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Audience de rentrée chez le recteur. Lire le compte-rendu.
Article publié le lundi 12 octobre 2009.
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Une délégation de l’UNSA-Éducation a été reçue par le Rectrice de l’Académie d’Amiens le 29 septembre 2009.
Représentant les enseignants du premier degré, Philippe Decagny, secrétaire départemental de la Somme, a fait part des préoccupations des enseignants des écoles :
· multiplication de la paperasse à la rentrée (projet d’école, aide personnalisée, dossier de suivi de l’élève,…)
· semaine de quatre jours,
· renouvellement des Emplois de Vie Scolaire en Contrat d’Accompagnement à l’Emploi (CAE),
· les PE2 de la Somme ayant grossi le nombre de surnuméraires dans l’Oise,
· le versement de la prime pour la passation et la correction des évaluations CE1/CM2.
· Le pont du vendredi de l’Ascension.
 
· Sur le premier point, Madame le Recteur a déclaré qu’elle verrait la question de la surcharge de travail avec les inspecteurs d’académie.
· Elle a rappelé que la semaine de quatre jours n’avaient pas été imposée par le ministère que là où il y avait eu le choix, ce qui n’a pas été le cas dans la Somme, ce choix s’était porté le plus souvent sur quatre jours. Elle a estimé que sur cette question on en était au stade du rodage.
· Elle a fait part de la dotation pour l’académie de 516 contrats aidés supplémentaires dont 400 pour la scolarisation des élèves en situation de handicap.
· Dans l’Oise, plus nombreux que prévus auraient été les collègues ayant renoncé à partir en retraite ou à bénéficier d’un temps partiel. Cela expliquerait le nombre important de surnuméraires dans l’Oise. Elle a déclaré qu’elle n’était pas hostile à ce que soit revue la situation des PE2 de la Somme titularisés d’autorité dans l’Oise et qu’elle allait étudier avec les deux I.A. la possibilité de les faire revenir dans la Somme, s’ils le souhaitent.
· Le montant des primes pour les évaluations sera vérifié avec les inspections académiques.
· La réponse du rectorat sur la possibilité de transférer les cours du vendredi de l’ascension sera donnée plus tôt que l’année dernière. Mais d’ores et déjà, le recteur imposera que ce transfert se fasse avant l’ascension et pas sur une seule demi-journée.
 
Concernant le second degré, Pierre Poëssévara, secrétaire académique du SE-UNSA a fait part des inquiétudes ressenties sur le terrain.
· Les effectifs de certaines classes approchent trente élèves en collège et dépassent parfois 35 en lycée. La moyenne académique est un indicateur qui masque cette réalité, ce dont a convenu le Recteur. Le SE-UNSA a suggéré que soit retenu comme indicateur le nombre de classes dépassant 25 élèves en collège et 30 en lycée, afin de rendre mieux compte de l’évolution des effectifs.
· Pour le SE-UNSA, le recours aux HSA a atteint ses limites.
· Le fonctionnement de la vie scolaire dans certains établissements se heurte à l’absence de CPE et les inquiétudes se manifestent sur le renouvellement des contrats aidés. Sur la question des incidents au lycée Romain Rolland (bagarre entre élèves ayant dégénéré), le rectorat nous a assuré qu’il avait fait preuve de toute la réactivité nécessaire.
· Les moyens de remplacement suite à la suppression de 162 postes de TZR sont insuffisants. Le responsable de la DPE a admis qu’il ne savait pas comment ses services allaient faire face aux absences en cours d’année.
· Les difficultés des non titulaires ont été illustrées par un cas précis. Un contractuel a été affecté aux quatre coins de l’académie pendant trois ans. Les frais professionnels importants pour une rémunération faible ont placé ce collègue dans la situation d’un travailleur pauvre. Son contrat n’a pas été renouvelé suite à des inspections où l’autoritarisme l’a emporté sur les conseils pédagogiques. La détresse de cette personne a été portée à l’attention des responsables du rectorat. Les représentants de l’UNSA-Éducation leur ont demandé de revenir sur cette décision, ce qu’ils ont exclu. Ils leur ont demandé d’être plus attentifs aux conséquences que pouvaient avoir leurs décisions sur l’équilibre de personnes déjà malmenées par la situation de précarité qui leur a été imposée.
· Le secrétaire académique du SE-UNSA a fait part de l’absence de considération envers les contractuels qui intégraient le corps de certifiés sans aucune mesure de reclassement. Le rectorat a répondu qu’il ne faisait qu’appliquer les textes en vigueur pour la fonction publique au niveau national.
· Pour finir, le SE-UNSA s’est félicité du dialogue qui s’était mis en place pour infléchir le projet mal engagé à propos du suivi des personnels en difficulté. Il a assuré qu’il sera néanmoins vigilant sur les conditions de ce suivi lors des bilans auxquels il participera.
 
M. Etienne Sauvage, secrétaire régional de l’UNSA-Education, a posé la question des conséquences de l’assouplissement de la carte scolaire.
· Le recteur a répondu que l’impact dans l’académie était faible et ne concernait que deux établissements. Pour l’un de ces établissements, le lycée Delambre, le recteur avait, avec l’équipe de direction, entamé une campagne de revalorisation dans les médias, qui avait eu pour effet de limiter l’hémorragie des effectifs.
 
Cathia Bourgeois, secrétaire départemental de l’Oise, responsable des PLP, a fait part de la façon précipitée dont la réforme du bac pro avait été mise en œuvre.
· Le recteur a répondu que le bac pro en trois ans évitait la démotivation d’élèves scolarisés quatre ans en LP. Elle a souligné l’effort entrepris dans l’académie pour ouvrir des CAP (25 en plus) Elle a indiqué que le suivi de cette réforme, qui en était à ses débuts, serait assuré lycée par lycée, en lien avec les chefs d’établissement, avec le soutien de la région, le but étant de sécuriser les parcours des élèves, et de favoriser l’accès au BTS pour les élèves ayant réussi le bac pro.
 
· S’adressant à Virginie Pécourt, secrétaire du SNPTES, le recteur a rassuré les étudiants souhaitant s’inscrire dans leur faculté malgré la date tardive des examens.
 
Sur toutes les questions abordées, les responsables de l’UNSA-Éducation se félicitent de la qualité d’écoute de Madame le Recteur et de ses collaborateurs. Mais certaines réponses ne sauraient atténuer toutes les inquiétudes soulevées par l’absence, au niveau national, d’une politique ambitieuse en matière éducative. Manque d’ambition confirmé par l’annonce des 16 000 suppressions de postes à la rentrée 2010, et qui ne pourront que grever toutes les tentatives de modernisation de notre système éducatif.
 
 
 
 
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