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SE-UNSA MONTPELLIER


 Par SE-UNSA MONTPELLIER
 Le  mardi 25 septembre 2018

Voie pro : la position du SE-Unsa

 

 

Alors que les négociations sur la réforme de la voie professionnelle ne sont pas terminées, l'intersyndicale brossent un tableau apocalyptique de la réforme à venir.

La SE-Unsa a décidé de faire évoluer la réforme par la négociation. Si le gouvernement ne nous entend pas, alors nous dénoncerons cette réforme.

Le SE-Unsa vous aide à décrypter le discours de l''intersyndicale qui ne regroupe plus que la moitié des organisations syndicales représentatives.

 

Pourquoi les arguments de l’intersyndicale sont contestables ?

 

Affirmation de l’intersyndicale : les grilles horaires élèves proposées vont à l’encontre de la double finalité de la voie pro. A la fois une insertion professionnelle immédiate et des possibilités de poursuite d’études réussies.

Analyse du SE-Unsa

Au contraire, les grilles horaires et les moyens  complémentaires permettent de mieux répondre à la diversité des élèves et de leurs projets (accompagnement personnalisé 3,5 h / semaine en CAP et bac pro ; modules de préparation au projet en terminale avec possibilité de renforcer les EG pour ceux qui veulent aller en BTS ; projet/chef d’œuvre en dédoublements systématiques,…) Toutes les disciplines bénéficieront de la co-intervention et de l’accompagnement.

 

Affirmation de l’intersyndicale : les grilles horaires élèves proposées vont entraîner des suppressions de postes dans toutes les disciplines : - 13 % d'heures en bac pro ;- 18 % en CAP ; LV2 et sciences réduits de moitié,etc.

Analyse du SE-Unsa

Pour l’instant, il manque encore une heure prof dans chaque grille pour parvenir à un équilibre par rapport à maintenant. Le SE-Unsa négocie pour obtenir les heures manquantes. Nous demandons aussi une amélioration sensible pour les LV et les Arts appliqués. Quoiqu’il en soit, les chiffres annoncés de plusieurs milliers de postes sont pour le moins fantaisistes.

 

Affirmation de l’intersyndicale : les « secondes par famille de métiers » censées retarder l’orientation vont également avoir pour conséquence des suppressions de postes en permettant un remplissage optimum des classes.

Analyse du SE-Unsa

Les élèves sont de plus en plus jeunes et ne peuvent pas entrer dans une formation réellement professionnelle pour cause de règles de sécurité à respecter. Les familles souhaitent que l’orientation soit moins fermée et veulent garder la possibilité d’un choix.

De plus, le nouveau coefficient pour le calcul des heures profs (pour lequel le SE-Unsa revendique encore une augmentation : le ministère propose 12,5, nous demandons 13,5) garantit des moyens de dédoublement plus importants.

Le SE-Unsa sera vigilant pour que l’orientation soit possible vers les différents métiers de la famille sans exiger de mobilité géographique rédhibitoire et que les contenus restent professionnalisants.

 

Affirmation de l’intersyndicale : les incertitudes qui subsistent sur les modalités de restructuration de la filière GA sont inacceptables.

Analyse du SE-Unsa

La restructuration de la filière GA se fera académie par académie. Les recteurs y travaillent et le SE-Unsa va les rencontrer pour peser sur leurs choix.

 

Affirmation de l’intersyndicale : la volonté d’implantation d’unité de formation en apprentissage dans tous les lycées professionnels, avec la mixité des parcours qui induira, de fait, la mixité des publics menace à terme les conditions de travail et le statut des professeur·es de lycée professionnel.

Analyse du SE-Unsa

La loi pour choisir son avenir professionnel portée par le Ministère du Travail promeut l’apprentissage. Le risque est bien de voir partir les élèves vers des CFA privés, ce qui viderait les lycées professionnels et les mettraient en difficulté.

Les UFA seront développées si l’apprentissage pré-bac prend de l’ampleur, le statut des PLP n’est donc pas menacé.