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Concours 2nd degrĂ© : chronique d’un naufrage annoncĂ©
Article publié le vendredi 15 juillet 2011.
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Les résultats des jurys de CAPES confirment ce que le SE-Unsa et sa fédération martèlent depuis plusieurs années : la pénurie d’enseignants titulaires guette.
Les chiffres qui viennent de tomber en rajoutent à un naufrage annoncé ! Non seulement la formation initiale n’arme pas les futurs enseignants pour affronter la complexité et les difficultés de leur métier, mais qui plus est aujourd’hui, et cela malgré une campagne de publicité qui aura coûté 1,3 million d’euros au contribuable, la désaffection pour le métier d’enseignant apparaît dans toute sa réalité…
Lorsque 20% des postes offerts aux CAPES externes, sur des disciplines à forte diffusion (mathématiques, lettres, qu’elles soient classiques ou modernes, anglais), ne sont pas pourvus, il y a de quoi être extrêmement inquiets.
Les causes de cet effondrement n’ont rien de mystérieux. Dès 2003, l’Unsa-Éducation les avait parfaitement pointées :
· d’un côté, des viviers de master notoirement insuffisants ;
· de l’autre, une attractivité pour le métier en berne.
 
Et pour cause : dispositifs de formation initiale inadaptés, dégradation des conditions de travail, perception du métier négative, rémunération à master 2 très en deçà des légitimes attentes des étudiants expliquent le phénomène.
Plus de 5 années d’études pour démarrer avec 1500 euros et espérer atteindre la barre des 2000€ au bout de dix ans…on comprend mieux que certains choisissent des parcours nettement mieux considérés !
 
A cela s’ajoute le problème de la certification en langue à propos de laquelle le SE-Unsa ne cesse d’interpeller le ministère depuis deux ans. L’an dernier, le secrétaire général acceptait de différer d’un an l’exigence de ces pré-requis et s’engageait à en faire un bilan en cette fin d’année. De bilan, pas de trace.
 
Par contre, un grand nombre d’universités sont toujours à la peine pour proposer à tous les étudiants qui veulent devenir enseignants, la formation au CLES (Certificat en langue de l’enseignement supérieur niveau 2). Deuxième point qui n’est pas anodin : de l’aveu même de l’enseignement supérieur, 70% des étudiants ne l’obtiennent pas !
 
Force est donc de constater que la passivité suspecte du ministère pourrait trouver sa justification de l’exploitation de ces défaillances par le recrutement délibéré de contractuels. Le vivier de recalés permettrait à l’Education nationale de recruter une main-d’œuvre diplômée, au salaire moindre et aux évolutions de carrière extrêmement limitées. Mais n’est-ce pas là, en fait, l’effet recherché ?
 
Pour le SE-Unsa, un groupe de travail doit se tenir rapidement afin de revoir cette réforme de fond en comble. Dans quelques mois, il sera trop tard.
 
 
 
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