Le Président a choisi : le coup de force plutôt que le dialogue !

Prisonnier de son dogmatisme néo-libéral, Emmanuel MACRON, contre l’avis d’une grande partie du pays, persiste à imposer une réforme que personne ne souhaite… 

Il impose de force un texte rejeté par tous : 

• alors que les forces sociales du pays se sont unies et mobilisées comme jamais ; 
• alors que tous les sondages d’opinion montrent que le peuple rejette la réforme ; 
• alors qu’aucune majorité politique ne peut être réunie pour adopter le texte, malgré des adaptations et les compromissions de dernière minute ; 
• alors que les forces de progrès ont démontré que d’autres solutions peuvent être mises en œuvre pour pérenniser un système qui fonctionne…

Ce faisant, cet épisode est un sale coup contre la Démocratie. Le passage par le 49.3 sur un tel sujet démontre que la conception du pouvoir actuel de sa légitimité tient dans un bulletin de vote tous les 5 ans au mépris des minorités, des contre-pouvoirs et de l’esprit de dialogue. 

Il néglige le fait que sa majorité parlementaire est incomplète et incertaine, que ses minorités agglomérées rassemblent plus de légitimité que sa majorité, que le Président lui-même n’a été élu que par rejet de ses adversaires potentiels. 

Il met en danger les Institutions en ignorant les conséquences probables de sa décision, en détruisant le minimum de confiance que le Peuple pouvait encore garder dans les réprésentants qu’il avait choisis. 

Notre République est désormais malade. 

La responsabilité en revient entièrement à un pouvoir autiste et inconséquent. 

Philippe DURAND