Le Comité technique ministériel réuni le 18 décembre 2015 a présenté les mesures budgétaires envisagées par le Ministère en 2016. Contre toute attente, le programme 230 "Vie de l'élève" ne prévoit aucune création de postes l'an en 2016 pour le corps des CPE.

Le SE-UNSA est intervenu en séance pour dénoncer cette situation inacceptable et évoquer ses conséquences sur le fonctionnement des établissements.

Ce choix budgétaire est parfaitement incompréhensible car il est en pleine contradiction avec la déclaration du Président de la République selon laquelle "le pacte de sécurité prime sur le pacte de stabilité budgétaire".

Certes les CPE ne sont pas les seuls à porter la question de la sécurité des élèves dans les EPLE, mais ils y contribuent d'abord en tant que responsables de l'organisation de la vie scolaire mais aussi en tant que conseil auprès du chef d'établissement et de l'ensemble de la communauté éducative en matière de "prévention et lutte contre toutes les formes de discrimination, d'incivilité, de violence et de harcèlement" (d'après la nouvelle circulaire de missions).

Après les évènements dramatiques que nous venons de vivre en 2015, les établissements scolaires n’ont jamais eu autant besoin des personnels d'éducation pour relever les défis qui se dressent maintenant face à eux : la transmission des valeurs de la République aux quels nous sommes attachés par l'éducation à la citoyenneté et à la laïcité.

Les personnels d'éducation prendront cette contrainte de fonctionner à moyens constants comme un manque de reconnaissance de leur travail et de leurs dépassements de service. Refuser des créations de postes aux CPE, c'est leur refuser les bénéfices de la Refondation de l'école alors qu'ils en sont des acteurs majeurs. C'est inacceptable.

Si nous saluons la création des 1000 postes d'AED et de 350 AESH, le SE-UNSA conteste vivement cette mesure de restriction à l'égard des CPE.