La réforme de l’éducation prioritaire engagée en 2015 a été un pas de géant dans les collèges, avec la mise en place d’un temps de concertation dans les Rep+ qui facilite le travail d’équipe et la revalorisation significative des primes pour les enseignants. Pour autant, pour le SE-Unsa, la réforme Rep/Rep+ doit faire l’objet d’un deuxième acte pour aller vers une allocation progressive des moyens dans tous les établissements, et donner plus de moyens aux collègues pour mettre en place en profondeur le référentiel pédagogique de l’éducation prioritaire. La clause de sauvegarde mise en place en 2015 pour 4 ans pour les établissements sortants du dispositif arrivera bientôt à son terme et l’éducation prioritaire doit revenir au centre du débat éducatif.
Lycées prioritaires : on ne peut pas attendre !
La construction de parcours bac-3/bac +3 que le SE-Unsa propose pour la réforme du bac et du lycée, doit s’amorcer en premier lieu dans les lycées des quartiers prioritaires, notamment avec des services partagés entre le lycée et l’enseignement supérieur pour les collègues volontaires et un accompagnement renforcé à l’autonomie et à l’orientation pour les élèves.
Rep/Rep+ : ne pas s’arrêter en si bon chemin !
Pour le SE-Unsa, tous les enseignants doivent bénéficier d'un temps de concertation pour mettre en place des projets et une pédagogie adaptée aux difficultés des élèves : 3/4 des élèves issus de milieux défavorisés ne sont pas scolarisés dans des établissements de l'éducation prioritaire. Par ailleurs, tous les personnels doivent profiter des mesures engagées pour l'éducation prioritaire ce qui n'est pas le cas aujourd'hui (professeurs documentalistes, CPE, AESH...).
Certaines solutions proposées par la cour des comptes, début octobre 2017, pour attirer les enseignants dans l’éducation prioritaire, ont retenu notre attention: détachements temporaires permettant aux enseignants expérimentés de revenir dans leur établissement d’origine, faciliter l'accès au logement en région parisienne pour les jeunes enseignants... Pour autant, les conditions de travail, l'architecture scolaire et la formation continue doivent aussi être intégrées dans ce chantier.
Le SE-Unsa revendique :
- la réouverture du chantier de classement des lycées en éducation prioritaire ;
- une répartition des moyens davantage basée sur les critères sociaux ;
- le développement d'une formation continue au sein des établissments pour aider les équipes dans la conduite de projets.