Accompagnement humain des élèves en situation de handicap : un rapport et des recommandations de la Défenseure des droits qui vont dans le bon sens
Article publié le lundi 10 octobre 2022.
La Défenseure des droits*et son adjoint le Défenseur des enfants ont rendu leur rapport concernant l’accompagnement humain des élèves en situation de handicap. Ce rapport s’appuie entre autres sur les demandes faites par les citoyens afin de faire respecter leurs droits et leurs libertés.
Le constat de cette autorité est sans appel : 20 % des saisines adressées en 2021 sont faites dans le domaine des droits de l’enfant. La plupart évoquent des difficultés relatives à l’accompagnement d’élèves en situation de handicap en milieu scolaire. En s’appuyant sur ces nombreux dossiers et des entretiens menés avec des professionnels de l’Éducation nationale, la Défenseure des droits fait 10 recommandations pour améliorer l’accompagnement humain des élèves en situation de handicap.
Pour le SE-Unsa l’ensemble de ces recommandations vont dans le bon sens.
Respecter les besoins de chaque élève
En effet, la Défenseure des droits base ses recommandations sur le respect des besoins spécifiques de chaque enfant et pointe la gestion déconnectée et rationalisée des moyens AESH par l’Éducation nationale.
Depuis la création des AVS, puis des AESH et la création des Pial, le SE-Unsa n’a eu de cesse de rappeler que tout dispositif compensatoire doit effectivement partir des besoins réels et identifiés de l’enfant-élève pour lui accorder les compensations (ici un AESH) nécessaires. En aucun cas une règle mathématique, telle que « la notification d’un AESH mutualisé correspondra pour notre académie à 5 heures d’accompagnement hebdomadaire », ne doit être appliquée.
La Défenseure des droits rappelle ainsi qu’il est du devoir de l’État de financer les accompagnements à la hauteur des besoins réels et recensés ; une enveloppe budgétaire prévisionnelle insuffisante n’est pas une raison valable pour manquer à ce devoir.
Recruter des AESH pour couvrir les besoins
Former les AESH et les enseignants
Enfin et surtout, ces recommandations pointent du doigts des manques Ă©vidents de formations tant pour les AESH que pour les enseignants.
C’est bien ce que le SE-Unsa dénonçait suite à ses trois dernières enquêtes sur l’École inclusive :
Il devient donc urgent que l’Éducation nationale forme mieux et accompagne régulièrement l’ensemble de ses agents.
L’avis du SE-Unsa :
Pour le SE-Unsa, le rapport de la Défenseure des droits souligne ce que nous avions déjà constaté via nos différentes enquêtes de terrain et les remontées des collègues. Les dix recommandations préconisées sont à la fois évidentes, pertinentes et justes. Attention toutefois à ne pas occulter le manque de places en établissements, structures et dispositifs spécialisés qui sont trop souvent remplacées par l’attribution d’une aide humaine.