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La suppression du CAPES, pourquoi ça ne peut ĂŞtre que NON !
Article publié le jeudi 17 mars 2022.
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Les ambitions pour l’École de LREM en cas de rĂ©Ă©lection d’Emmanuel Macron Ă  la prĂ©sidence de la RĂ©publique fuitent dans la presse depuis mi-fĂ©vrier. Ambitions rĂ©elles ou tests auprès de l’opinion ? Revenons sur l’une d’entre elles qui a fait beaucoup parler ces derniers jours : un changement profond dans la façon de recruter les enseignants du 2d degrĂ©.

 

 
 
Des propositions visant Ă  mettre un terme Ă  l’emploi Ă  vie des enseignants et la suppression du Capes seraient donc Ă  l’étude, selon les fuites relayĂ©es par FranceInfo. Cela induirait une contractualisation de l’emploi en laissant la possibilitĂ© aux chefs d’établissements de recruter leurs Ă©quipes. L’une des principales motivations de ces rĂ©flexions sur ce sujet n’est, Ă  n’en pas douter, la rĂ©alisation d’économies tout en se libĂ©rant du lien trop fort entre l’État et ses agents. 
 
La crise sanitaire a pourtant rappelĂ© que faire des Ă©conomies sur le dos du Service public a de lourdes consĂ©quences sur le fonctionnement de la sociĂ©tĂ©. Elle a Ă©galement montrĂ© toutes les difficultĂ©s Ă  trouver des personnels pour des mĂ©tiers devenus peu attractifs. ĂŠtre enseignant est un mĂ©tier qui s’apprend. ĂŠtre enseignant, fonctionnaire de l’Éducation nationale est un engagement. Pour le SE-Unsa, mĂŞme si les concours doivent Ă©voluer, ils jouent un rĂ´le essentiel. En ce sens, ils doivent garantir, en plus des savoirs acadĂ©miques des candidats, la maĂ®trise des compĂ©tences essentielles pour pouvoir enseigner. Ils garantissent aussi l’objectivitĂ© des recrutements en Ă©vitant qu’ils soient conditionnĂ©s au rĂ©seau personnel des candidats. Le Capes, associĂ© Ă  la formation initiale, constitue une Ă©tape fondamentale dans la construction d’une identitĂ© professionnelle. Une suppression totale du Capes laisse craindre des effets dĂ©lĂ©tères pour l’École publique et laĂŻque. 
 
Pour le SE-Unsa, la baisse toujours plus marquée du nombre d’inscrits au Capes est une alerte. Des disciplines comme les mathématiques, la physique-chimie, l’allemand ou encore les lettres classiques sont particulièrement touchées. Le métier n’attire plus. Une chose est certaine, ce n’est pas la suppression du concours de recrutement qui apportera une solution à la perte d’attractivité de nos métiers. La revalorisation repose en premier lieu sur des leviers budgétaires, individuels et collectifs, n’en déplaise à certains prétendants à l’Élysée qui seraient tentés par une libéralisation de l’École.
De plus, le statut de fonctionnaire et la dĂ©ontologie qu'il implique, permet une Ă©galitĂ© et une continuitĂ© de tous les Ă©lèves dans ce service publique d'Ă©ducation quelque soit le chef d'Ă©tablissement. 
Trop d'interrogations apparaissent lorsque l'on se pose 3 minutes pour réfléchir aux conséquences concrètes : signer un contrat de travail avec un chef d'établissement ou un EPLE autour d'un projet d'établissement : que devient-on si le chef d'établissement (qui resterait lui fonctionnaire ?) ou le projet d'établissement change ? Comme contractuel, serions nous impliqués dans une évolution du projet d'établissement -nécessaire pour s'adapter à la réalité changeante du terrain- sachant que cela aurait des conséquences directs sur les emplois ?

Bref, cette idée ne doit rester qu'un ballon d'essai politique que le SE-Unsa ne saurait accepter.

 

 
 
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