Retour à l'article normal

SE-UNSA AMIENS


 Par SE-UNSA AMIENS
 Le  mercredi 23 janvier 2019

AESH : Expérimentation des Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés dans l’académie d’Amiens

 

Les Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés (PIAL) sont testés dans notre académie à titre expérimental à partir de janvier. Ils ont vocation à se généraliser à la rentrée prochaine.

L’objectif du Ministère est l’amélioration de l’accompagnement des élèves en situation de handicap.

Devant l’absence de communication des DSDEN sur ce sujet important, l’UNSA-EDUCATION a profité du Comité Technique Académique du 15 janvier pour interpeller les Inspecteurs d’Académie de l’Aisne, l’Oise et la Somme.

Dans l’Aisne

Expérimentation en inter degré sur le réseau du Collège Jean Moulin de Saint Quentin

En 1er degré sur les écoles de Tergnier

En 2d degré les collèges de Guise, Vervins, Les frères Le Nain à Laon et le LP Julie Daubié.

Dans l’Oise

 6 sites en inter degré (collèges et écoles) dont Noailles, Beauvais, Creil et Senlis.

1 en second degré, les Lycées de Compiègne.

Dans la Somme

Lycée, collèges et écoles d’Abbeville

Collège de Gamaches, le réseau du Collège Arthur Rimbaud d’Amiens, les écoles de Roye et Doullens.

 

L’Inspecteur d’Académie de la Somme est  intervenu en disant que le PIAL devait aussi améliorer les conditions de travail des collègues AESH notamment en leur permettant une augmentation choisie du temps de travail.

 

Il semble que les PIAL aient plusieurs objectifs :

  • Mutualiser au maximum les AESH au sein des classes. Les IA se disent conscients que certains handicaps nécessitent une individualisation mais dialoguent avec les MDPH et CDAPH pour avoir plus de mutualisations.
  • Une gestion des ressources humaines au plus près du terrain, par exemple par les Chefs d’établissement.
  • Mieux impliquer l’ensemble de l’équipe pédagogique pour l’inclusion du jeune.

 

Voici quelques remontées de terrain :

  • On  propose à des collègues AESH i de s’occuper d’autres élèves au sein de la classe, si la famille est d’accord.
  • La gestion des emplois du temps sera faite par le Chef d’établissement ou son adjoint. Par exemple en cas d’absence d’un élève, c’est le Chef d’établissement, ou son adjoint qui s’occupera de l’emploi du temps de son AVS et non plus la DSDEN.
  • On propose aux enseignants de « pointer » leurs collègues AVS avec Pronote. Ce qu’ils refusent catégoriquement ! Prenons cela pour une maladresse de l’administration.

 

Pour le SE-UNSA, une mise à plat des problèmes était nécessaire. On ne peut laisser des jeunes en situation de handicap sans réponse ! On ne peut non plus continuer à gérer les accompagnants de cette façon ! Alors  pourquoi s’être privé du regard des personnels qui sont au contact des élèves ? C’est dommage et cela créé des confusions, des craintes. Nous, AESH, avons des choses à dire  et sommes compétents sur ces sujets. Nous devrons impérativement être associés au bilan qui sera fait.

Les prescriptions de la MDPH et CDAPH doivent être respectées !

Il est impératif de conserver le lien privilégié entre l’AVS et son ou ses élèves. Attention à ce que le PIAL ne soit pas un simple outil de gestion des heures au détriment des réels besoins des jeunes. De plus, la gestion des plannings par les équipes de direction, demandera un travail important ; cela doit être pris en compte.

Le SE-UNSA sera très attentif à ce dossier. Pour nous pas de dogme, la réponse est dans la juste mesure des choses. Le PIAL ne doit pas être un outil qui flexibilise les plus précaires. Donner plus de responsabilités aux personnels doit impérativement amener des améliorations concrètes pour les accompagnants, en salaire et en conditions de travail. Par exemple, en incluant des heures de concertation et de préparation dans le temps de travail.

 Le SE-UNSA sera source de propositions. Si on nous demande notre avis on le donnera. Si on ne nous le demande pas, on le donnera aussi !

Merci de nous faire remonter vos expériences de terrain.

Merci à tous les collègues AESH, PEC, Enseignants qui ont contribué à la rédaction de cet article