SECTION ACADÉMIQUE SE-Unsa de MONTPELLIER - 474 - ALLEE HENRI II DE MONTMORENCY - 34000 MONTPELLIER
Tél. 04 67 64 51 38 - Fax. 04 67 64 32 02 - ac-montpellier@se-unsa.org

 
[Contractuels 2D] ModalitĂ©s de positionnement en matière de remplacements : les agents mĂ©contents !
Article publié le vendredi 2 septembre 2022.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

Depuis 2 ou 3 ans, les modalités de nomination des enseignants, CPE non-titulaires ont évolué. Alors qu’auparavant, le gestionnaire de discipline les appelait quasi systématiquement, afin de leur faire une ou plusieurs propositions, c’est désormais plus rare. Depuis 3 rentrées scolaires, un grand nombre d’entre vous, ont été informés par mail de leurs remplacements, quand ce n’est pas l’établissement qui les a directement informés. Cela entraîne des p de l’information du stress supplémentaires. Cela entraine des problèmes de communication des imbroglios sur qui a le poste ou pas pour les contractuels et beaucoup de stress et d’énervement du coup des chefs d’établissement et des personnels non-titulaires. Le SE-UNSA fait le point avec vous sur cette pratique qui génère du mécontentement parmi les personnels.

 

Pourquoi ce changement de pratique ?

S’il n’y a pas d’explications toutes faites plusieurs facteurs cumulĂ©s peuvent donner un dĂ©but de rĂ©ponse Ă  ces changements de modalitĂ©s dans la dĂ©signation des contractuels :

  • Un nombre toujours plus important de postes Ă  pourvoir.

 Il y a de plus en plus de besoin en remplacement et donc davantage recours aux contractuels. Il y a 10 ans les contractuels Ă©taient 800 dans l’acadĂ©mie, l’annĂ©e dernière le chiffre a doublĂ© avec le mĂŞme nombre de gestionnaire de discipline pour s’occuper des contractuels.  Le recours aux mails semble donc faire gagner un temps prĂ©cieux sur une pĂ©riode impartie pour permettre aux gestionnaires de discipline de mener Ă  bien leur travail.

 

  • Des Ă©quipes dont les membres changent Ă©normĂ©ment.

La DPE4 est avec la DEC, l’un des services où il y a le plus grand turnover des personnels au rectorat. Les nouveaux gestionnaires du service arrivent en plein rush de rentrée et ne sont pas en capacité de mener à bien leurs missions sur une période aussi tendue. C’est normal, il faut laisser le temps de s’informer et d’apprendre à effectuer leurs nouvelles missions. Cela signifie que les autres gestionnaires de discipline et même a cheffe de bureau) se partagent les disciplines.

 

  • Une couverture en personnels de la DPE4 qui n’est pas suffisamment large pour couvrir tous les besoins des contractuels.

Quand les gestionnaires de discipline ne changent pas, d’autres sont appelĂ©s sur d’autres missions de formation et de paye au sein du service, par exemple pour gĂ©rer les problèmes et les nouveaux arrivants dans le service. Ils sont alors moins disponibles. Cela oblige les autres gestionnaires Ă  rĂ©cupĂ©rer certaines disciplines, en plus de celles qu’ils avaient dĂ©jĂ  en responsabilitĂ©. Pour reprendre une expression populaire la couverture n’est pas assez large et quand on la tire d’un cĂ´tĂ©, l’autre est dĂ©couvert. Il manque cruellement des personnels Ă  la DPE4.   

La DPE4 est dans une gestion à flux tendu des contractuels, où l’on gère le manque et l’urgence au détriment de l’humain. Cela entraîne une dégradation des conditions de travail, des gestionnaires qui se répercutent sur les contractuels, véritables victimes des choix en matière de ressources humaines de la rectrice et de ses prédécesseurs.

 

Les problèmes générés

Cette nouvelle pratique crĂ©e un gain de temps comprĂ©hensible et facilite le travail des gestionnaires de discipline, tout en permettant de nommer rapidement des contractuels, mais elle gĂ©nère nĂ©anmoins beaucoup d’inconvĂ©nients pour les contractuels :

  • Une information qui passe mal

Beaucoup de contractuels nous ont fait remonter, qu’ils avaient Ă©tĂ© informĂ©s par l’établissement du remplacement Ă  effectuer et qu’ils n’avaient eu aucune nouvelle du rectorat ; d’autres n’avaient pas Ă©tĂ© informĂ©s de leur nomination sur un poste, et se sont faits remonter les bretelles par le chef d’établissement car ils n’étaient pas prĂ©sents Ă  la prĂ©rentrĂ©e.

