Après la réussite de la mobilisation du 18 octobre, la question s’est posée de la suite à donner à ce mouvement pour dire « non à la casse de la voie pro ».

Une chose est sûre, le 18 octobre a frappé les esprits y compris au ministère de l’Éducation Nationale avec 23% de grévistes dans les LP. Notre ministre de tutelle, Mme Grandjean, semble depuis, plus à même à prêter l’oreille à l’inquiétude légitime des collègues. Lors de la mise en place des groupes de travail le 21 octobre où le SE-UNSA était présent, le discours semblait plus conciliant.

Progressivité, expérimentation à long terme, pas d’urgence sont désormais les maitres mots pour accompagner la refondation de la voie pro.

Cette évolution dans l’état d’esprit de notre administration vient confirmer ce que nous avons entendu lors de l’audience au rectorat le 19 octobre (lendemain de la grève). Notre recteur nous a assuré de prendre en considération les inquiétudes des collègues de la voie pro, qu’il n’était pas question de destruction de l’enseignement professionnel sous statut scolaire et encore moins une formation au rabais en réduisant les enseignements fondamentaux.

Dont acte. Au SE-UNSA, on écoute. Mais est-ce à dire qu’il s’agit d’un enterrement de la réforme qui pointe son nez ? Assurément non ! Les enseignants ne sont pas naïfs à ce point et le SE-UNSA pas plus.

Cette réforme, notre Président y tient. Les menaces planent toujours sur les collègues de LP car personne n’a entendu ce que nous portons, c’est-à-dire :

• pas d’allongement des PFMP,
• pas d’annualisation,
• pas de menace sur le statut…

​Pour l’instant les signes d’ouverture ne semblent pas porter sur les annonces fortes de début septembre, mais sur le rythme pour la mise en place de la réforme et des aménagements qui peuvent être des pistes que le SE-UNSA écoutera comme la généralisation du CAP en 3 ans et, après le bac pro, d’une année supplémentaire préparant à l’insertion professionnelle ou à la poursuite d’études.

Il est donc nécessaire de confirmer la mobilisation engagée le 18 octobre

 

Être engagé dans la grève du 17 novembre, c’est montrer au gouvernement et au président que cette réforme, telle qu’elle est annoncée, n’est pas envisageable.

 

Le 9 novembre l’intersyndicale des Bouches du Rhône définira les modalités d’action du 17 novembre.

Mais une certitude : le LP reste mobilisé