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SE-UNSA LYON


 Par SE-UNSA LYON
 Le  vendredi 30 janvier 2015

5 principes pour une réforme du collège

 

 

Le projet de réforme du collège va bientôt être dévoilé par le ministère. Les organisations syndicales seront consultées et devront se prononcer sur cette réforme lors d’un conseil supérieur des programmes. Les fondements de la réforme, qui s’appliquera à partir de la rentrée 2016, sont connus et inscrits dans la loi d’orientation.

Si la refondation a pu paraître éloignée des professeurs de collège, celle-ci arrive désormais à grands pas avec d’une part la mise en place en 2015 de la réforme des statuts du 2nd degré, et d’autre part, à partir de 2016, des nouveaux programmes, liés au socle commun redéfini et aux nouveaux cycles de la scolarité commune.

Alors que les DHG sont actuellement attribuées et discutées dans les établissements, le manque de transparence et de lisibilité sur les Indemnités de Missions Particulières d’une part, et la disparition de l’accompagnement éducatif des collèges d’autre part, créent des tensions qui augurent mal d’une discussion apaisée et constructive. Pour le SE-Unsa, la réforme du collège, autour des principes affichés dans la loi d’orientation, est nécessaire. Néanmoins, elle doit être acceptable pour tous les enseignants.

Pour ce faire, le SE-Unsa affirme 5 principes qui doivent guider cette réforme du collège.

 

1.Une autonomie pédagogique reconnue dans un cadre qui garantit l’équité de traitement de tous les élèves

Les élèves doivent bénéficier d’un nombre d’heures identique, quels que soient leur niveau scolaire ou leurs aspirations. À l’heure actuelle, ce n’est pas le cas. À l’intérieur de cet horaire identique, la diversification pédagogique doit être possible, par les projets, ou l’accompagnement adapté des élèves.

2.Une autonomie pédagogique reconnue dans un cadre qui reconnaît l’équité de traitement de tous les enseignants

Toutes les disciplines doivent contribuer de manière équitable au tronc commun et aux enseignements complémentaires. Toutes les disciplines contribuent ainsi à la maîtrise du socle commun. L’autonomie pédagogique permet de mener des projets qui tiennent compte des compétences des enseignants et des personnels éducatifs dans les différents établissements. Cette autonomie s’exerce dans un cadre qui reste national.

3.Une sécurisation des horaires d’enseignement

Les horaires disciplinaires restent identiques et sont garantis dans les DHG. Ils s’organisent différemment dans la répartition et la constitution des emplois du temps. Les enseignants effectuent en grande partie des séances de tronc commun, et en plus petite partie des séances consacrées aux enseignements complémentaires.  Les moyens horaires affectés aux enseignants doivent augmenter pour permettre l’autonomie pédagogique, notamment par le développement du travail en groupe restreint.

4.Une organisation du temps scolaire plus favorable aux apprentissages

La réforme du collège doit permettre de simplifier les emplois du temps des élèves, qui sont trop morcelés. La réforme du collège est l’occasion de mettre en place des emplois du temps qui sont plus favorables aux apprentissages des élèves, qui limitent le zapping disciplinaire, qui comprend une pause méridienne d’1H30. Le collège est conçu comme un lieu de vie accueillant pour les élèves et la communauté éducative, un lieu qui fait vivre aux élèves les principes démocratiques.

5.Une réforme qui fait sens dans un projet global

Les contenus d’enseignement doivent correspondre aux objectifs fixés par le socle commun, et être adaptés aux élèves d’aujourd’hui, aux questions qu’ils se posent. À ce titre, le SE-Unsa sera vigilant sur le socle commun et les programmes renouvelés, pour qu’ils mettent l’accent sur la construction progressive des connaissances et compétences des élèves, dans des temps adaptés. Les personnels doivent être formés à ces enjeux avant la mise en œuvre des nouveaux programmes.