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[Contractuels] Vers une pĂ©nurie de professeurs titulaires dans l’acadĂ©mie de Montpellier ?
Article publié le vendredi 27 mai 2022.
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Les rĂ©sultats aux concours commencent Ă  nous parvenir et les taux de rĂ©ussite en mathĂ©matiques, en allemand et en SVT ne sont pas bons. Les mĂ©dias s’en sont aussitĂ´t emparĂ©s pour alerter sur la pĂ©nurie de professeurs qu’il risque d’y avoir Ă  la rentrĂ©e de septembre 2022. Est-ce que l’acadĂ©mie de Montpellier risque de se retrouver dans cette situation ? Et quels seront les besoins en recrutement l’an prochain ? Le SE-UNSA rĂ©pond Ă  toutes ces questions …

 

Etat des lieux acadĂ©mique des besoins  

La pĂ©nurie d’enseignants devrait essentiellement concerner les acadĂ©mies peu attractives. Ce n’est pas le cas de celle de Montpellier qui accueille beaucoup de professeurs attirĂ©s par le climat, souvent en fin de carrière, pour prendre leur retraite au soleil.  

De plus les matières sous tension au niveau national ne le sont pas à l’échelon académique. L’an passé, le rectorat s’était trompé sur le calibrage des profs en mathématiques. Les TZR dans cette discipline à la rentrée 2021 étaient en surnombre et ils n’avaient pas tous eu un remplacement en septembre. Le même phénomène s’était produit en 2020/2021 avec les lettres modernes et l’histoire-géographie. Les TZR en SVT étaient également en nombre suffisant. En allemand, les professeurs peinent souvent à boucler un service complet entre 2 ou 3 établissements et leur nombre réduit en font une discipline rare qui ne devrait pas poser de problème de remplacement.

En parallèle, la rĂ©forme du lycĂ©e a dĂ©truit beaucoup de postes (notamment en maths) avec des cartes scolaires pour des professeurs qui n’ont pas toujours retrouvĂ© un Ă©tablissement fixe. 

L’arrivĂ©e des stagiaires Ă  18 H et de contractuels en alternance devrait Ă©galement contribuer Ă  attĂ©nuer les besoins. On attend autour de 170 Ă©tudiants contractuels pour la rentrĂ©e 2022. Tous les postes vacants sur Montpellier, Perpignan et NĂ®mes leur seront probablement rĂ©servĂ©s. Pour plus d'information voir ici )

La situation dans notre académie ne devrait donc pas être aussi terrible que ce qui est indiqué dans les médias mais elle est tout de même fortement à nuancer, car il serait illusoire de penser que les problèmes de remplacements ne nous concerneront pas. Bien au contraire, le recours aux contractuels devrait s’accroître …

 

Des besoins toujours importants !

La politique de suppressions massives de postes entrepris par le gouvernement ces derniers annĂ©es, associĂ©e Ă  une hausse des effectifs rend les besoins plus importants. Les Ă©coles et les Ă©tablissement du 2nd  degrĂ© fonctionnent Ă  flux tendu avec des personnels Ă©puisĂ©s et sans vĂ©ritable moyen de remplacement.

Ainsi, Le recrutement des professeurs des écoles non titulaires va continuer à augmenter dans notre académie pour faire face à l’absence de titulaires y compris en termes de remplaçants. Les besoins de l’Hérault qui connaît une poussée démographique devraient encore être important. Les autres départements, comme le Gard voient le nombre de non-titulaires d’enseignement progresser depuis 3 ans et la tendance devrait s’amplifier.

Dans le 2nd degrĂ©, la politique d’augmentation exponentielle des HSA pour limiter le recrutement de nouveaux personnels a atteint ses limites dans les DGH des Ă©tablissements. Il va y avoir des besoins que les Ă©quipes ne pourront plus absorber.   

De la mĂŞme manière, le retour des mathĂ©matiques dans la filière commune en lycĂ©e va permettre Ă  des TZR de se fixer sur des postes et par consĂ©quent laisser davantage de remplacements pour les contractuels. 

Sur le plan sanitaire, la rentrée 2022 s’annonce très incertaine, avec de possibles réminiscence de l’épidémie. Il ne serait donc pas étonnant que les contractuels soient davantage sollicités pour faire face aux carences en titulaires.

Si on s’en réfère à l’année 2021/2022, l’épidémie de covid a fait exploser les besoins en remplacement. La plupart des disciplines, même celles qui n’avaient pas recruter à la rentrée ont dû chercher du monde pour répondre aux besoins en cours d’année.

L’autre crainte vient de l’état de santé des personnels. Même si le covid ne nécessite pas de nouveaux confinements, les enseignants, CPE et psyEN ont été durement éprouvés par ces deux dernières années. Les cas d’épuisement professionnel se multiplient. En cas de nouvelles crises à gérer, les arrêts de travail devraient être plus importants.

Enfin, il y a toujours les besoins en remplacement plus habituels qui portent traditionnellement sur des disciplines sans TZR, ou sur des postes excentrés géographiquement à l’écart des grandes villes, ou bien encore avec des contrats de faibles quotités.

La grande inconnue restera ce que les contractuels accepteront encore d’endurer pour accepter une supplĂ©ance.  Avec l’augmentation du pĂ©trole les frais kilomĂ©triques explosent et les contrats avec de faibles quotitĂ©s ne sont plus du tout rentables. De manière gĂ©nĂ©rale, l’énorme charge de travail, les conditions d’exercice difficile avec une reconnaissance financière ridicule peuvent dĂ©courager un grand nombre de candidats. Avec l'effet de l'après-covid, on peut craindre que comme dans d'autres secteurs professionnels, les besoins soient au rendez-vous mais pas forcĂ©ment les contractuels . Pour le SE-UNSA, il est urgent de rendre plus attractif le mĂ©tier y-compris sur le plan financier !  

 

Ressource associĂ©e  : 

Recrutement 2022 : chronique d’un auto-sabotage

 

 
 
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