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CPGE ECG : non Ă  la rĂ©forme de la rĂ©forme
Article publié le mardi 14 mars 2023.
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La rĂ©forme du lycĂ©e, avec la disparition des filières, a eu une incidence directe sur les classes prĂ©paratoires aux grandes Ă©coles (CPGE). En effet, depuis septembre 2021, la CPGE « Ă©conomique et commerciale Â» option Ă©conomique et commerciale (ECE) et la CPGE option scientifique (ECS) ont fusionnĂ© en une seule classe prĂ©paratoire, dite ECG (Ă©conomique et commerciale voie gĂ©nĂ©rale).
 
 
Deux après la rĂ©forme, encore une rĂ©forme !
 
Alors que la première cohorte d’étudiants concernĂ©s n’a pas encore terminĂ© son cycle d’études, la CPGE ECG ferait de nouveau l’objet d’une rĂ©forme. Le ministère envisagerait ainsi de rĂ©duire les horaires de mathĂ©matiques, de lettres et philosophie. Selon les pistes Ă  l’étude, pour la 1ère annĂ©e d’ECG, il s’agirait de supprimer le choix entre mathĂ©matiques approfondies d’un volume horaire de 9h, et mathĂ©matiques appliquĂ©e d’un volume horaire de 8h, pour aboutir Ă  un seul enseignement de mathĂ©matiques de 5h. Les horaires d’Histoire, GĂ©ographie, GĂ©opolitique (7h) ou d’Économie, Sociologie, Histoire (8h) passeraient Ă  6h. Les Ă©tudiants pourraient ensuite complĂ©ter en choisissant un enseignement optionnel de mathĂ©matiques de 4h ou de 2h d’ESH ou HGG.
 
En seconde année, les horaires de mathématiques ne seraient plus de 6h mais de 5h. L’enseignement de lettres et de philosophie perdrait une heure. L’HGG et l’ESH, obligatoires en seconde année, seraient remplacés par 4h d’option de mathématiques avancées, d’HGG, d’ESH, de sciences de l’environnement et de la transition écologique.
 
 
Quelle logique ?
 
On ne peut que s’interroger devant cet empressement de notre ministère à vouloir de nouveau réorganiser les CPGE, alors que nous n’avons pas pu encore observer les effets de la réforme du lycée sur l’enseignement supérieur, et ceux de la réforme de 2021 des classes préparatoires. Le ministère avance une baisse d’effectifs pour justifier ce projet de réforme. Mais cette baisse d’effectifs pourrait en réalité être toute relative, si l’on en croit la lecture des statistiques des effectifs d’ECG.
 
Par ailleurs, dans le cadre des Assises des Mathématiques, l’Institut National des Sciences Mathématiques a publié une étude sur la place des mathématiques dans l’économie française, et a clairement montré combien les besoins de compétences mathématiques se sont fortement accrus depuis 2015, et à quel point les mathématiques contribuent au dynamisme de l’économie.
Le SE-Unsa s’étonne donc que le ministère envisage de baisser la part des mathĂ©matiques en CPGE. Pourtant, lors de ces mĂŞmes assises, la ministre de l’enseignement supĂ©rieure Sylvie Retailleau avait clamĂ© « La discipline est au cĹ“ur de notre sociĂ©tĂ©, elle est cruciale pour rĂ©pondre aux dĂ©fis Â», et le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye avait prĂ©sentĂ© l’ensemble de ses mesures pour revaloriser la place des mathĂ©matiques dans l’enseignement.
 
De plus, ce projet de rĂ©forme de la CPGE ECG pose la question de la place des filles par rapport Ă  l’enseignement des mathĂ©matiques. Pap Ndiaye avait ainsi dit lors des Assises des mathĂ©matiques : « l’avenir de l’excellence française en mathĂ©matiques se trouve largement du cĂ´tĂ© des filles Â», Or, les classes de CPGE ECG sont gĂ©nĂ©ralement des classes oĂą le nombre de filles Ă©quivaut Ă  celui des garçons. Il serait donc particulièrement regrettable que les mathĂ©matiques y prennent une place rĂ©duite, empĂŞchant ainsi de nombreuses filles d’atteindre un niveau Ă©levĂ© en mathĂ©matiques.
 
Enfin, le projet de réforme ne prévoirait pas l’ouverture de l’option Mathématiques avancées dans tous les lycées, pénalisant ainsi les lycées de proximité, au détriment des élèves peu mobiles, ou de milieux plus défavorisés.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Le SE-Unsa avait déjà manifesté son inquiétude concernant le projet de réforme des CPGE dès le Conseil supérieur de l’Éducation du 24 novembre 2022, dénonçant notamment l’absence de réflexion et de concertation.
Le SE-Unsa s’est également associé à la rédaction de la lettre intersyndicale adressée au ministre de l’Éducation nationale et à la ministre de l’enseignement supérieur, demandant que les parcours soient revus et sécurisés, et les programmes retravaillés, mais sans toucher à l’architecture générale de la CPGE ECG. En effet, dans un contexte de développement concurrentiel accru de la part des écoles de commerce, la filière ECG a besoin de temps et de stabilité.
Le SE-Unsa sera également reçu en audience par l’Inspection Générale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

 

 

 


 
 
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