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SE-UNSA GRENOBLE


 Par SE-UNSA GRENOBLE

INTRA 2023 : quelles étaient mes probabilités de muter ?

 

 

Le groupe de travail sur le bilan des mutations intra-académiques 2023 s'est tenu le mercredi 14 décembre 2023.

Afin de vous aider à mieux comprendre les grandes tendances de l'Intra et à y voir plus clair pour élaborer ultérieurement votre stratégie de mutation, nous vous proposons ci-dessous une synthèse des données statistiques de l'Intra.

 

Quelles évolutions dans la participation à l'INTRA, entre 2018 et 2023  ?

 

Voici quelques chiffres pour comprendre les enjeux des mutations, tous corps confondus (certifiés, agrégés, PLP, EPS, CPE, Psy-EN).

Nous mettons en parallèle les chiffres des années antérieures avec ceux de 2023.

 

  • 2018 : 3270 participants dont 30% de participants obligatoires (stagiaires, réintégration, arrivants de l'inter, ...). Des chiffres en baisse depuis 2015 en lien avec une baisse du nombre de stagiaires.
  • 2019 : 3104 participants dont 26% de participants obligatoires. Des chiffres à nouveau en baisse.
  • 2020 : 2905 participants dont 27% de participants obligatoires.
  • 2021 : 2799 participants dont 29% de participants obligatoires.
  • 2022 : 2865 participants dont 27% de participants obligatoires.
  • 2023 : 2826 participants dont 24% de participants obligatoires.

 

  • 2018 : Environ 30% des participants volontaires ont obtenu une mutation. Cependant ces chiffres cachent des disparités fortes entre disciplines.
  • 2019 : Environ 28% des participants volontaires ont obtenu une mutation.
  • 2020 : Environ 30% des participants volontaires ont obtenu une mutation.
  • 2021 : Environ 27% des participants volontaires ont obtenu une mutation.
  • 2022 : Environ 28% des participants volontaires ont obtenu une mutation.
  • 2023 : Environ 37% des participants volontaires ont obtenu une mutation. Ce chiffre en augmentation s'explique par un plus plus faible nombre de participants obligatoires, un grand nombre de participants volontaires, des créations de postes et surtout le développement des postes vacants.

 

  • 2018 : Pour les participants volontaires qui ont obtenu une mutation, 78% obtiennent l’un de leurs 5 premiers vœux, majoritairement sur un voeu établissement. Ces chiffres sont en augmentation car les participants volontaires développent une stratégie pour éviter les risques de muter sur des voeux larges (groupements de communes, départements).
  • 2019 : le chiffre est de 79% avec une stabilité sur les 3 dernières années, toujours majoritairement sur un voeu établissement (65%). A noter que le taux est de 32% pour le voeu 1, pour les participants volontaires et obligatoires.
  • 2023 : 65% des participants volontaires qui ont obtenu une mutation l'obtienne sur un voeu établissement. A noter que 33% des participants obligatoires obtiennent un voeu établissement.

 

Quels les écarts entre les demandes et les résultats d'affectation par département ?

 

En 2023, le département où il y a moins de demandes que de possibilité d'accueil est la Haute-Savoie, ce qui signifie que par extension, la probabilité est plus importante d'avoir la Haute-Savoie. Cela peut s'expliquer principalement par le coût de la vie très cher en Haute-Savoie en raison de la proxumité de la Suisse.

Nous continuons de militer pour la généralisation de la prime vie chère obtenue grâce à l'action du SE-Unsa74.

 

Les bonifications familiales permettent-elles de faciliter les rapprochements qui sont une priorité légale ?

 

2018 : 27,5% de l’ensemble des participants mutent avec une bonification familiale (rapprochement de conjoint, rapprochement de la résidence de l'enfant, parent isolé).

2019 : 27%.

