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CPE : Manque de postes, mesures de suretĂ© et conditions de travail au coeur d’une rentrĂ©e difficile
Article publié le vendredi 16 septembre 2016.
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Nous avions dĂ©noncĂ©  le choix de la Ministre de l’Education de ne pas crĂ©er de postes de CPE au plan national pour la rentrĂ©e 2016. Ce choix a impactĂ© le mouvement des CPE au niveau acadĂ©mique, contraignant le nombre de mutations « dans les règles Â». Il impacte aussi la rentrĂ©e des CPE sur tout le territoire et notamment dans les Landes. Des collègues nommĂ©s dans le cadre du mouvement qui ne prennent pas leur poste, des TZR  (trop peu nombreux) affectĂ©s Ă  l’annĂ©e dès la rentrĂ©e, un recours massif aux contractuels pour palier Ă  des arrĂŞts de travail qui dans certains cas Ă©taient prĂ©visibles. Certes, les services du Rectorat ont fait au mieux pour que chaque poste soit « occupĂ© Â» dès la rentrĂ©e. Mais cela n’a pas Ă©tĂ© le cas partout, un LP des Landes s’est retrouvĂ© avec une seule collègue en poste pendant 15 jours avec un internat de 150 Ă©lèves, une amplitude horaire ne permettant pas de respecter les 35H auxquelles nous sommes assujetties.

Nous le redisons ici, les mandats du SE-UNSA pour le corps des CPE sont clairs : 1 CPE dans chaque Ă©tablissement sans seuil minimal d’élèves, 1 CPE pour un maximum de 500 Ă©lèves, 2 CPE au moins Ă  chaque fois qu’il y a internat (mĂŞme avec moins de 500 Ă©lèves dans l’établissement). Seule une dotation acadĂ©mique consĂ©quente (30 postes supplĂ©mentaires) pourra contribuer Ă  ce que les rentrĂ©es se passent sereinement pour les collègues et donc pour les Ă©tablissements et surtout pour les Ă©lèves. Ils ont droit Ă  un encadrement Ă©ducatif de quantitĂ© et de qualitĂ©.

Les situations qualifiĂ©es « ressources humaines Â» par le Rectorat et qui cachent souvent des conflits entre personnels d’éducation et de direction viennent impacter de plus en plus les conditions de rentrĂ©e. Nous ne souhaitons pas un dĂ©placement systĂ©matique des collègues CPE en cas de conflit. Ils ne sont pas toujours seuls responsables des tensions. Le SE-UNSA ne souhaite pas non plus que le dĂ©placement « hors règles du barème Â» dĂ©douane l’administration de ses responsabilitĂ©s d’accompagnement, de mĂ©diation voire de sanction disciplinaire quand cela est malheureusement nĂ©cessaire. Dans notre acadĂ©mie, le malaise par rapport Ă  ces situations gagne nos collègues : sentiment d’iniquitĂ© de traitement, de passe-droit,  de  non reconnaissance professionnelle, dĂ©mobilisation voire Ă©puisement professionnel et ce dès la rentrĂ©e. 

Cette rentrĂ©e 2016 est marquĂ©e Ă©galement par l’actualitĂ© et notamment les mesures de suretĂ© dĂ©crĂ©tĂ©es par le gouvernement mais sans mode d’emploi ni moyens adaptĂ©s. Oui, il faut garantir la sĂ©curitĂ© de nos Ă©lèves dans et aux abords des Ă©tablissements. Mais il n’est pas possible que ces mesures reposent sur quelques personnels dont le coeur du mĂ©tier est l’éducation et non la sĂ©curitĂ©. CPE et AED sont en première ligne avec les Ă©quipes de direction pour la mise en place de ce casse-tĂŞte injonctif ! Eviter les attroupements, contrĂ´ler visuellement les sacs des Ă©lèves, Ă©viter les intrusions, appliquer la loi Evin… Que de mesures de bon sens dans ce contexte de menace terroriste rĂ©el ! Mais comment faire avec des moyens humains Ă  l’identique, sans formation des personnels (il n’est prĂ©vu que de former les personnels de direction) ? Attention aussi Ă  ne pas trop en faire et Ă  ne pas rajouter un sentiment d’insĂ©curitĂ© lĂ  oĂą la gestion des mouvements des Ă©lèves Ă©tait dĂ©jĂ  bien pensĂ©e et tout Ă  fait sĂ©curisĂ©e. Chaque contexte d’établissement est diffĂ©rent, chaque configuration en termes de locaux et de surfaces aussi. Il sera donc difficile et couteux d’adapter les mĂŞmes consignes partout. Attention Ă  ne pas sanctuariser nos Ă©tablissements, attention Ă  ne pas basculer dans des dĂ©rives sĂ©curitaires qui nuiraient au vivre ensemble auquel nous sommes attachĂ©s.

L’actualitĂ© Ă©ducative est de son cĂ´tĂ© marquĂ©e par la rĂ©forme du collège. Le SE-UNSA continue Ă  la soutenir. Les collègues se l’approprient en cette rentrĂ©e et les organisations se calent sans heurts ni remous. Il est Ă©videmment trop tĂ´t pour en tirer des bilans. Par contre, il est dĂ©jĂ  Ă©vident que le quotidien des Ă©quipes vie scolaire des collèges est rendu complexe par la multiplicitĂ© des temps d’études. Nous dĂ©fendons les principes du « moins de temps d’enseignement Â», de la pause mĂ©ridienne d’une heure et demie (qui n’est pas appliquĂ© partout Ă  cette rentrĂ©e). Mais il est indispensable de donner les moyens aux Ă©tablissements d’accueillir hors temps de classe les Ă©lèves dans de bonnes conditions.

Enfin, le SE-UNSA dénonce le choix de la Région et du Rectorat d'employer et de pérenniser des personnels venant du Privé sur un EPLE Public! En effet, suite à la fermeture du Lycée privé de Biganos, et à son rachat par la Région, il a été décidé de transférer "responsable vie scolaire" sur un moyen CPE, administratifs et Directeur au Lycée de La Mer de Gujan-Mestras. Au SE-UNSA, nous sommes plus qu'attachés à la défense de l'Ecole Publique. Il est inacceptable que des personnels se retrouvent affectés HORS REGLES, c'est-à-dire, en dehors des procédures habituelles d'affectation des contractuels, au détriment des Agents Education Nationale qui ont demandé ces postes, TZR ou contractuels en attente d'une affectation. A ECOLE PUBLIQUE, EMPLOIS PUBLICS !

Laurence GATINEAU et Christophe NOWACZECK
Elus Ă  la CAPA des CPE

 

 
 
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