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SE-UNSA BORDEAUX


 Par SE-UNSA BORDEAUX
 Le  mardi 13 septembre 2011

Stagiaires : le nouvel avatar de la titularisation différée

 

La masterisation n’en finit décidemment pas de produire ses effets pervers. Cette année, la coexistence des deux mondes (Education nationale et Enseignement supérieur) produit un nouveau soubresaut dont les stagiaires vont faire les frais.

L’inadéquation des calendriers des deux ministères conduit certains lauréats des concours à une stagiarisation différée.

En effet, certaines universités organisent des sessions en septembre et octobre et délivrent donc les masters à ce moment là. Les lauréats des concours, qui ont pourtant reçu leur affectation, sont réglementairement dans l’impossibilité d’être stagiaires. Devant l’ampleur du phénomène, le ministère a trouvé un pis-aller. Il propose à ces collègues d’être recrutés comme contractuels jusqu’au premier novembre et ensuite de commencer leur vie de stagiaire.

Cet état de fait n’est pas sans conséquences tant en ce qui concerne la durée du stage qu’en matière de rémunération. Outre une perte de salaire, un stage tronqué de plus de dix pour cent de la durée prévue conduit automatiquement à sa prolongation l’année suivante. On voit tout de suite la rupture d’égalité que cela va créer.

Pour toutes ces raisons, le SE-Unsa a adressé un courrier au ministre, exigeant :
- une stagiarisation avec effet rétroactif au 1er septembre
- une rémunération des deux mois de contrat à hauteur de ce que perçoit un enseignant ou personnel d’éducation stagiaire.

Pour le SE-Unsa, les stagiaires n’ont pas à faire les frais d’un système aujourd’hui incapable de se coordonner. Il appartient aux deux ministères de réunir les conditions pour qu’à l’avenir cette situation ne se reproduise pas.