Nombre de collègues n'étaient pas dupes de la manière dont se concrétiserait "la revalorisation historique" des enseignants sur leur paye de septembre. 5% d'augmentation en moyenne (moins de 4% pour beaucoup) dans un contexte où l'inflation a dépassé les 6% lors de la dernière année... et quand toutes les études montrent que nous avons perdu plus de 20% de notre pouvoir d'achat ces 30 dernières années !

Or, si le doublement de l'ISAE/ISOE a bien été une réalité pour la plupart, l'augmentation des autres indemnités fonctionnelles ne s'est semble-t-il pas réalisée au motif, selon certains gestionnaires "qu'ils n'étaient pas informés". C'est pour le moins surprenant quand le détail de ces revalorisations apparait publiquement sur le site du ministère de l'Education Nationale depuis plusieurs mois.

De même, les promotions d'échelon à l'ancienneté au 1er septembre ont également été victimes d'oubli. C'est une vieille habitude dans l'Education Nationale mais on pourrait penser qu'en 2023, ce n'est pas à l'agent d'informer son gestionnaire du fait qu'il a bénéficié récemment d'une promotion.

Pire et plus grave encore, de nombreux jeunes collègues T1 ont reçu mardi 26 septembre, veille du versement de la paye sur leur compte en banque, le message suivant :

M........, suite à votre titularisation, au 01/09/2023 et à votre passage au 2ème échelon, une reprise sur la prime de stage compter (sic) du 01/09/2022 a été faite par erreur sur le salaire du mois de septembre 2023 pour un montant de 873 euros.

Un rappel de cette indemnité se fera sur le salaire du mois d'octobre 2023 pour un montant de 1200 euros (remboursement de la totalité).

Je suis désolé pour ce désagrément et vous présente mes excuses.

Cordialement,

Enfin, et paroxysme de la défaillance des outils de gestion RH de notre ministère, des collègues n'ont purement et simplement pas été payés sur ce mois de septembre. Et ils devront attendre le 9 octobre pour toucher une indemnité équivalente à 80% de leur rémunération pour "tenir" jusqu'à la fin du mois d'octobre. Nous vous laissons apprécier la prose ci-dessous :

Alors, certes, des excuses cordiales sont exprimées. Mais nous ne sommes pas certains qu'elles soient facilement acceptées par les organismes bancaires dont ces collègues sont débiteurs... en tout cas sans contrepartie !

Le SE-UNSA invite tous les collègues concernés, et qui se retrouveraient en difficulté financière, à nous contacter rapidement afin que des mesures individuelles soient prises par le rectorat pour les accompagner.