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Budget 2025 : des consĂ©quences inacceptables pour les personnels !
Article publié le samedi 9 novembre 2024.
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Le projet de budget 2025 présenté par le gouvernement et en discussion au parlement est un budget très régressif aussi bien pour les conditions de rémunération des personnels que pour leurs conditions de travail.
 
 
Les salaires
 
  • Revalorisation ?
Le fait marquant pour les personnels est une fois de plus l’absence de mesure de revalorisation des salaires. Le projet de budget ne prévoit aucune disposition relative à la hausse de la valeur du point d’indice. Après une année 2024 blanche en matière de rémunération, c’est une nouvelle fois la diète. Quand l’économie va bien ce n’est pas le moment et quand les finances publiques sont en crise c’est encore moins le moment. Bref, cette logique permanente de ne jamais considérer comme utile de revaloriser les salaires conduit d’une part à une diminution importante du pouvoir d’achat des agents publics face à l’inflation et d’autre part à accroître le décrochage salarial et la dévalorisation de nos métiers.
 
D’autre part, qu’en est-il de la rĂ©flexion amorcĂ©e sur la revalorisation des milieux de carrière pour rĂ©pondre Ă  une absence rĂ©elle de progression pendant 10 Ă  15 ans ? Les belles annonces de l’ancien premier ministre auxquelles il avait lui-mĂŞme renoncĂ©es dès son arrivĂ©e Ă  Matignon sont bel et bien parties aux oubliettes.
 
  • DĂ©valorisation
Ignorer la rĂ©alitĂ© des besoins salariaux des personnels est une chose, conduire une politique punitive en est une autre. Le gouvernement n’a pas froid aux yeux. Le choix de supprimer la Gipa*, qui Ă©tait le seul moyen de compenser la perte de pouvoir d’achat, est actĂ© pour l’annĂ©e 2025 mais Ă©galement pour faire des Ă©conomies sur le budget 2024 en cours. 
 
  • Coup de grâce
Mais s’arrĂŞter lĂ  n’était pas suffisant, le gouvernement prĂ©voit d’aller encore plus loin. Quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage, quand on veut faire des Ă©conomies, on va prendre dans les poches des fonctionnaires, cette population de travailleurs soi-disant particulièrement « absentĂ©iste Â». La solution : trois jours de carence pour le public alors que si cette mesure existe pour les salariĂ©s du privĂ©, elle est compensĂ©e pour les Âľ d’entre eux par l’employeur.
 
De plus, on rĂ©duit le salaire pendant les congĂ©s maladies. En effet, jusqu’à prĂ©sent 100 % du traitement de base Ă©tait maintenu (en dehors des primes et indemnitĂ©s), le gouvernement prĂ©voit Ă  l’avenir seulement 90 %. 
 
Des mesures punitives, c’est aisĂ© Ă  mettre en Ĺ“uvre, se prĂ©occuper de la santĂ© et des conditions de travail de ses agents, c’est en revanche très loin des prĂ©occupations de notre employeur. 
 
 
La taille à vif dans les moyens de l’École publique
 
Les CPE sont souvent rĂ©fĂ©rents de bon nombre de dispositifs (dĂ©crochage, pHARe, santĂ© mentale...). Avec la rĂ©duction des personnels et la rĂ©ductions des Pactes allouĂ©s Ă  ces missions, les CPE risquent bien d’être submergĂ©s et de surcroĂ®t sans rĂ©munĂ©ration complĂ©mentaire. 
 
Les suppressions de postes dans les équipes de vie scolaire - avec AED cdisés ou non - compliquent le déroulement des journées. Les CPE se retrouvent parfois à devoir assumer des missions de surveillance pour garantir la sécurité des élèves... Faire toujours plus avec moins trouve ses limites.
 
Par ailleurs, le moral de la profession est touchĂ© par tant de dĂ©considĂ©ration. Les CPE risquent Ă  terme de ne plus mettre de sens Ă  s’acharner Ă  « faire malgrĂ© tout Â». Lorque les choses ne sont pas « justes Â», cela est dĂ©motivant. Les CPE ne risquent-ils pas de se retrouver eux-aussi en dĂ©crochage ? 
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Le budget tel que prĂ©sentĂ© au Parlement est inacceptable. Certains amendements portĂ©s par le gouvernement pourraient mĂŞme dĂ©grader encore le projet initial en particulier l’augmentation des jours de carence et la baisse de la rĂ©munĂ©ration en congĂ©s maladie. 

Pendant toute la période de discussion au parlement, le SE-Unsa agit auprès du gouvernement et des parlementaires pour obtenir le renoncement à la suppression massive de postes et à l’absence de perspective d’amélioration des rémunérations.

Le SE-Unsa agit par tous les moyens pour faire évoluer la proposition initiale et n’exclut à ce jour aucune modalité d’actions.
 

* L’indemnitĂ© de garantie individuelle du pouvoir d’achat (Gipa) Ă©tait versĂ©e automatiquement si l’évolution du traitement brut indiciaire Ă©tait infĂ©rieure sur 4 ans Ă  celle de l’indice des prix Ă  la consommation.

 

 
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