ce sont des académies comme la notre qui en font les frais ainsi c’est véritablement contreproductif, et surtout peu respectueux des personnels. Comme si cela ne suffisait pas, les agents se voient dotés d'outils informatiques inadaptés et inaboutis comme RenoiRH dans les Services et Op@le dans les EPLE. Et comme si cela ne suffisait pas encore, ces logiciels sont déployés à marche forcée et sans accompagnement réellement à la hauteur des enjeux, générant ainsi d'importants risques psychosociaux. Les difficultés posées par RenoiRH ne sont toujours pas derrière nous et le déploiement d'Op@le sur lequel nous vous alertons depuis plusieurs mois se révèle malheureusement aussi chaotique et problématique que prévu. Les mots que nous employons sont forts, mais c'est notre devoir de relayer le sentiment de mépris, le désarroi ou l'exaspération ressentis par nos collègues.

 

Enfin, aucune crĂ©ation de postes de personnels sociaux et de santĂ© n’est annoncĂ©e. Des postes d’AESH seront sans doute crĂ©Ă©s, mais beaucoup ne seront pas pourvus.  Quant Ă  la question du recrutement de mĂ©decins de l’Education Nationale, c’est un dossier qui est au point mort, alors mĂŞme que la situation est alarmante.  La raison en est simple : l’Éducation Nationale n’est plus du tout attractive pour ces personnels.  Le ministère le sait, ne fait rien. 

En ce mois de janvier, la question de l’attractivitĂ© de nos mĂ©tiers est plus que jamais d’actualitĂ©. 

Les signes de la crise d’attractivitĂ© sont lĂ©gion : des concours qui ne font plus le plein ; des remplacements qui ne sont pas assurĂ©s ; des dĂ©missions de stagiaires, des reconversions de titulaires ; le recours croissant Ă  des personnels toujours plus prĂ©caires et moins formĂ©s. 

La dĂ©gradation des conditions de travail est une cause majeure de ce manque d’attractivitĂ©, mais ce n’est pas la seule. 

Nous le rĂ©affirmons ici avec force :  pour l’Unsa-Éducation, la question de la revalorisation financière est très loin d’être soldĂ©e, contrairement Ă  ce que laissent penser les dĂ©clarations satisfaites des ministres et du prĂ©sident.  Les rĂ©munĂ©rations et les perspectives d’amĂ©lioration restent insuffisantes, et lĂ  encore les comparaisons internationales sont Ă©difiantes Quid des revalorisation indiciaires des infirmières qui auraient du ĂŞtre annoncĂ©es par Gabriel Attal , annonces suspendues pour cause de promotion ministĂ©rielle ?

 En vĂ©ritĂ©, pour beaucoup de personnels c’est la simple question du maintien du pouvoir d’achat qui se pose aujourd’hui. L’inflation d’hier n’a pas Ă©tĂ© compensĂ©e pour la grande majoritĂ© des agents, et l’inflation de 2024 ne semble intĂ©resser aucun responsable politique.  Pour l’Unsa-Education, envisager un gel du point d’indice en 2024 est inacceptable.

Donner la prioritĂ© Ă  l’Education, ce n’est pas supprimer des postes de titulaires ; ce n’est pas prĂ©cariser toujours davantage nos mĂ©tiers.  Ce n’est pas tourner le dos Ă  ses personnels.  Cette annĂ©e encore, c’est pourtant ce choix qui est opĂ©rĂ©.  C’est un pas supplĂ©mentaire vers un service public d’Education dĂ©gradĂ©.   Ce n’est malheureusement pas nouveau.

Ce qui l’est davantage, c’est de s’engager ouvertement vers un projet d’École Ă©litiste pour flatter un certain Ă©lectorat. 

 

Car c’est bien cela qui se cache sous la formule du « choc des savoirs Â», un patchwork de mesures annoncĂ©es en rĂ©ponse aux rĂ©sultats PISA 2023.  On apprĂ©cie, dans la dĂ©marche, la validation Ă  peine implicite de l’échec de M. Blanquer et de la politique menĂ©e depuis 2017.  On apprĂ©cie moins, en revanche, les propositions de M. Macron (ministre de l’Éducation), de M. Attal (ministre de l’Éducation) et de Mme OudĂ©a-CastĂ©ra (ministre de l’Éducation).  Oui, comme disait Montesquieu, « Ce n’est pas les mĂ©decins qui nous manquent, c’est la mĂ©decine Â».  Qu’on en juge.   

