José Sanchez, secrétaire académique de Créteil du SE-UNSA a été interviewé ce matin par les journalistes. Voici ci dessous l'essentiel de cette interview:

Créteil : des syndicats déplorent le volume d'heures supplémentaires dans les DHG

Le volume d'heures supplémentaires dans les DHG des établissements de Créteil atteindra 12,6 % dans les lycées professionnels, 13,9 % dans les LEGT et 8 % dans les collèges, déplore auprès d'AEF José Sanchez, secrétaire académique du SE-Unsa, au lendemain du CTA, jeudi 16 janvier 2014. Joint par AEF, le rectorat indique que ce volume d'heures supplémentaires est « stable Â» et est « amené à évoluer Â» jusqu'à la rentrée. L'académie est dotée de 613 ETP pour 2014-2015 : 380 dans le premier degré, 233 dans le second, dont 86 ETP d'heures supplémentaires. SE-Unsa comme Snes-FSU demandent que ces heures supplémentaires soient remplacées par des « heures poste Â». Selon le SE-Unsa, cette enveloppe de 613 ETP « comporte la dotation attribuée à l'éducation prioritaire Â».

« Il y a une volonté de l'administration, du ministère jusqu'au rectorat, d'essayer de mettre des heures supplémentaires pour mettre plus de la souplesse Â» dans la gestion de l'académie, déplore auprès d'AEF José Sanchez, secrétaire académique du SE-Unsa, au lendemain du CTA, jeudi 16 janvier 2014. Selon la circulaire de préparation de rentrée de l'académie, les documents comportant les DHG sont envoyés ce vendredi 17 janvier aux chefs d'établissement.

Joint par AEF vendredi, le rectorat estime que cette part de 14 % d'heures supplémentaires dans les DHG des LEGT est « stable Â» par rapport à l'an dernier et qu'elle est « amenée à évoluer Â», établissement par établissement notamment.

SE-UNSA ET SNES-FSU DEMANDENT DES HEURES POSTE

S'il existe des disparités entre établissements, certains comportant un volant d'heures supplémentaires de 7 à 8 % - ce qui est « raisonnable Â» selon José Sanchez - dans d'autres il dépasse 25 voire 30 %. C'est le cas, cite-t-il, dans les sections technologiques, les lycées pro, certaines sections telles que la cuisine.

Le SE-Unsa « réclame des heures poste. Dans certains établissements, le volume des heures supplémentaires permettrait de créer des postes Â», estime José Sanchez. Le rectorat « rétorque toujours que les enseignants réclament des heures supplémentaires. Mais pour les syndicats s'il y a cette demande, c'est qu'elle répond à une baisse du pouvoir d'achat. Or, il n'est pas question de compenser une baisse du pouvoir d'achat par une hausse des heures supplémentaires Â», avance José Sanchez, estimant que « cela dégrade les conditions et la qualité de l'enseignement. Â» Il avance cependant que l'arrêt de la défiscalisation des heures supplémentaires va entraîner « des difficultés Â» pour trouver des enseignants intéressés.

De même, sur son site internet, le Snes Créteil affirme que « le nombre d'heures supplémentaires prévues dans les lycées devient indécent Â». Le syndicat « demande la transformation de ces moyens en heures postes Â» et « appelle les [enseignants] à s'organiser par équipes disciplinaires pour refuser les HSA Â».

PREMIER DEGRÉ : 147 POSTES EN SEINE-SAINT-DENIS

Selon le rectorat, 6 607 élèves supplémentaires sont attendus dans le premier degré à la rentrée 2014. « Cette prévision intègre l'objectif volontariste d'accueillir 800 élèves de 2 ans supplémentaires, conformément aux orientations ministérielles. Â» Il devrait ainsi y avoir 1 955 élèves de plus dans le Val-de-Marne, 2 281 en Seine-et-Marne et 2 370 en Seine-Saint-Denis.

Voici la répartition des postes dans le premier degré, par département :

SECOND DEGRÉ : AUCUNE CRÉATION NI SUPPRESSION EN LYCÉE PRO

Dans le second degré, la progression des effectifs s'élève à 4 208 élèves. Les collèges accueilleront 1 892 élèves de plus et les LEGT 1 986 élèves supplémentaires. Les lycées professionnels voient leur nombre d'élèves chuter de 119 élèves. 450 élèves sont également attendus en post-bac, « en raison de la hausse des entrées en STS en provenance des terminales professionnelles et technologiques Â».

Voici la répartition des postes dans le second degré :

Selon le SE-Unsa, cette enveloppe de 613 postes « comporte la dotation attribuée à l'éducation prioritaire Â», mais le syndicat ne dispose pas de davantage d'informations.