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SE-UNSA GRENOBLE


 Par SE-UNSA GRENOBLE

Déclaration liminaire de l’UNSA-EDUCATION au CTA du 22 novembre 2012

 

DECLARATION LIMINAIRE DE L’UNSA-EDUCATION AU COMITE TECHNIQUE ACADEMIQUE DU 22 NOVEMBRE 2012

 

 

Monsieur le Recteur,

A l’issue de ce premier semestre du quinquennat du Président de la République en cours, les intentions favorables à l’Education et la volonté de dialogue affichée par l’actuel gouvernement marquent de manière effective, le changement de discours et de ton par rapport à l’Ecole de la République, redevenue une priorité nationale.

L’annonce de la création de 60000 emplois sur cinq ans ;  un sommet social ; la concertation sur la Refondation de l’Ecole ; les Assises du Supérieur ; un agenda social dans la Fonction publique fixant le calendrier et les thèmes soumis à discussion ou à négociation, dont l’UNSA était demanderesse, sont les signes manifestes de ce changement annoncé…

L’indispensable Refondation de l’Ecole était attendue et devait pallier la politique destructrice d’emplois menée lors des cinq dernières années, en particulier dans l’Education nationale et la maltraitance de ses personnels. L’ouverture des dossiers tels que la remise à plat de la formation des enseignants, la réaffirmation de l’ancrage du socle commun, la priorité à l’école primaire, l’attention particulière portée à la voie professionnelle caractérisent cette nouvelle politique en matière d’éducation, porteuse d’espoir.

Pour autant, nous regrettons que la réflexion concernant le système éducatif n’aborde pas davantage le collège et le lycée général et technologique.

La loi d’orientation et de programmation fixera les principes de la Refondation et rien dans ses grandes lignes déjà présentées, n’a heurté notre fédération frontalement, mais un certain nombre de  points demandent un examen approfondi, comme la place des régions dans la formation professionnelle, les conditions de la constitution du service territorial de l’orientation et la place des COPsy, ou encore, le contenu précis du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, la formation initiale dans les ESPE, ainsi que les propositions concrètes en matière de formation professionnelle…

Si  le calendrier arrêté était d’emblée volontariste, que la possibilité de débattre semblait réelle, des signes négatifs nous interpellent cependant :

  • le report de la présentation du projet en conseil des ministres du 19 décembre à début janvier 2013, pour un vote de la loi en février, et une entrée en application prévue à la rentrée suivante, voire à celle de 2014
  • par voie de conséquence, l’écueil de confondre écoute et dialogue, concertation et négociation avec les organisations syndicales représentatives…
  • le risque également, de se heurter à un manque de moyens dans la mise en œuvre de la politique définie, dans un contexte budgétaire extrêmement contraint
  • plus généralement, on ne peut que s’inquiéter de la capacité des autres ministères « non prioritaires », déjà fortement impactés auparavant,  à pouvoir assumer efficacement leurs missions de Service public.

Consciente de la difficulté d’une telle conjoncture, l’UNSA-Education et ses syndicats, attendent néanmoins que le dialogue social puisse dépasser le stade des bonnes intentions et que de réelles perspectives soient offertes à tous les personnels… Qu’il s’agisse des conditions de travail, du pouvoir d’achat, ou des perspectives de carrière, le changement ne peut  pourtant demeurer un simple slogan, mais devra se traduire par des actes.

Pour l’UNSA-Education Rhône-Alpes,

Jean-Pierre Toumieu

Secrétaire régional adjoint - académie de Grenoble