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SE-UNSA MONTPELLIER


 Par SE-UNSA MONTPELLIER
 Le  vendredi 1er octobre 2021

[Contractuels] Bilan de la rentrée 2021

 

La rentrée 2021 fut à l’image des 2 précédentes années, extrêmement mitigée. Les contractuels dans leur recherche d’emploi ont été confronté aux mêmes problématiques persistantes : mauvais calibrage des TZR notamment dans les matières scientifiques, turnover important chez les personnels de la cellule «contractuels» et attestation employeur difficile à avoir . Le SE-UNSA fait le point en détails avec vous.

 

Une tendance persistante

Nous assistons à la 3ème rentrée, où de grosses disciplines traditionnellement recruteuses de contractuels ont vu la plupart de leurs besoins pourvus par des TZR (titulaire sur zone de remplacement). Cette année, les mathématiques furent particulièrement impactées.  Il n’y eut pas également de grands besoins en SVT.  Les sciences physiques que l’on nous avait présenté comme la discipline, où il y aurait beaucoup de recrutement n’a pas tenu ses promesses, notamment dans l’Hérault qui est le plus gros des départements en matière d’établissements scolaires.

Cette recrudescence des TZR s’explique par un mauvais calibrage lors des mutations interacadémiques qui entraîne un surplus de remplaçants titulaires dans certaines disciplines, mais également par la réforme du lycée qui a détruit plusieurs postes. De la même manière, le recours accru aux heures supplémentaires a supprimé de nombreux BMP et d postes, tout en réduisant les créations de nouveaux supports.

 

Les besoins par discipline

La technologie fut la principale discipline en termes de recrutement des contractuels.  La plupart des postes étaient à pourvoir dans le Gard et l’Hérault.

Les disciplines d’enseignement général en lycée professionnel comme les maths-sciences ou les lettres-histoire ont recruté comme chaque année des contractuels, même si compte tenu des supports limités en lycées professionnels, cela concerne un nombre limité de personnes.

Au chapitre des bonnes nouvelles, les lettres modernes et l’histoire-géographie ont recommencé à réemployer des contractuels. La tendance qui était apparue l’an passé avec les personnels vulnérables et la covid-19 et s’est prolongée pour cette rentrée.  Par ailleurs, le surplus de TZR dans ces disciplines semble avoir en partie disparu.

                                                                      

Les besoins par territoire

Sans surprise le Gard et l’Hérault restent les plus départements qui ont recrutés le plus grand nombre de contractuels dans notre académie. 

Dans ces territoires, les zones géographiques un peu à l’écart comme l’arrière-pays héraultais ou encore Bagnols-sur-Cèze dans le Gard sont très demandeuses en remplaçant.

D’après les premières remontées qui nous remontent du terrain, les Pyrénées-Orientales ont recruté moins de contractuels, beaucoup d’entre eux qui ont pourtant de l’expérience se sont retrouvés sans poste ou avec des suppléances insatisfaisantes en termes de durée et/ou de durée.

 

Les besoins par quotité

La grande surprise de cette année fut les remplacements pour de petites quotités de 4 à 6 heures. Si ces remplacements n’étaient pas traditionnellement proposés par le rectorat, car ils étaient habituellement refusés par les contractuels car non viables, cette année ce sont les contractuels qui en ont fait la demande auprès du rectorat et ce sont encore eux qui ont trouvé leur (petite) suppléance en démarchant plusieurs établissements.

Si la continuité du service est assurée et que ces collègues ont trouvé un poste, c’est tout de même extrêmement préoccupant, car cela signifie qu’en l’absence d’offres de postes, les agents ont revu leur prétention à la baisse, et se contente de ce qui reste afin de gagner un peu d’argent ou maintenir une ancienneté pour le CDI.

 

Les contractants-alternants

C’était la grande nouveauté de cette rentrée 2021.  Cependant d’après ce que nous a indiqué le rectorat cela n’a pas eu une grande conséquence sur le réemploi des contractuels.  Compte tenu du recrutement tardif, des alternants, il y a eu peu de candidats et certaines disciplines n’ont même pas eu de volontaires.

Les premières remontées qui nous reviennent du terrain, font part du mécontentement de ces étudiants d’un genre nouveau, qui ont une surcharge de travail énorme de travail puisqu’ils doivent préparer leurs cours en même temps que leur seconde année de master.  Par ailleurs, il semblerait qu’ils ont un accompagnement pédagogique bien moins important que leurs collègues qui sont à l’INSPE. S’il s’avère que ce nouveau dispositif diminue les chances des personnels d’avoir le concours, il se pourrait bien que l’an prochain, le nombre de contractants restent encore aussi limité.