La classe exceptionnelle est un acquis des accords PPCR que le SE-Unsa a fait le choix d'approuver en son temps. Des milliers de collègues, et aucun ne s'en plaint, ont ainsi pu faire évoluer leur carrière depuis 4 ans et être mieux payés.

Pour autant, le combat continue pour améliorer le système qui pose un problème majeur dans le 2nd degré : il n'y a plus assez de candidats au vivier 1 (missions particulières/article à lire) et donc tous les ans le ministère rend des promotions.

Une première victoire en comité technique ministériel pour le vivier 2

Avec la création du 7ème échelon de la hors-classe pour les PLP, CPE, Certifiés, PsyEN, P.EPS et PE le 1er janvier 2021, les règles de promouvabilité à la classe exceptionnelle au titre du vivier 2 ont changé : il ne faut plus être au 6ème, mais au 7ème échelon de la hors-classe pour être promouvale (ceci ne concerne pas les agrégés). De fait, le vivier des promouvables s'amoindrit et devient insuffisant par rapport aux promotions possibles dans le corps des PE, PsyEN et par endroit CPE.

Le SE-Unsa a donc obtenu du ministère que de manière transitoire (jusqu'en 2023), les agents au 6ème échelon de la hors-classe soient aussi promouvables, mais seulement pour les PsyEN et professeurs des écoles (lire ici).

L'amendement du SE-Unsa, demandant que ce dispositif soit étendu aux corps du 2nd degré (certifiés, PLP, CPE, P.EPS) n'a été voté ni FO, la CFDT et la CGT et surtout par la FSU (Snes, Snep, Suep) qui a voté contre. Il faut croire que ces organisations syndicales sont contre les avancées sociales.

Le vote de cet amendement aurait permis :

•  aux enseignants et CPE qui étaient promouvables l'année dernière à l'echelon 6 et qui ne sont pas passés à l'échelon 7 cette année, de toujours être promouvables.
• aux CPE d'être assez nombreux pour ne pas rendre des promotions au vivier 2 faute de candidats en nombre suffisant.
• de respecter l'égalité de traitement entre tous les corps, principe rappelé dans les lignes directrices de gestion des carrières.

Les revendications du SE-Unsa pour ne plus rendre de promotions au vivier 1

Dans l'académie de Montpellier, depuis la campagne 2019, 300 promotions au titre du vivier 1 ont été perdues (sur 841 possibles, soit 35%) parce qu'il n'y a pas assez de candidats ayant les 8 ans de missions particulières. C'est une situation scandaleuse !

Le SE-Unsa continue de porter ses revendications pour mettre fin à cette situation. Puisque nos revendications concernant le système transitoire ont été acceptées, nous sommes d'autant plus combattifs pour obtenir les revendications suivantes :

• élargissement de la liste des missions particulières retenues au titre du vivier 1 de manière à reconnaitre plus d'engagement professionnel et d'avoir plus de candidats à promouvoir.
• modification du ratio 80/20 (80% des promotions au vivier 1, 20% au vivier 2) pour un ratio 60/40.
• fongibilité du vivier 1 vers le vivier 2, de manière à faire les promotions au titre du vivier 1 sur le vivier 2 s'ils n'y a pas assez de candidats au vivier 1 (ce qui est possible dans l'autre sens !).