2020 : 23%

2021 : 27%

2022 : 25% de l’ensemble des participants mutent avec une bonification familiale (rapprochement de conjoint, rapprochement de la résidence de l'enfant).

2023 : 27% de l’ensemble des participants mutent avec une bonification familiale (rapprochement de conjoint, rapprochement de la résidence de l'enfant). Ce chiffre est en légère augmentation avec la baisse de 40 à 30 km entre l'établissement d'affection et le lieu de travail du conjoint pour pouvoir bénéficier du rapprochement de conjoint. Il s'agissait d'une demande notamment du SE-Unsa.

 

2018 : 77% des participants ayant une bonification familiale obtiennent satisfaction.

2019 : 78%.

2020 : 78%.

2021 : 78%.

2022 : 74% des participants ayant une bonification familiale obtiennent satisfaction, dont 1/3 sur un voeu GEO.

2023 : 72% des participants ayant une bonification familiale obtiennent satisfaction, dont 31% sur un voeu GEO.

 

Au SE-Unsa, nous demandons la suppression de la limite kilométrique entre l'établissement d'affection et le lieu de travail du conjoint, aujourd'hui à 30 km. Des collègues qui ne sont pas dans le groupement de communes du lieu de travail de leur conjoint doivent pouvoir demander un rapprochement de conjoint.

 

Les néo-titulaires sont-ils condamnés à devenir TZR ?

 

2018 : Les néo-titulaires (stagiaires l'année dernière donc qui ont participé à leur 1ère mutation) ont obtenu moins de postes fixes que l'année dernière. 25% (contre 15% l'année dernière) obtiennent une ZR, dont la moitié en extension. Les néo-titulaires représentent la moitié des personnels affectés sur zone de remplacement.

2019 : 50% des nouveaux TZR sont des néo-titulaires. Les néo-titulaires se retrouvent davantage en Haute-Savoie et en nord-Isère, zones moins demandées.

2022 : 32% des nouveaux TZR sont des néo-titulaires.

2023 : 30% des nouveaux TZR sont des néo-titulaires.

 

La bonification de 90 points pour les agrégés sur les voeux lycées a-t-elle son utilité ?

 

2018 : 53% des agrégés mutent en lycée grâce à la bonification de 90 points.

2019 : l'impact est faible de la bonification pour qu'il y ait plus d'agrégés en lycée.

2022 : l'impact est réel mais faible de la bonification pour qu'il y ait plus d'agrégés en lycée, avec une stagnation du taux d'agrégé en lycée. 

2023 : Les données restent stablent.

 

 

L'année dernière une proposition d'augmentation de la bonification agrégée avait été proposée par l'administration. Cependant, cette bonification est déjà de 90 points. Pour le SE-Unsa, il n'est pas justifiable que cette bonification soit supérieure à 100 points qui correspond à la bonification RQTH. En effet, la reconnaissance de qualité de travailleur handicapé est une priorité légale (au même titre que le rapprochement de conjoint par exemple).

 

Les TZR sont-ils condamnés à rester TZR ?

 

2018 : 65% des TZR participent au mouvement. Ce chiffre est plus important que pour les autres catégories.

69% n’obtiennent pas satisfaction et le nombre de TZR mutant sur un voeu établissement est en diminution. Même si la bonification des TZR portent véritablement ses fruits au bout de 4 ans, nous demanderons comme l'année dernière une modification des barèmes afin de favoriser les TZR dans leur mutation.

Le temps moyen passé en tant que TZR est de 2 ans et 11 mois. Ce chiffre est en augmentation, alors même que les zones de remplacement sont régulièrement fermées (300 ZR ont été fermées en 4 ans !).

2019 : 63% des TZR sollicitent une mutation.

Le nombre de TZR est de nouveau en diminution avec des problèmatiques de recrutement.

