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SE-UNSA DIJON


 Par SE-UNSA DIJON
 Le  jeudi 25 août 2011

Une Education bientôt plus nationale ?

 

La mission parlementaire présidée par Mr Grosperrin (député UMP du Doubs) devrait préconiser la suppression des concours pour devenir enseignant. C’est la suite de la démarche liée à la réforme de la masterisation initiée par Xavier Darcos. Au-delà de la dégradation voire de la suppression de la formation professionnelle des futurs enseignants, l’objectif est maintenant de saper les fondements de l’École de la République.

La suppression des concours de recrutement balaierait d’un revers de manche le statut de fonctionnaire d’État des enseignants et signerait, par ricochet, la disparition de l’actuel service public de l’Education Nationale. Si cette proposition devait prendre corps, se substituerait un système de recrutement « à la tête du client » effectué par le chef d’établissement, comme c’est déjà le cas avec les remplaçant non-titulaires.

C’est l’indépendance et la neutralité des professeurs à l’égard du chef d’établissement et par derrière, envers pouvoir politique qui sont menacé. Par ailleurs, la logique de concurrence exacerbée entre établissements, renforcera les inégalités territoriales et sociales déjà trop fortes.

Cette mission parlementaire fait écho au récent rapport du sénateur Carle sur « l’organisation territoriale du système scolaire ». Ces deux rapports arrivent de façon opportune et pourraient bien nourrir la campagne des présidentielles.

Sous couvert de modernisation, c’est à un démantèlement et une fragmentation du système éducatif que l’on veut nous conduire. Cette conception de l’École n’est pas celle du SE-Unsa. Pour nous l’Education est un droit garanti à chacun, partout, quelle que soit son origine. 

D’après le Se-UNSA National

Pour le Se-UNSA académique

Pier-Cyril Chevalley