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SE-UNSA DIJON


 Par SE-UNSA DIJON
 Le  jeudi 17 décembre 2009

La grippe A : la santé à l’Ecole sacrifiée ?

 

La pandémie grippale a révélé une nouvelle fois, l’inaptitude de l’Education nationale en tant qu’employeur, à montrer un minimum de considération pour ses salariés.

 

Dès avril 2009, le SE-UNSA a alerté le ministère sur le désarroi des collègues se trouvant face aux premiers cas de grippe A. Alors que le nouveau ministre médiatisait les mesures auprès de l’opinion publique, à la mi-août,  nous avons à nouveau exigé que nos collègues puissent être destinataires d’informations précises. Nous avons obtenu péniblement qu’une circulaire spécifique parle des personnels.

Le SE-UNSA, pour sa part, a diffusé pour la rentrée une fiche d’informations pour que nos collègues ne soient pas démunis.

L’été se prolongeant, l’épidémie a continué sa progression. Mais aucun dispositif de protection des personnels n’a été prévu ! Alors que le plan général de santé mettait en évidence la propagation du virus par les enfants, notre employeur s’est entêté à ignorer que les enseignants, notamment, au contact direct des élèves, puissent être atteints par ce virus grippal.

En pleine pandémie, nos collègues ont été en situation difficile et face à une administration sourde et aveugle, il a fallu les aider au cas par cas.

Le ministère face à la grogne montante a organisé début décembre une réunion pour faire le point des difficultés. Le SE-UNSA y a redit le mécontentement des collègues face :

-          à la carence d’information de leur employeur en termes de prévention de droits et de conseils,

-          aux conséquences de ce déficit d’information pour les personnels à risques,

-          aux "mesquineries" administratives dont ils ont été victimes.

Nous avons donc demandé que notre employeur adresse en urgence à ses personnels des informations précises les concernant en temps que salariés.

Nous avons aussi demandé que les collègues qui le souhaitent puissent se faire vacciner et en priorité les enseignants de maternelle.

Permettre aux enseignants qui le souhaitaient d’être vaccinés aurait pu éviter des congés de maladie, et donc des absences non remplacées... En termes d’efficacité de fonctionnement, cela aurait été une mesure de bons sens !

Mais le silence a perduré. Nos collègues ont fini ce trimestre sans un mot de leur employeur. C’est bien l’approche gestionnaire de l’administration au détriment d’une gestion humaine des ressources qui est en cause. Il y a urgence à ouvrir le chantier « Gestion Ressources Humaines » annoncé par le ministre !

Pour le Se-UNSA de l’Yonne,

Pier-Cyril Chevalley