SECTION ACADÉMIQUE SE-Unsa de BORDEAUX - 33 BIS RUE DE CARROS - 33800 BORDEAUX
Tél. 05 57 59 00 20 - ac-bordeaux@se-unsa.org

 
Un autre sport scolaire est-il possible ?
Article publié le lundi 10 mai 2010.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter
Les dérives du sport fédéral : salaires pharamineux des pros, affaires de dopage, victoire à tout prix, ne peuvent qu’interpeller les enseignants d’EPS. Je passerai ici sur la main d’Henry, l’affaire Ribery, pour aborder un sujet beaucoup plus inquiétant. La FFF a refusé de délivrer 100 000 licences à des jeunes, au prétexte qu’ils n’étaient pas français...
 
Le sport scolaire et universitaire trouve ses origines dans une volonté de rupture avec un sport fédéral gangrené par la violence et l’argent. En 1934 naissait l’office du sport universitaire et en 38 le front populaire créait l’OSSU, organisme privé avec mission de service public pour organiser le sport scolaire. Il faudra attendre 1950 pour que les enseignants d’EPS bénéficient de 3 heures dans leur emploi du temps pour animer leur AS, avant ils étaient entièrement bénévoles.
 
La défaite cinglante aux JO de Rome en 1960 va avoir pour conséquence la mise sous tutelle d’état du sport scolaire, l’ASSU naissait en 1962. La loi MAZEAUD de 1975 séparait sport scolaire et sport universitaire, l’UNSS qui nous régit aujourd’hui a une double direction : cadres fédéraux - enseignants d’EPS.
 
Et c’est bien là le problème ! Nous demandons à nos élèves de respecter les codes du fair-play, quand seul le résultat compte chez les pros fut-il obtenu par des moyens illicites.
 
L’avenir du sport scolaire passe à mon avis par une rupture complète avec le milieu fédéral. Le SE-UNSA fait des 18 heures pour tous une priorité. Il revendique 15+3, les 3 heures étant réservées à d’autres rapports avec les élèves : concertation, animation.
 
Serait-il illusoire, en particulier en collège, de réserver le jeudi après-midi à des activités culturelles et sportives où tous les élèves seraient ainsi disponibles sur leur temps scolaire et dans un créneau où nous disposerions des installations. L’année pourrait s’organiser entre compétitions intra-muros (interclasses) et inter-établissements débouchant sur un championnat comparable à celui que nous connaissons.
 
Les élèves, dans cette hypothèse, auraient 3 heures de cours en moins qui seraient pris effectivement sur les sacro saintes disciplines fondamentales. Je rappellerai ici que toutes les expérience de mi-temps pédagogique, celles menées à Lyon par Edouard Herriot dans les années 1920, ou à Vannes dans les années 50, ont montré un épanouissement physique et psychologique des élèves et leurs résultats scolaires se sont améliorés.
 
La question fondamentale aujourd’hui est-elle de donner plus d’heures à un élève en difficulté (cours + soutien + aide aux devoirs) ou d’améliorer sa capacité de concentration condition indispensable des apprentissages ?
 
Vouloir sauver le sport scolaire à tout prix, sans s’interroger un minimum sur ses contenus relève de la politique de l’autruche. La baisse substantielle des crédits alloués par les conseils généraux aura une incidence sur notre charge de travail, moins de bus, trajets plus longs, retours tardifs.
 
L’inspecteur d’académie m’a fait les gros yeux lorsque j’ai soulevé le problème du bénévolat des enseignants d’EPS effectuant nombre d’heures supplémentaires non rémunérées, en particulier dans l’attente des parents. Combien de temps passons-nous, bon an mal an, entre la descente du bus et l’arrivée du dernier parent ?
 
Est-il normal que les plus jeunes d’entre nous soient régulièrement obligés d’appeler la nounou pour l’avertir d’une arrivée retardée synonyme de frais supplémentaires ? J’ai demandé à ce qu’un contingent d’HSE soit prévu à cet effet, je me suis retrouvé bien seul... le représentant des chefs d’établissement m’a fait remarqué qu’en matière sportive, nous n’étions pas les seuls bénévoles. Ne lui en déplaise, mais sur une durée de 41 ans de carrière, je crains bien que si...
 
Voici, chers collègues, quelques propositions. Vous pouvez réagir par mail : ac-bordeaux@se-unsa.org
 
Jean Pierre MARTIN
 
 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
Cliquez pour agrandir