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SE-UNSA DIJON


 Par SE-UNSA DIJON
 Le  mardi 13 avril 2021

Pour une reconnaissance des conseillers en formation continue (CFC)

 
Le 7 avril, lors du CTMen, l’Unsa Éducation s’est associée à la déclaration intersyndicale soutenue par l’Association nationale des conseillers en formation continue (Anacfoc) sur la question de l’évolution de carrière des conseillers en formation continue (CFC).
Quelles sont nos revendications ?
 
 
Une revalorisation indemnitaire très insuffisante
 
Le groupe de travail du 5 novembre 2020 fut l’occasion de remettre la fonction de CFC dans le paysage de l’Éducation nationale. Au regard de la situation de ces personnels souvent oubliés et sans aucune revalorisation depuis près de 30 ans, il s’agissait surtout de partager des constats et mettre en avant la plateforme revendicative intersyndicale soutenue par l’Association nationale des conseillers en formation continue (Anacfoc).
Les attentes étaient donc fortes de la part des collègues CFC.
 
La déception sera malheureusement proportionnelle à celle-ci : la « revalorisation » annoncée est de 379,70 euros brut annuel soit environ 20 € net par mois… à peine 5 % de hausse de leur indemnité...
Inutile de préciser que cette proposition a été unanimement jugée inacceptable. Ce n’est pas la perspective d’une hypothétique programmation annuelle qui sera de nature à rassurer les collègues. On est loin de toute revalorisation du métier et de la reconnaissance de la dégradation des conditions de travail des CFC !
 
Pour le SE-Unsa, il faut impérativement garantir une hausse pluriannuelle substantielle de cette indemnité dont bénéficient tous les CFC.
 
 
Une désindexation malvenue et inutile...
 
Avec un point d’indice gelé et une politique indemnitaire de la Fonction publique qui se refuse à user du levier de l’indiciaire, la désindexation de l’indemnité CFC sur le la valeur du point d’indice peut paraître anodine.
 
Toutefois, on s’interdit ainsi toute hausse de l’indemnité CFC. Dans l’idéal, une indexation sur les prix eut été plus juste et aurait permis d’éviter l’érosion du pouvoir d’achat des CFC qui s’est aggravée ces dernières années au regard de la stagnation de leur régime indemnitaire quand toutes les autres primes des fonctions comparables étaient revalorisées…
 
Le SE-Unsa prône une approche réaliste et juste. C’est pourquoi nous demandons le maintien de l’indexation de l’indemnité sur la valeur du point d’indice.
 
 
Une bonne nouvelle : la possibilité de cumuler des primes
 
L’exclusivité du bénéfice de l’indemnité CFC a été supprimée.
Les personnels pourront donc cumuler d’autres primes mais une question essentielle demeure : de quelles primes s’agira-t-il ? Ce ne sont pas des pistes de réflexion sur l’intéressement au développement de l’apprentissage (fut-ce un intéressement collectif) qui sera de nature à reconnaître à sa juste valeur l’implication et la qualité du travail des CFC.
 
De plus, les primes doivent concernées tous les agents. Avec seulement 1 330 CFC à travers la France, cette fonction aurait pu bénéficier d’une part plus importante des enveloppes catégorielles. Les quelques 500 000 € octroyés aux CFC sont bien en deçà des enjeux.
 
Le montant de ces hypothétiques indemnités annexes devra être conséquent pour rétribuer au plus juste tous les CFC sans multiplier les critères discriminant pour l’octroi des primes.
 
Pour le SE-Unsa, il eut été tellement plus simple et juste de relever de manière significative l’indemnité de sujétion spéciale (qui profite à tous) et de compléter de manière marginale le volet indemnitaire avec d’autres primes ciblées...
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Dans le cadre de l’intersyndicale soutenue par l’Anacfoc, le SE-Unsa continue à revendiquer :
  • une revalorisation de l’indemnité CFC de 30 %,
  • une NBI de 40 points,
  • l’accès au vivier 1 de la classe exceptionnelle,
  • la refonte du référentiel,
  • la création d’une discipline d’enseignement pour les CPIF (coordination pédagogique et ingénierie de formation).
Il s’agit de reconnaître, enfin, le travail de ces personnels. Il est également question d’améliorer l’attractivité d’une fonction qui souffre d’un turn-over grandissant et de sérieuses difficultés de recrutement du fait de conditions de travail particulièrement dégradées.