75% des TZR n'obtiennent pas satisfaction. Seuls 13% obtiennent un établissement. La perte de point proportionnellement aux autres collègues l'année dernière (maintien de 20 points par an d'ancienneté pour les TZR alors que multiplication par 2 des points d'ancienneté pour les titulaires) expliquent ces chiffres. Nous demandons une augmentation du barème d'ancienneté pour les TZR.

2022 : 61% des TZR demandent une mutation. Seul 21% des TZR ayant demandé une mutation l'obtiennent.

2022 : 68% des TZR demandent une mutation. 38% des TZR ayant demandé une mutation l'obtiennent. Ce chiffre est en augmentation est traduit bien la meilleure fluidité dans le mouvement cette année. Il est a noté que le nombre de TZR continue de baisser d'année en année.

 

Les bonifications pour les collègues en éducation prioritaire permettent-elles une fluidité dans la demande de mutation ?

 

2018 : Les personnels en REP et REP+ participent majoritairement au mouvement. Ils obtiennent plus souvent satisfaction que les autres catégories, grâce à leurs bonifications : ils ont un taux de mobilité supérieur et mutent plus que les autres collègues sur leur 1er voeu.

2019 : une demande du retour de la progressivité des bonifications est faite pour éviter les effets de seuil.

2022 : en REP, même sans la bonification, il est possible d'avoir une mutation. Ce qui est plus complexe en REP+. Par contre, les enseignants en REP+ demandent moins de mutations que les autres enseignants en établissements REP ou non REP.

2023 : cette année 10% des enseignants REP+ et 17% des enseignants REP ont demandé une mutation (ce chiffre est de 12% pour les enseignants non REP). 28% des enseignants REP+ et 45% des enseignants REP obtiennent une mutation (37% pour les enseignants non REP).

 

Quelle probabilité d'avoir un recours ?

 

2022 : suite au mouvement, 272 soit 10% des participants demandent une révision d'affectation. Sur ces 10%, 41% obtiennent une révision.

2023 : suite au mouvement, 206 participants demandent une révision d'affectation. 51% obtiennent une révision.

A noter qu'aucune erreur d'affectation post mouvement n'a été trouvée.

 

Quelles sont les autres informations transmises lors de ce groupe de travail par l'administration ?

 

Il y avait 300 équivalent temps pleins manquant avant la rentrée.

L'administration souhaiterait réfléchit à mettre en place officiellement des TZR administrant des cours en visio dans les zones les plus en tension (Haute-Savoie principalement). Si l'administration insiste sur la notion de volontariat, des collègues TZR se sont déjà manifestés auprès de nous parce qu'ils subissaient des pressions de la part de l'administration pour réaliser de tels remplacements.

Pour le SE-Unsa, c'est NON. Cela fait plusieurs années que nous alertons sur une baisse de l'attractivité du métier et que nous demandons une revalorisation conséquente et de meilleures conditions de travail. Cela fait plusieurs années que nous demandons la mise en place de la prime vie chère et une meilleure offre de logement en Haute-Savoie. La prime vie chère maintenant obtenue pour une majorité de collègues en Haute-Savoie doit être généralisée à l'ensemble du département. Cela fait plusieurs années que nous expliquons que la contractualisation dans l'éducation nationale posera des problèmes conséquents. La gestion de la pénurie, cela suffit, il faut prendre des mesures rapides et concrètes pour rendre à nouveau le métier attractif !

Le nombre de TZR est passé de 890 en 2016 à 635 cette année. C'est notamment cela qui explique la difficulté des moyens de remplacement.

 

Quelles sont les revendications du SE-Unsa à l'issue de ce mouvement ?

 

La disparition de la limite kilométrique pour pouvoir obtenir un rapprochement de conjoint.

La mise en place d'une bonification pour parent isolé.

Un affichage des barres GEO (groupements de communes) pour pouvoir permettre aux collègues avec toutes les informations nécessaires.

 

Sur votre demande, nous vous communiquons les chiffres précis dans votre discipline.

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Mis à jour le 14 décembre 2023