En période de crise du recrutement, certain.es stagiaires font face à des difficultés qui les obligent à démissionner. En effet, avec une affectation tardive (pour certain.es, la troisième semaine d’août), les anicroches s’accumulent.

Pédagogique : il est alors difficile de contacter les écoles et les établissements fermés lors de la période estivale. Or, il est essentiel que les stagiaires connaissent leurs niveaux de classes ainsi que leur tuteur et tutrice alors que certaine.es lauréat.es n’ont jamais enseigné et vont être à plein-temps.
Financières et matérielles : il faut parfois changer d’académie ou de département de métropole ou des DROM et donc trouver un logement. Avec l’inflation et les salaires de début de carrière, il est difficile de trouver un logement pour une année avec des prix abordables. Ils ne peuvent pas prouver leur statut de fonctionnaire stagiaire, ne signant le procès-verbal d’installation (PVI) que le 31 août. Pour celles et ceux qui sont à mi-temps, ils ne bénéficient pas toutes et tous de l’indemnité forfaitaire de formation car celle-ci est soumise à des conditions. En outre, certain.es se retrouvent à plusieurs heures de route de leur école et établissement ; il leur faut alors penser un budget important en termes de transport et une organisation familiale… De surcroît, ces changements de lieux fragilisent les familles monoparentales.
Administratives : ils doivent joindre des documents au Rectorat ; or, en cas de difficultés, ce dernier est fermé. Pour celles et ceux qui doivent s’inscrire à l’INSPE, ils doivent communiquer une preuve de leur affectation alors qu’ils n’ont pas encore signé leur PVI.
Charges mentales : les stagiaires débutent leur rentrée avec fébrilité. Certain.es ne pouvant dépasser ces difficultés se voient contraint de démissionner après tant d’implication pour réussir leur concours.

Le SE-Unsa a déposé une alerte sociale pour la rentrée : manque de personnel et entrée difficile dans le métier. Afin de garantir une égalité de mise en réussite de tous les élèves, il est urgent de respecter les personnels et revaloriser les salaires. Le SE-Unsa de l’académie de Bordeaux, mobilisé tout l’été, poursuit son accompagnement avec expertise.

Evelyne Faugerolle, Secrétaire académique SE-Unsa, 06 09 04 73 26
Cathy Ambeau, secrétaire académique Entrant.es dans le métier SE-Unsa, 06 12 02 84 76
ac-bordeaux@se-unsa.org