 

Des manuels labellisĂ©s et obligatoires, pour porter la bonne parole pĂ©dagogique et didactique, dans une logique de standardisation quelque peu absurde.  Le DiplĂ´me National du Brevet qui deviendrait ce qu’il n’a jamais Ă©tĂ© : un sĂ©same pour accĂ©der au lycĂ©e, en enterrant au passage le socle commun de compĂ©tences.  L’uniforme et le SNU : aussi stupides et couteux l’un que l’autre, Ă©trangers Ă  notre tradition, mais faisant Ă©cho aux aspirations d’une partie de la France vieillissante soucieuse de mettre au pas la jeunesse.  Le recours Ă  l’Intelligence Artificielle, enfin, dont l’annonce en grande pompe a de quoi laisser perplexe : on perçoit surtout, pour le moment, l’intĂ©rĂŞt Ă©conomique de l’employeur.  Rien de tout cela n’existait pourtant il y a 30 ans, quand le niveau Ă©tait supposĂ© ne pas encore s’être effondrĂ©. Quoique, les archives INA disaient dĂ©jĂ  le contraire Rien de tout cela n’aura d’effet positif sur les apprentissages, rien de tout cela ne bĂ©nĂ©ficiera aux Ă©lèves les plus fragiles.  

 

Pas plus que les groupes de niveaux, l’amĂ©nagement des horaires des Ă©lèves ou le retour en grâce du redoublement.  Les ministres prĂ©sentent ces mesures comme la solution pour faire rĂ©ussir tous les Ă©lèves.  Le cynisme atteint des sommets ! Les sciences de l’Éducation et les Ă©tudes sociologiques attestent en effet que les Ă©lèves de notre École ont besoin d’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© et de mixitĂ© sociale, et que l’estime de soi est un Ă©lĂ©ment clĂ© de la rĂ©ussite.  On sait pertinemment que ces mesures vont creuser des inĂ©galitĂ©s entre les Ă©lèves, lesquelles constituent dĂ©jĂ  le principal point faible de notre système Ă©ducatif. Il n’est pas impossible, en outre, qu’elles gĂ©nèrent davantage de harcèlement. L’UNSA-ÉDUCATION rappelle avec force son opposition Ă  ces dispositifs.  PlutĂ´t que de travailler Ă  une rĂ©elle mixitĂ© sociale en demandant des comptes au privĂ© sous contrat, l’État fait le choix de maximiser une sĂ©grĂ©gation interne aux collèges.  Ce n’est pas acceptable.

 

Monsieur la SecrĂ©taire gĂ©nĂ©rale, Ă  Nancy Metz comme ailleurs, 2024 ne s’annonce pas comme une bonne annĂ©e pour l’École Publique, pour ses Ă©lèves et pour ses personnels.  On prĂ©tend « rĂ©armer l’Éducation Â» ? On se flatte d’une École « Terre des Possibles Â» ?  On vise « l’épanouissement rĂ©publicain Â» ? L’Unsa-Éducation affirme qu’il y a urgence Ă  remplir ces formules de marketing creuses avec du concret : il faut crĂ©er des postes ; rĂ©pondre au dĂ©fi de l’attractivitĂ©, notamment par une rĂ©elle revalorisation pour tous les personnels et dans conditions et, enfin, mettre en Ĺ“uvre une vĂ©ritable mixitĂ© sociale, en cessant de financer un privĂ© sous contrat dont l’existence dessert l’intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral.

 

Pour toutes ces raisons, l’Unsa éducation appelle tous les personnels à se mobiliser le 1 er février pour exiger du président, du premier ministre et de la ministre de respecter l’école publique et laïque et ses personnels

Nous vous remercions de votre Ă©coute.

Magali Leclaire, secrétaire régionale

 
 
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