Compte-tenu de la situation sanitaire, la Commission administrative paritaire académique (CAPA) statuant sur les recours aux rendez-vous de carrière des PLP s’est tenue ce vendredi 9 avril en visioconférence. Le SE-Unsa a revendiqué la prise en compte du parcours professionnel et a demandé des éclaircissements, sans réponse précise de l’administration, sur la priorisation des critères de départage.

Déclaration liminaire du SE UNSA

Des précisions générales suite aux déclarations liminaires

Suite aux déclarations de certaines organisations syndicales dont le SE-Unsa, Thomas Rambaud, secrétaire général adjoint et délégué aux relations et ressources humaines (DRH), est revenu sur plusieurs points.

Tout d’abord, il s’est exprimé sur la position académique de mise en place du protocole sanitaire. En effet, à l’exception des conseils de discipline, la règle est de six collègues, au maximum, réunis pour des réunions en établissement.

Concernant le paiement de la prime de professeur référent des enseignants de troisième des classes de SEGPA, il a reconnu des retards de paiement suite à la question posée en Comité technique académique (CTA) et s’est engagé à fournir un calendrier dès que possible.

Méthodologie de l’administration

Le DRH a précisé les conditions particulières des rendez-vous de carrière en raison de l’épidémie de Covid 19 dont certains ont dû se faire en distanciel.

Il a indiqué que suite aux avis, l’égalité professionnelle et l’équilibre des disciplines avaient été pris en compte sans donner plus de précision.

Cette année, sur 251 rendez-vous de carrière :

• 47 pour le premier ;
• 96 pour le second  ;
• 107 pour le troisième  ;
• 3 entrants ;
• 2 sortants.

Pour information, un seul avis « A consolider » a été attribué lors de cette campagne d’évaluation.

Dix recours hiérarchiques ont été effectués et trois ont reçu satisfaction. Les sept autres ont donc été portés à la connaissance de la CAPA.

 

Sept collègues en recours lors de la CAPA

Ainsi, les dossiers de trois collègues au 8^eme échelon ont été examiné et quatre au 9^eme échelon.

Le SE-Unsa a insisté sur les critères de départage dont M. le DRH n’a pas clairement établi la priorisation. Nous avons relevé l’accroissement de la charge de travail des collègues avec la crise sanitaire mais également avec les deux heures supplémentaires et la réforme de la voie professionnelle. Certains collègues vont bien au-delà des missions d’enseignants et n’ont aucune reconnaissance en retour. L’appréciation « Excellent » doit être là aussi pour cela et pas seulement pour une accélération de carrière.

 

Vote de la CAPA

 

En amont de la CAPA, l’administration avait décidé de ne pas modifier l’appréciation des collègues du 8^ième échelon. En effet, elle avait déjà son contingent de 30 % de promus et ne souhaitait pas modifier sa proposition.

Suite aux échanges, l’administration est revenue sur un avis au 9^ème échelon pour un collègue avec 10 items « Excellent». Cependant, elle n’a pas voulu revoir les avis des autres personnes alors même qu’un candidat en fin de carrière avait déjà été pénalisé par un reclassement défavorable. M. le DRH a juste relevé, qu’en effet, les nouvelles lignes de gestion (LDG) incitaient les collègues à plus de mobilité entre les fonctions publiques mais que cela pouvait être pénalisant.

Le SE-Unsa s’est opposé au vote car le départage des collègues s’est fait à l’aveugle sans critères clairement définis collectivement et partagés même si nous ne remettons pas en cause le travail impliqué des personnels de la DPE. Néanmoins, l’expérience a montré que le partage d’information a permis l’amélioration de la situation de nombreux collègues en prenant précaution de ne pas en dégrader.

Question diverse

Le SE UNSA a posé la question de la mise en œuvre de la rupture conventionnelle de cette année.  Comme nous l’avions appris en CTA, le budget contingenté n’est toujours pas arrivé. M. Rambaud a souligné que l’an dernier, l’académie de Bordeaux avait utilisé une trop grande partie du budget alloué nationalement. Cela laisse à supposer  encore beaucoup de désillusions chez les collègues.

 

L’avis du SE-Unsa

Les rendez-vous de carrière ont apporté plus d’égalité entre les collègues avec la rencontre systématique d’un inspecteur. Toutefois, la disparition de dialogue social dans les CAPA et l’attribution d’appréciations calquées sur les quotas de promotions rendent illusoires une réelle gestion des carrières du personnel. Cela entraîne beaucoup de frustrations et de démotivations. Au SE-Unsa, nous nous en  inquiétons même si les collègues restent impliqués pour leurs élèves.

 

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