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Absences lors de l’AĂŻd : un droit laĂŻque
Article publié le vendredi 26 mai 2023.
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Les Ă©tablissements de l’HĂ©rault et de l’acadĂ©mie de Toulouse ont reçu de la part des services de police une demande d’évaluation du taux d’absentĂ©isme pour la journĂ©e du 21 avril, jour de la fin du ramadan. Le fond et la forme de cette demande interrogent.
 
 
Une réglementation claire
 
Les Ă©lèves sont soumis Ă  l’obligation d’assiduitĂ© prĂ©vue par l’article L.511-1 du Code de l’éducation. Toutefois, « des autorisations d’absence doivent pouvoir ĂŞtre accordĂ©es aux Ă©lèves pour les grandes fĂŞtes religieuses qui ne coĂŻncident pas avec un jour de congĂ© et dont les dates sont rappelĂ©es chaque annĂ©e par une instruction Â» (extrait de la circulaire du 18/05/2004). La date du vendredi 21 avril, pour la fĂŞte de l’AĂŻd El-Fitr, est indiquĂ©e dans le calendrier de l’annĂ©e 2022/23. 
 
 
Une communauté stigmatisée
 
En respect de ce droit, on peut donc se questionner sur les motivations du ministère de l’intĂ©rieur. Pourquoi a-t-il fait le choix d’un recensement des Ă©lèves absents lors de cette journĂ©e ? Dans quel but ? Alors qu’il a d’abord Ă©tĂ© question d’une Ă©valuation du taux d’absentĂ©isme pour connaĂ®tre « l’impact des fĂŞtes religieuses sur le fonctionnement du service public et notamment celui de l’éducation Â», la secrĂ©taire d’État Ă  la citoyennetĂ© s’est ravisĂ©e lors d’une question au gouvernement indiquant qu’il s’agissait d’une pratique rĂ©gulière et normale pour le « suivi des fĂŞtes religieuses dans la sphère publique Â». Or, la sphère publique et le service public sont deux entitĂ©s oĂą les droits et les devoirs au regard de la laĂŻcitĂ© ne sont pas les mĂŞmes.
 
Encore une fois, le ministre Darmanin dirige son action envers la communautĂ© musulmane. Cette stigmatisation nourrit et lĂ©gitime davantage l’extrĂŞme droite. La focalisation systĂ©matique du gouvernement sur l’Islam gĂ©nère des consĂ©quences nĂ©gatives sur les Ă©lèves concernĂ©s et complique la tâche des enseignants qui leur prĂ©sentent la laĂŻcitĂ© comme un gain de libertĂ©.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Le SE-Unsa condamne cette demande du ministère de l’IntĂ©rieur qui va Ă  l’encontre du principe de laĂŻcitĂ© et de ses applications Ă  l’École. Les Ă©lèves et les personnels ne doivent pas faire les frais de cette exposition. De plus, la mĂ©thode, en s’affranchissant de la voie institutionnelle et hiĂ©rarchique, donne une image affligeante du pouvoir, nous rappelant des moments sombres de notre histoire. 
 
 
 
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