Une collègue contractuelle d’EPS a dû mener une véritable enquête policière pour savoir où elle était nommée après avoir eu des infos contradictoires.

Il y a un vrai problème de communication.  Si l’établissement n’informe pas le contractuel et que celui-ci n’a pas Ă©tĂ© contactĂ© par le rectorat, il ne sera pas le poste qu’il doit prendre responsabilitĂ©.  

  • Un sentiment de confusion

Une rentrée scolaire n’est jamais parfaitement fluide, il y a toujours des détails à caller qui entraînent des modifications parfois de suppléance, mais en l’absence de véritables interlocuteurs avec qui discuter et qui nous expliquent les choses, les problèmes sont réglés moins facilement. De plus, ce sentiment de confusion et de mal-être est bien plus important. Certains contractuels nous ont avoué, qu’ils avaient l’impression que leur gestionnaire semblait perdu. Ainsi des CDI à temps complets s’interrogeaient pourquoi on ne les avait pas nommés sur leur établissement de rattachement administratif où un poste était libre et pourquoi les obligeait à se rendre dans un autre bahut pour un service partagé à temps incomplet.

Beaucoup de contractuels nous expriment leur impression d’être placé en dépit du bon sens et pas pour des raisons d’ancienneté. Combien de contractuels avec beaucoup d’ancienneté nous appellent en colère car d’autres agents non titulaires moins anciens qu’eux ont été nommés et qu’ils se retrouvent sur de petits contrats ou sans poste. Cela leur apparaît d’autant plus injuste qu’ils se rapprochent des 6 pour avoir un CDI. Nous avons eu aussi plusieurs cas de contractuels nommés sur un poste, où il y avait déjà un contractuel, un étudiant alternant ...

  • Moins de choix pour les contractuels

La nomination par courrier limite la discussion et par conséquent le choix, soit vous prenez sans discuter soit vous prenez le risque d’attendre une éventuelle proposition qui selon les disciplines ne viendra pas. En commerce, on peut assimiler cette pratique a de la vente forcée.

 

  • ImpossibilitĂ© de faire valoir leur situation individuelle.

Bien qu’efficace en termes de rendements pour placer les agents, cette méthode de fonctionner ne prend pas en compte l’humain et les situations personnelles. Nous avons beaucoup de maman ou soutien de famille avec un mari ou une femme malade qui doivent refuser un poste car il est incompatible avec la situation individuelle de l’agent. C’est dommage car dans ce genre de situation une discussion permet de trouver des solutions qui passent généralement par d’autres propositions plus en adéquation avec l’agent. Cela entraîne d’autant plus d’énervement et d’incompréhension de la part des agents qu’ils ont averti leur gestionnaire de leur situation et qu’ils n’ont pas eu de réponse.

 

L’avis du SE-UNSA

Les gestionnaires de la DPE4 doivent remplir des misions toujours plus importantes en termes de charges de travail avec des moyens souvent rĂ©duits ou en tout cas insuffisant pour faire face au RUSH de rentrĂ©e. Le mĂ©contentement bien que lĂ©gitime des contractuels ne doit pas tromper de cibles.  

Depuis la rĂ©forme de la fonction publique, le recours aux contractuels est devenu un mode de recrutement comme les autres, mais pour que la fonction publique et l’EN continuent Ă  attirer des contractuels, il faut que l’acadĂ©mie de Montpellier fasse l’effort de mettre davantage de moyens en personnels pour la gestion des non-titulaires. Cela vaut Ă  la rentrĂ©e pour les gestionnaires de l’annĂ©e et de manière plus gĂ©nĂ©rale tout le temps pour les gestionnaires de paye qui sont 4 pour s’occuper de 1600 agents.  C’est urgent ! Ce n’est pas parce que les agents ne sont pas titulaires, qu’ils n’ont pas droit au respect dĂ» Ă  tous les travailleurs. 

 

 

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
ALC