Le bilan social du ministère de l’éducation nationale a été publié début 2017. Tous les ans, il fait le point sur la situation des personnels de l’éducation nationale, leur âge, leur déroulement de carrière, et les inégalités entre les femmes et les hommes, à travers des statistiques de l'année scolaire précédente qui, croisées à d’autres sources, permettent de faire des « photographies » instantanées du personnel enseignant.
Que dit ce bilan social ?
Le bilan social s’intéresse aussi aux questions de carrière.
L’affection des agrégés par type d’établissement est aussi évoquée :
82 % des agrégés et 76 % des agrégées et des professeurs de chaires supérieures sont affectées dans des lycées.
Ils représentent 29 % des personnels affectés en lycée. 19 % des agrégés sont affectés en collège et 1,4 % sur zone de remplacement. Les agrégés en zone de remplacement étaient 2450 en 2015 dont 586 agés de moins de 30 ans. 2823 étaient affectés sur plusieurs établissements. 1986 sont affectés dans l’éducation prioritaire dont ils constituent 4,1% des personnels enseignants.
D’autres informations se retrouvaient dans le rapport IGAENR sur la place des agrégés dans l’enseignement universitaire : 1/5 des agrégés sont affectés dans l’enseignement supérieur (1948 en STS, 4575 en CPGE) et ils représentent 10% des enseignants de l’université, dont la moitié dans 4 disciplines (gestion, anglais, mécanique, mathématiques).
Et syndicalement, que demande-t-on pour les agrégé.e.s ?
Une éventuelle réforme du baccalauréat et du lycée pourrait être l’occasion d’obtenir de nouveaux dispositifs permettant aux agrégés d’intervenir plus facilement dans l’enseignement post-bac, notamment en prenant en compte les besoins de recrutement des universités dans la définition des postes pour l’agrégation. De la même manière, l’ouverture plus régulière du concours réservé pour l’accès au corps des maîtres de conférences représenterait une nouvelle perspective de mobilité pour les agrégé.e.s.
Enfin, pour l’ensemble des corps enseignants, le SE-Unsa se bat pour réduire les inégalités entre les femmes et les hommes, largement visibles dans ces statistiques, et pour améliorer l’accès à une formation continue au plus proche des besoins et du terrain, qui doit être un chantier du prochain quinquennat.