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SE-UNSA MONTPELLIER


 Par SE-UNSA MONTPELLIER
 Le  dimanche 3 octobre 2021

Comité de suivi de la réforme du lycée : le SE-Unsa est clair sur le rôle du PLE

 

 

Le SE-Unsa a participé au comité académique de suivi de la réforme du lycée mardi 28 septembre 2021.

Lors de cette réunion, la Rectrice a présenté deux points, l’un orienté vers les résultats du baccalauréat 2021 qui sont en baisse par rapport à 2020 mais plutôt conformes aux années précédentes, témoignant d’une sorte de retour à la normale. Le second relève davantage de la prospective pour l’année en cours.

L’administration s’est félicitée, dans un premier temps, d’avoir pu mener des actions de formation au grand oral.

 

L'organisation du bac 2021... et 2022

Le SE-Unsa a rappelé que l’organisation de cette épreuve avait souffert de dysfonctionnements et que si l’on peut éventuellement faire appel aux enseignants de collège, ce doit être avec leur accord, en les déchargeant des missions de brevet, notamment et surtout en leur donnant une formation digne de ce nom. Il s’agit aussi de convoquer ces enseignants suffisamment à l’avance pour ne pas perturber le fonctionnement des collèges en fin d’année.

Concernant l’organisation de l’année de terminale, l’administration a fait preuve d’une prudence relative. La division des examens et concours semble avoir pris la mesure des problèmes générés par son manque de coordination.

 

Le Plan Local d'Evaluation (PLE)

L’administration a présenté également le PLE (projet local d’évaluation) qui doit être rédigé par les équipes et soumis au conseil pédagogique, pour être ensuite présenté au conseil d’administration. Cela signifie clairement qu’il n’y aura ni vote ni discussion lors du CA.

Sur ce sujet qui génère beaucoup d’inquiétude, le SE-Unsa a rappelé sa conviction que le PLE est nécessaire à la fois pour harmoniser les pratiques et pour protéger les enseignants d’éventuelles pressions, telles que de nombreux établissements en ont connu (contestations des notes, des coefficients et même des textes proposés à l’étude!). Par ailleurs, nous avons souligné que seul le BO a valeur réglementaire et qu’il est tout à fait contestable d’avoir fait publier en catimini début septembre le guide de l’inspection générale, copieux document de 94 pages. En effet, ce guide introduit la confusion entre une nécessaire réflexion sur l’évaluation au lycée et la rédaction du PLE auquel doivent être consacrés les deux demi-journées dégagées.

 

Le SE-Unsa a répété que l’élaboration du PLE ne concerne que les matières en contrôle continu : à savoir, le tronc commun (histoire-géographie, EMC, langues, enseignement scientifique), les options de terminale (telles que Latin, mathématiques complémentaires etc.) et les spécialités de première.

Sont exclues de facto les matières en épreuve terminale : français, philosophie, spécialités de terminale et la matière en contrôle en cours de formation, l’EPS.

Quant à l’élaboration des PLE, il s’agit d’expliciter sans trop de détails les attendus de l’évaluation. Nous rappelons que le travail fini, regroupant tous les PLE, ne doit pas excéder deux ou trois pages (d’après l’inspection). Il s’agit donc d’être concis.

 

La rectrice a confirmé que le PLE doit être rédigé sans être trop exhaustif de manière à garantir la liberté pédagogique des équipes. L’inspection, par la voix de son doyen, M. Duclerc, a rappelé que le guide élaboré par l’inspection général n’a qu’une valeur de conseil mais qu’il n’est pas prescriptif.

Enfin à notre grand étonnement, la FSU, a regretté, par la voix d’un de ses représentants, qu’il n'y ait pas une culture commune d’évaluation. Est-ce à dire que la FSU soutiendrait maintenant le PLE ?