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Déclaration au CTPA du 22 Octobre 2009
Article publié le mardi 27 octobre 2009.
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Madame le Recteur,
La rentrée scolaire s’est effectuée dans un contexte social marqué par une augmentation du chômage. Comment, dès lors, ne pas s’indigner devant la suppression annoncée pour 2010 de trente-quatre mille emplois publics dont seize mille dans l’Education nationale ? Comment accepter la politique fiscale visant à préserver le bouclier fiscal des plus privilégiés et à défiscaliser les heures supplémentaires ? Ce que L’UNSA-Education exige au niveau mondial avec l’Internationale de l’Education, à savoir la nécessité impérieuse d’investir dans l’Education, elle l’exige également pour notre pays.
Cet investissement est d’autant plus nécessaire pour notre région que celle-ci, souffrant déjà d’un retard socio-économique chronique, est particulièrement frappée par les conséquences sociales de la crise. En conséquence, l’UNSA-Education considère que notre académie devrait pouvoir bénéficier d’un plan de sauvetage et de renforcement du service public de l’éducation, facteur de réduction des inégalités. Or, à l’opposé de cette exigence, la rentrée 2009 s’est faite dans des conditions difficiles, suite à la réduction drastique de moyens aboutissant ainsi à une nouvelle dégradation des conditions de travail pour les enseignants et leurs élèves. Vous objecterez sans doute que le nombre moyen d’élèves par classe évolue de façon satisfaisante mais ce calcul ne peut cacher la réalité vécue dans un grand nombre d’établissements où l’on compte parfois près de 30 élèves par divisions en collèges et 35 en lycées. La situation est devenue alarmante en ce qui concerne les moyens de remplacement, ce qui était prévisible avec la suppression de 162 postes de TZR. D’ores et déjà, vos services recourent à des contractuels pour assurer les remplacements dans la plupart des disciplines.
 L’UNSA-Education exige le rétablissement d’un nombre suffisant de titulaires remplaçants pour assurer une continuité éducative de qualité. Elle milite pour la résorption de la précarité par la reconnaissance de l’expérience professionnelle pour les personnels non-titulaires.
Pour clore la question des moyens, pourriez-vous nous rappeler, Madame le Recteur, si le plafond d’emplois accordé à notre académie pour la rentrée 2009 a été atteint ou si nous sommes restés en deçà ?
Par ailleurs, l’UNSA-Education exige une fois de plus que soient retirées du site du rectorat les « performances aux examens » obtenues par les établissements publics et privés. Donner de façon aussi brute, ces informations en direction des familles, c’est participer à la mise en place du libre-marché scolaire dans le cadre d’une marchandisation de l’éducation, et ainsi réserver une place privilégiée à l’enseignement privé, celui-ci étant déjà aidé par une législation (Loi Carle) contre laquelle les militants de la laïcité se battent pied à pied. L’UNSA-Education, ne peut que regretter les évolutions constatées pour la rentrée 2009 faisant apparaître une légère remontée des effectifs dans le privé mettant ainsi à mal un des rares arguments plaidant en faveur de l’assouplissement de la carte scolaire.
Sur les réformes en cours, les questions restent nombreuses.
Concernant l’enseignement supérieur, même si le ministère annonce un effort financier public, l’UNSA-Education s’inquiète du devenir de l’université en Picardie suite à la mise en œuvre de la loi LRU. En outre, l’Université saura-t-elle faire face aux exigences quantitatives et qualitatives du recrutement des enseignants au niveau du master ?
L’UNSA-Education considère que l’annonce présidentielle sur la réforme des lycées présente des points positifs : soutien aux élèves en difficulté, passerelles. Mais la modernisation du lycée permettant la réussite des élèves exige un effort financier loin du dogme actuel du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. A cet égard, la mise en place de la rénovation de la voie professionnelle, qui, elle aussi, devait permettre un meilleur suivi des élèves, n’est pour le moment que partiellement mise en œuvre. C’est pourquoi l’UNSA-Education ne peut se monter que très circonspecte quant aux motivations du gouvernement.
Enfin, L’UNSA-Education se montrera vigilante sur le protocole de suivi des enseignants en difficulté espérant qu’il n’est pas précurseur de l’application concrète des aspects les plus inquiétants de la loi sur la mobilité dans la fonction publique.
 
 
 
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