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SE-UNSA AIX-MARSEILLE


 Par SE-UNSA AIX-MARSEILLE
 Le  mardi 22 janvier 2013

Débat sur la DHG : Un exemple

 

Débat sur la DHG dans les établissements : l’exemple du lycée Joliot-Curie d’Aubagne – Déclaration des représentants Se/Unsa au CA

 

L’essentiel de la séance du CA du 5 février était consacré à l’examen de la proposition de répartition de la DHG de notre établissement présentée par l’équipe de direction. A l’issue des débats, le Se/Unsa appelait à voter POUR, le Snes/FSU CONTRE, les Non-syndiqués (Autrement) POUR, la FCPE proposait l’abstention.

Le résultat du vote fut le suivant : POUR 13, CONTRE 7, ABS : 3.

Notre argumentation :
En premier lieu, nous avons rappelé que le vote du CA portait avant tout sur la
répartition et non sur la dotation des moyens. On peut tout-à-fait voter la répartition d’une part et d’autre part dénoncer au CA par une motion (mais surtout aux échelles académique et nationale) l’insuffisance de moyens. Par contre, il convient selon nous d’utiliser au mieux la capacité d’autonomie qui nous est donnée. Cette autonomie nous la revendiquons et nous souhaitons qu’elle s’élargisse et qu’elle augmente car elle permet de mieux adapter l’établissement à nos élèves, à nos projets, à nos décisions pédagogiques. Cette autonomie, permet de donner plus d’initiatives et de pouvoir aux équipes pédagogiques. Cette année, cette marge d’autonomie augmente passant de 217 heures à 250 heures (sur un total de 2300 h). Point positif selon nous.

En second lieu, cette DHG permet de conserver tous les postes. On a pris soin de conserver des effectifs réduits pour les enseignements d’exploration comme « littérature et société », de soutenir la réalisation de projets spécifiques, de maintenir « l’accompagnement personnalisé », de donner deux heures pour l’encadrement des TPE.. Par ailleurs, aucun groupe de langues de seconde ne dépassera 24 élèves !

Soulignons également que cette répartition permet également de conserver tous les supports/postes en histoire/géographie alors que les horaires officiels en 1ère S passent de 4,5 h à 2,5 h. En effet, pour l’année prochaine, les heures d’ECJS et une heure d’hist./géo. seront dédoublées dans ces classes. Par ailleurs, il sera proposé l’option hist./géo. à tous les élèves de terminale S. (Rappelons que l’année 2013/2014 verra le retour de l’histoire/géographie en TS).

Dans ces conditions, nous considérons que la capacité d’autonomie a été utilisée au mieux dans l’intérêt des élèves et des enseignants et que nous ne pouvions que voter « pour » cette répartition.

Concernant la dotation… Elle est bien sûr insuffisante et ne permet pas de réduire de façon significative les classes surchargées de 35 élèves, d’envisager de façon sereine la préparation et la passation des oraux de langues dans les classes à examen… Les heures supplémentaires HSA (247,35 soit 2,18 par collègue) sont encore trop nombreuses et nous préférerions davantage d’ouvertures de postes. Un syndicat n’est toutefois pas un corps éthérique, incapable de tenir compte du contexte économique , indifférent aux difficultés financières du pays. Nous sommes aussi capables de faire la différence entre un gouvernement qui ferment systématiquement des postes et un autre qui propose la création de 60 000 postes dans l’Education nationale durant un quinquennat.


 

Toutefois, nous regrettons vivement que la « refondation de l’école » ne se soit pas intéressée ou si peu au lycée. Car nous sommes intimement convaincus qu’il ne suffit pas d’avoir une bonne gestion comptable (plus de postes, plus d’heures etc...) pour résoudre nos problèmes et pallier les insuffisances du lycée.

Une réflexion approfondie est indispensable. Une réflexion sur des programmes trop souvent irréalistes et stressants, sur des rythmes scolaires mal adaptés à la majorité de nos élèves, sur des structures d’enseignement qui privilégient encore trop souvent un « face-à-face » obsolète, sur les locaux peu enclins au développement de l’autonomie chez nos élèves …

Sans une réforme ambitieuse, l’augmentation des moyens, certes nécessaire et appréciable, risque fort de n’être qu’un cautère sur une jambe de bois… et personne n’y trouvera son compte. Ni les enseignants, ni les élèves, ni les contribuables.