Sur ce dossier de la mise en œuvre de la carte des langues, l’UNSA Education et le SE-UNSA sont intervenus sans relâche : au sein de la CALVE le 24 novembre (Commission Administrative des Langues Vivantes Etrangères voir déclaration ci-dessous), auprès des représentants du Conseil Régional, auprès du Ministère (lire le compte rendu de la rencontre du SE-UNSA avec la DEGESCO au sujet des langues vivantes), en Groupe de travail Académique le 30 novembre et encore en CTA le 3 décembre. Point par point nous avons obtenu des avancées qui permettent une diversité en LV1 dans notre académie (le projet initial installant la diversité seulement en LV2) et la préservation des continuités existantes (en particulier la spécificité académique sur l’espagnol dans les Pyrénées Atlantiques).

Entre le projet initial présenté et discuté à la CALVE et la fin des débats au CTA, ce ne sont pas moins de neuf ouvertures de classes bilangues supplémentaires qui ont été actées (1 en Dordogne, 2 en Gironde, 6 dans les Pyrénées Atlantiques). De plus au CTA, le recteur annonce enfin qu'en 2017, les bilangues LV1 autre qu'anglais seront assurées dans la continuité du dispositif école/collège.

Nous continuerons, dans les années à venir à porter ce projet de diversité linguistique pour qu’il soit amélioré, renforcé en éducation prioritaire …

Pour l’UNSA Education la carte des langues vivantes prend toute sa dimension dans le contexte d’une France démocratique blessée. En effet, le plurilinguisme et la diversité culturelle sont le terreau indispensable à la construction citoyenne des jeunes de notre nation.

Ce qui a rendu ces avancées possibles : notre syndicalisme réformiste. Concrètement ? Des collègues nous interrogent sur des disparitions possibles de LV1 espagnol dans le 64. Nous recoupons, vérifions (enquête auprès de nos correspondants). Nous interpellons le Recteur et lui demandons le calendrier de tenue des instances. Dans des délais contraints nos équipes militantes étudient les documents, préparent les argumentations, alertent les différents échelons et interviennent. Le travail n’est pas fini tant nous savons que plus on apprend une langue tôt, plus on maîtrise plusieurs langues.

Nous n’aurions pas été réformistes ? Nous nous serions contentés de dénoncer et de voter contre la proposition du Recteur. Bien plus reposant comme syndicalisme mais quelle efficacité pour les collègues ? les élèves ? le système éducatif ?