1er degré : Des situations départementales contrastées.

Nous notons favorablement la dotation académique de 121 postes supplémentaires pour le 1er degré, malgré une légère baisse prévisonnelle des effectifs (-435 élèves) (voir tableau ci-dessous).

Pour l'ensemble des départements, la dotation devra servir à mettre en oeuvre les mesures de dédoublements des CP et CE1 en éducation prioritaire. Ceci ne pourra se faire que par redéploiement de moyens, car il faudra veiller dans le même temps à consolider l'offre éducative en milieu rural, répondre aux besoins des élèves hors éducation prioritaire notamment avec les Rased et le dispositif "Plus de maîtres que de classes".

La situation de la Gironde reste particulièrement préoccupante. Ce département d'année en année gagne plusieurs centaines d'élèves. Bien qu'il absorbe la quasi-totalité du supplément de dotation, son taux d'encadrement reste largement en dessous de la moyenne nationale. Seule une dotation spécifique exceptionnelle permettrait d'améliorer réellement sa situation.

2nd degré : Le compte n'y est pas.

Evolution des effectifs - Rentrée 2018

Pour rappel, l'année dernière l'académie de Bordeaux avait été dotée de 256 emplois supplémentaires pour une hausse des effectifs de 2 460 élèves.

La dotation supplémentaire de 114 emplois ne permettra pas de couvrir les besoins liés à l'augmentation démographique (+2 589 élèves). Pour conserver le même taux d'encadrement que cette année, il manquera près de soixante postes. Les créations d'options facultatives en collège encouragées par le ministère ne pourront être assurées que par renoncement aux dédoublements, groupes à effectifs réduits et autres dispositifs bénéfiques à l'ensemble des élèves et partiuclièrement aux élèves en difficulté. Que devient la réforme du collège ? Les lycées où les effectifs par classe sont déjà chargés verront leurs conditions d'enseignement s'aggraver. Les lycées professionnels pourraient être particulièrement touchés en dépit des annonces médiatiques faisant état d'une priorité à la voie professionnelle.

Il s'agit maintenant pour les Inspecteurs d'Académie de répartir les moyens qui ont été octroyés par le Recteur. Le plus dur reste à faire car de cette répartition dépendront les ouvertures ou fermetures de classes et des postes. Ces mesures seront discutées dans les Comités Techniques Départementaux qui se réuniront dans les prochains jours. Les représentants du SE-UNSA et de l'UNSA Education y prendront toute leur place dans le dialogue avec l'administration et seront exigeants pour faire entendre et reconnaître les besoins éducatifs de chaque territoire.