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SE-UNSA DIJON


 Par SE-UNSA DIJON
 Le  jeudi 17 décembre 2009

Le Se-UNSA obtient des progrès pour le lycée !

 

Le Se-UNSA obtient des progrès pour le lycée !

 

Le SE-UNSA et tous les syndicats de l’UNSa Education, avec un nombre important d’organisations progressistes, dont le SGEN et la CFDT, la Ligue de l’Enseignement et la JPA, ont choisi de soutenir le projet de réforme du lycée, c’est qu’elles ont en commun la conviction qu’il constitue un progrès pour les élèves et les personnels. De même, ce projet a recueilli l’abstention bienveillante des parents d’élèves de la FCPE, et, sur une partie, des lycéens de l’UNL.

 


Les points de départ de cette avancée :

La proportion de bacheliers généraux et technologiques qui avait connu une forte croissance dans les années 80, stagne depuis 1995. Les inégalités sociales d’accès au baccalauréat restent très marquées et la proportion d’étudiants français engagés dans des études supérieures longues (25% d’une génération) reste très en deçà de la moyenne des pays de l’OCDE (35%).

La structure du lycée qui n’a pas su évoluer avec la massification, instrumentalise de fait les disciplines, les voies et les séries à des fins de sélection. La préparation insuffisante à l’enseignement supérieur se traduit par un taux d’échec trop important dans le premier cycle universitaire (50% en première année de licence)

Les enjeux sont de taille, ils concernent l’avenir de notre pays : l’augmentation du niveau de qualification de la population est un impératif pour faire face à la concurrence mondiale. La crise prouve que les moins qualifiés sont les plus fragiles.

Par ailleurs, il est désormais urgent de nouer un nouveau contrat de confiance entre la jeunesse et l’école. Le lycée ne doit plus être le lieu de la reproduction des inégalités sociales.


Pour le SE-UNSA, le statu quo n’était plus tenable. Il était temps d’avancer et d’oser le changement.

 

 

Les éléments de la réforme

 

En cliquant sur ce lien http://www.se-unsa.org/UserFiles/File/publications/enseignant/131/6_7.pdf , vous trouverez les principales mesures, et en particulier les nouvelles grilles horaires élèves.

Ces grilles horaires sont complétées par une enveloppe horaire à la disposition des établissements pour assurer les enseignements en groupes à effectif réduit. Elles permettent au minimum de reconduire les dédoublements actuels et d’assurer l’accompagnement personnalisé. Elles offrent davantage de possibilités de travail en groupes à effectif réduit en ES et en terminale L. Leur globalisation permet aux équipes de définir d’autres utilisations en fonction du projet pédagogique de l’établissement.

 

 Classe

 Enveloppe complémentaire de base

 Seconde

 10 heures 30 (= existant)

 Première ES

 7 heures (+ 3 / existant)

 Première L

 7 heures (+ 2 / existant)

 Première S

 9 heures (+ 2 / existant)

 Terminale ES

 6 heures (+ 3 / existant)

 Terminale L

 6 heures (+ 4 / existant)

 Terminale S

 10 heures (+ 2 / existant)

 

Un lycée qui évolue… un peu

 

Le caractère national de l’Education est réaffirmé : les programmes restent nationaux, les examens restent nationaux, les grilles horaires restent nationales.


Ces mesures offrent enfin l’accompagnement qui manque aux élèves qui ont le plus de mal à entrer dans les exigences du lycée et à se projeter dans l’après bac,. Elles offrent aux équipes pédagogiques de nouvelles possibilités d’initiatives pour répondre aux besoins de leurs élèves.


Les enseignants du SE-UNSA retrouvent là les valeurs et les mandats de leur syndicat.

 

 

Des valeurs … mais aussi les intérêts des personnels

Lors des négociations, le SE-UNSA a constamment eu le souci de défendre les intérêts des personnels.


Le Se-UNSA a obtenu grâce à ses amendements que les volumes horaires globaux par section soient identiques aux volumes actuels, y compris les moyens pour l’accompagnement et les groupes à effectif réduit (dédoublements). Il a obtenu que le volume de cette dotation soit garanti par son inscription dans les textes. Les recteurs ne pourront pas récupérer de moyens sur le dos du lycée.

 

Ainsi, notre action syndicale, avec l’appui des syndicats de l’UNSA-Education, va-t-elle permettre à tous les lycées de bénéficier de la dotation complémentaire inscrite dans les arrêtés. Les recteurs ne pourront intervenir que pour attribuer des moyens supplémentaires aux établissements dont les caractéristiques pédagogiques l’exigent (nombreux enseignements en atelier par exemple). Ce n’était pas le cas dans la rédaction de départ, qui autorisait les recteurs à moduler la dotation à la hausse, mais aussi à la baisse.

 

Dans un cadre statutaire maintenu, avec des obligations de service qui restent définies sur une base hebdomadaire, nous avons obtenu que l’accompagnement des élèves soit intégré dans le service des enseignants, leur offrant ainsi la possibilité de diversifier leurs approches professionnelles.

 

De nombreux collègues qui s’investissent au quotidien au-delà de leurs tâches d’enseignement ou de vie scolaire, verront cet investissement enfin reconnu par l’institution d’une nouvelle mission, sur la base du volontariat et spécifiquement rémunérée, le tutorat.

 

 

Le conseil pédagogique établi après consultation des enseignants

 

Aucun chef d’établissement ne pourra dorénavant construire le projet pédagogique de l’établissement tout seul ! Le conseil pédagogique, inscrit dans la loi de 2005, est enfin décliné dans un décret et tous les établissements devront le mettre en place. Pour le composer, le chef d’établissement devra consulter les équipes concernées et nommer ses membres parmi les enseignants volontaires. Avec cette mesure, due à un amendement déposé par le SE-UNSA, on est aux antipodes du soi-disant « renforcement du rôle du chef d’établissement en matière pédagogique » et de la création « d’une hiérarchie pédagogique intermédiaire ».

 

 

Les garanties de l’autonomie …et un meilleur exercice de la démocratie

Un autre amendement du SE-UNSA permet de contraindre désormais le chef d’établissement, en cas de désaccord du CA sur la répartition de la DGH, à présenter, dans un second temps, une nouvelle répartition, ce qui n’est pas le cas actuellement. Un délai de 10 jours garantit que toutes les parties concernées pourront analyser la DGH et éventuellement construire une proposition alternative dans le respect des textes. Si cette proposition alternative est votée par le CA, le chef d’établissement est tenu de l’appliquer.

 

 

Une action syndicale responsable et progressiste

Malgré un contexte budgétaire difficile et une volonté politique de réduire le coût et l’efficacité de l’école, nous avons obtenu des mesures qui vont dans le sens de notre projet éducatif, obtenir des garanties ou des avancées non négligeables.  Nous avons agi en syndicat responsable, au plus proche des attentes et des espoirs des enseignants, contrairement à certaines organisations qui dénoncent toujours sans jamais rien proposer ni obtenir.

 

Pour le SE-UNSA, l’action continue. La rénovation de la voie technologique, la définition de nouveaux contenus de programmes, la formation, l’accompagnement des équipes, les moyens de la concertation, sont autant de chantiers qui vont s’ouvrir. Nous nous y positionnerons avec la même exigence et la même rigueur. Nous saurons aussi, s’il le faut, nous situer dans le camp de ceux qui s’opposent, comme nous l’avons fait pour la réforme de la voie professionnelle et comme nous le faisons pour la réforme de la formation des enseignants.

D’après Christian CHEVALIER
Pier-Cyril Chevalley

Se-UNSA Section de l’Yonne