En urgence, les  organisations syndicales représentatives du CTA ont été réunies le jeudi 30 septembre.
 

Le SE-UNSA a tenu à montrer son mécontentement. En effet nous avons été informés de la tenue de cette réunion « dialogue social »  le lundi en fin d’après-midi pour le jeudi et mise en place de la circulaire pour le vendredi !!!!!
 

En outre, il a fallu que nous écrivions aux organisateurs pour obtenir quelques heures avant la réunion un exemplaire du document de travail. Nous avons appris, par ailleurs, que tout avait été approuvé par le rectorat en juillet !
 

Pour rappel, la loi a porté les horaires des formateurs GRETA de 648 H à 810 H. La circulaire rectorale mise en place le 01 janvier 2021 prenait en compte un certain nombre de travaux invisibles pour atténuer cette hausse. Des formateurs ayant refusé de la signer ont été licenciés en janvier 2021.
 

M. Le CESUP (proviseur de Camille Jullian et président du GRETA CFA) nous explique qu’une nouvelle circulaire est nécessaire pour éviter la mise en péril du GRETA CFA. Cette circulaire a été discutée par LES syndicats.
 

Nous nous étonnons alors car l’UNSA éducation n’a jamais été consultée sur le sujet. En fait, UNE seule organisation a été interrogée pour être le faire valoir de l’administration.
 

Cette nouvelle circulaire concerne 223 contrats. Selon le CESUP, la version précédente entraine un budget de 1.173 millions et génèrerait un déficit de 720 000 euros. La remise en question serait selon lui pour maintenir les emplois de tous. Au mois de janvier, lors d’un comité de suivi, le CESUP nous expliquait que le chiffre d’affaires était de 28 millions et que le GRETA CFA serait excédentaire. Selon l’administration, la circulaire actuelle fait qu’un faible nombre de collègues abuse en comptabilisant tout leur temps de travail.
 

Il est étonnant que pour quelques personnes, on ait une prévision de déficit si important !
 

Le SE-UNSA interroge sur une des conséquences de la mise en place de la circulaire : quel sera le taux de l’augmentation du temps pédagogique des formateurs. En clair, combien de licenciements devront être envisagés ?
 

L’administration nous dit que pour l’heure cela n’est pas à l’ordre du jour et que cette décision est au contraire pour préserver l’emploi.
 

Renseignement pris par ailleurs, le temps effectif de travail en plus devant apprentis des formateurs sera de 4%.
 

Donc avec 223 formateurs, on peut s’attendre à la disparition de 8 à 10 postes. Sûrement des départs volontaires qui arrangeront tout le monde.
 

 

Dans la circulaire, un paragraphe concerne la mixité de public. Le CESUP rappelle que les enseignants ne peuvent toucher de rémunération supplémentaire sur leur temps de travail. Par contre, les apprentis en difficultés devront être pris en face à face et cela entrainera une rémunération pour l’enseignant.
 

Rappel du SE-UNSA : le face à face doit se faire dans le cadre du GRETA CFA donc avec demande de cumul d’activité. Le face à face concerne seulement 20% de la formation de base.
 

Conclusion : la structure du GRETA CFA est loin de la belle machine bien huilée présentée en février dernier. Avec la disparition des formateurs du GRETA CFA, il ne fait pas de doute que la structure va se tourner vers les PLP de la formation initiale pour mettre un peu plus en place la mixité de public. En effet, entre un formateur mal payé et un enseignant pas payé du tout, on voit vite vers quel schéma économique va se tourner l’institution.
 

 

Vous trouverez ci-dessous l’ancienne circulaire et la nouvelle qui entre en application à cette rentrée.