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DĂ©ficit d’attractivitĂ© de nos mĂ©tiers : il faut y remĂ©dier
Article publié le vendredi 1er octobre 2021.
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Le CTMEN du 20 septembre s'est réuni pour faire un bilan de la rentrée. L'UNSA Éducation demande des solutions pour les difficultés globales qui remontent de nos collègues. Au-delà des solutions pour pallier les difficultés de l'année, nous demandons des perspectives pour des améliorations durables.

 

Pour l’UNSA Éducation, la satisfaction des personnels en métropole de retrouver les élèves est une caractéristique positive et importante de ce début d’année scolaire. Compte-tenu de la présence du virus et des protocoles à mettre en œuvre pour maîtriser sa circulation, il n’est pas encore possible de parler d’un retour à la normale, mais la plupart des personnels tendent à se rapprocher de l’exercice de leurs métiers hors crise sanitaire.

Cette amĂ©lioration, en souhaitant qu’elle dure, nous nous en rĂ©jouissons. NĂ©anmoins, nous alertons sur le fait qu’elle ne suffira pas Ă  rĂ©pondre Ă  la dĂ©gradation de la qualitĂ© de vie au travail constatĂ©e bien avant la crise et aggravĂ©e par la crise elle-mĂŞme. Pour que les personnels de notre ministère retrouvent la satisfaction au travail, il faut restaurer la reconnaissance et le respect. La reconnaissance et le respect passent notamment par les conditions de rĂ©munĂ©ration.

Pour l’UNSA Éducation, le constat Ă  ce stade de l’agenda social est hĂ©tĂ©rogène. Pour la filière administrative, le relevĂ© signĂ© avec le ministère indique que les choses ont Ă©tĂ© amorcĂ©es positivement, mais il convient maintenant de rĂ©ussir leur mise en Ĺ“uvre concrète dans les acadĂ©mies. Il faut aussi s’attaquer au manque de postes.

D’autres Ă©volutions sont Ă  acter positivement et constituent des avancĂ©es, c’est le cas des mesures en faveur des AESH, de l’extension des bĂ©nĂ©ficiaires de la prime d’attractivitĂ© pour les enseignants, CPE et PsyEN, des mesures pour les carrières des inspecteurs de l’Education nationale et, dans une moindre mesure pour les inspecteurs d’acadĂ©mie – inspecteurs pĂ©dagogiques rĂ©gionaux. Certaines de ces avancĂ©es sont importantes et d’autres sont des premiers pas.

Dans chaque cas, l’UNSA Éducation et ses syndicats se sont investis pour obtenir le mieux et ont reconnu les progrès quand c’était le cas. Il reste encore beaucoup Ă  faire et notre fĂ©dĂ©ration compte bien poursuivre autant que possible ce travail. Il apparaĂ®t nĂ©anmoins que les mesures qui pourront ĂŞtre actĂ©es d’ici la fin de ce quinquennat ne suffiront pas Ă  inverser l’accroissement du dĂ©ficit d’attractivitĂ© des mĂ©tiers dans notre ministère. Un dĂ©ficit chronique inquiĂ©tant pour l’École publique qui joue un rĂ´le central dans notre sociĂ©tĂ©. Les causes sont multiples. Il faut rĂ©soudre la question des trop faibles rĂ©munĂ©rations et aussi celle de la chute du bien-ĂŞtre au travail.

Dans notre baromètre annuel des mĂ©tiers de l’Éducation, Ă  la question « conseilleriez-vous votre mĂ©tier Ă  un jeune de votre entourage ? », nos collègues ne sont plus que 28 % Ă  rĂ©pondre oui. Pour l’UNSA Éducation, la reconnaissance et le respect nĂ©cessaires passent Ă©galement par le fait d’avoir les moyens d’exercer son mĂ©tier.

Nous l’avions dĂ©noncĂ©, les postes supprimĂ©s dans le second degrĂ© auxquels se sont substituĂ©es des HSA mettent en tension le système mais Ă©galement les personnels sous une lourde charge de travail, encore aggravĂ©e par l’alourdissement des effectifs dans les classes, consĂ©quence de la progression dĂ©mographique dans le second degrĂ©. Nos remontĂ©es font Ă©tat de l’incapacitĂ© de plusieurs territoires Ă  recruter des AED et des contractuels Le fonctionnement au quotidien des Ă©tablissements s’en trouve chaotique. Les besoins des Ă©lèves restent Ă©galement sans rĂ©ponse dans de très nombreux endroits par manque d’assistants sociaux, de psychologues, d’infirmières, sans parler de la pĂ©nurie de mĂ©decins de l’éducation nationale qui s’aggrave d’annĂ©e en annĂ©e. A ceci s’ajoute que, dans le premier comme dans le second degrĂ©, beaucoup d’élèves en situation de handicap restent sans solution d’accompagnement ou bien avec des temps d’accompagnement dĂ©connectĂ©s de leurs besoins rĂ©els. Les personnels se retrouvent face Ă  des dilemmes Ă©thiques usants et dĂ©courageants.

Respecter les personnels, c’est aussi être capable de ne pas réduire les personnels à une identité matricule. Il ne s’agit pas ici de nier les préoccupations et la mobilisation de la DGRH sur le sujet. Pourtant, sans prendre à bras le corps le sujet de la sous-administration et du sous-encadrement de notre ministère, sans remettre les représentants du personnel en capacité d’accompagner chaque personnel et d’attester auprès de lui qu’il a été traité avec équité, la gestion humaine des ressources tant attendue n’aura pas lieu.

Enfin, l’absence de dialogue social dans certains territoires est prĂ©occupante. Nous vous alertons sur cette situation en particulier dans les territoires des Antilles et de la Guyane oĂą, l’absence de communication et de concertation avec les OS, dans une contexte sanitaire dĂ©gradĂ©, ajoute des tensions aux tensions.

 

 
 
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