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La question des remplacements dans le 1er et le 2nd degré.
Article publié le jeudi 30 mars 2017.
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En cette période de l'année, le moins qu'on puisse dire c'est que la question des remplacements se pose de manière criante. Et le Ministère fait des propositions. La preuve:

Dans le 1er degré tout d'abord:

Le ministère a publiĂ© une circulaire sur le remplacement dans le 1er et le 2nd degrĂ©. Un dĂ©cret pour le 1er degrĂ© est aussi en prĂ©paration.  Ces deux textes avaient Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s aux organisations syndicales. Pour le SE-Unsa, ils ne sont pas de nature ni Ă  amĂ©liorer les conditions d’exercice des remplaçants ni Ă  rendre plus efficace le système de remplacement pour garantir la continuitĂ© du service public.
 
Le ministère ouvre la possibilité d’avoir des zones couvrant tout le département, quelle que soit la nature du remplacement (maladie, congés, formation, rompus de temps partiels). Il essaie de couvrir toutes les situations qui existent localement en termes de zones de remplacement. Mais dans certains cas cela pourrait aboutir à des situations inacceptables. Aussi, le SE-Unsa a fait introduire une formulation qui pointe le fait qu’il faut tenir compte des contraintes géographiques, de distance et de temps de parcours avant de définir les zones de remplacement.
 
Cet agrandissement des zones d’intervention ne favorise pas également la rapidité d'intervention des remplaçants ainsi que la qualité de prise de fonctions. En effet, aujourd'hui les "ZIL" connaissent parfaitement les écoles d'intervention, les niveaux, les locaux, les collègues voire les élèves, ce qui est un plus dans la qualité du service de remplacement.
 
Enfin, la circulaire mentionne la possibilitĂ© d’organiser la formation hors temps de service sur les petites vacances scolaires sur la base du volontariat. Mais ils ne disent rien sur les conditions et sur la rĂ©munĂ©ration de ces temps.  Le ministère considère aussi la formation continue  comme un remplacement ordinaire, ce qui risque d’accentuer sa disparition. DĂ©jĂ  menacĂ©e par ailleurs, la formation continue risque de disparaĂ®tre complètement sans moyens de remplacement Ă©tiquetĂ©s. 
 
AnnoncĂ©s au tout dĂ©but de l’annĂ©e scolaire, ces textes sont, pour le SE-Unsa, construits dans l'urgence et proposĂ©s trop tardivement. Il faut en effet traiter cette problĂ©matique de manière sereine en Ă©vitant la stigmatisation ainsi que les solutions uniformes et toutes faites. Lors de la prĂ©sentation de ces textes, le SE-Unsa a exprimĂ© son dĂ©saccord sur ces points qui mĂ©ritent  une rĂ©flexion plus approfondie pour amĂ©liorer le remplacement et la situation des remplaçants.

Dans le 2nd degré ensuite:

Fin octobre 2016, la ministre de l’Éducation nationale avait annoncĂ© des mesures sur le remplacement, pour Ă©viter les heures de cours non-remplacĂ©es pour les Ă©lèves. Le problème est rĂ©el : beaucoup de remplaçants sont sur des postes Ă  l’annĂ©e, tandis que le recours aux contractuels a augmentĂ© dans les dernières annĂ©es. Les remplacements de courte durĂ©e ne sont pas toujours assurĂ©s et les remplaçants manquent dĂ©jĂ  quelques semaines après la rentrĂ©e, dans certaines disciplines. La mission de TZR est difficile, souvent assurĂ©e en dĂ©but de carrière, et elle est plus souvent subie que choisie.
 
Les mesures Ă©bauchĂ©es Ă  l’époque et mises en avant dans un groupe de travail ministĂ©riel fin fĂ©vrier 2017 n’ont pas convaincu les enseignants de l’Unsa : les protocoles de remplacement de courte durĂ©e mis en place en 2005 au sein des Ă©tablissements n'ont pas fonctionnĂ© et leur mise en Ĺ“uvre manque de transparence. Pourquoi alors proposer de les rĂ©activer ? Le SE-Unsa conteste l'efficacitĂ© d'une mesure d’optimisation des emplois du temps des remplaçants : vouloir Ă  tout prix parvenir Ă  combler les maximas de service conduirait inĂ©luctablement les collègues Ă  intervenir sur un nombre supplĂ©mentaire d’établissements, sans pouvoir s’y investir, sans compter la fatigue que ces dĂ©placements entraĂ®nent. Enfin, le SE-Unsa sera attentif Ă  la sauvegarde des zones de remplacement infra-dĂ©partementales lĂ  oĂą elles existent.
 
Face à un problème réel, dont la résolution passe surtout par la reconstitution des viviers de remplacement, le SE-Unsa propose au ministère d’améliorer les conditions de travail des remplaçants et de reconnaître les difficultés de la mission du TZR. Le SE-UNSA revendique ainsi la mise en place d’une part fixe de l’ISSR, étendue aux remplacements à l’année. La fonction de TZR doit être intégrée aux missions qui permettent d’avancer plus rapidement grâce à l’accès à la classe exceptionnelle et bénéficier des bonifications REP et REP+ pour les mutations inter. L’affectation des TZR doit se faire dans les instances paritaires et dans le cadre des zones de remplacement, avec un accord explicite pour un remplacement hors-zone. Plus largement, les enseignants de l’Unsa proposent de limiter les affectations à deux établissements pour permettre aux TZR de mieux s’intégrer dans la vie de leur établissement.

 

 
 
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