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SE-UNSA AIX-MARSEILLE


 Par SE-UNSA AIX-MARSEILLE
 Le  vendredi 9 octobre 2015

Compte-rendu de l’entrevue IA-DASEN 13 / SE-Unsa du 03 octobre 2015

 

La délégation du SE-Unsa Aix-Marseille (2e degré) était composée de M. Hazoumé (sec. académique), P. Peyronnin (sec. acad. adjoint), M. Even (resp. CPE et com. paritaire), G. PELLE (resp. Education prioritaire).

L’IA-DASEN 13, Patrick Guichard, était accompagné de MM E. Bouteille, P. Gros DASEN adjoints et de V. Lasalle, sec. général.  

 

Ont été abordés les sujets suivants (questions du SE-Unsa / réponses du DASEN) :

  • Quel accueil a été envisagé pour les enfants de réfugiés provenant de pays en guerre ?

Quasiment aucune demande « supplémentaire », aucun afflux pour l’instant. Toutefois, nous nous tenons prêts. Nous avons les compétences, les dispositifs et les ressources pour pallier toute évolution.

  • Formation réforme du collège : quel dispositif est prévu ?

Le Recteur fera les annonces à ce sujet. Toutefois, on se dirige vers plusieurs journées de formation banalisées dans les établissements (sans doute le mercredi). Les demi-journées de solidarité pourraient naturellement être utilisées à ce temps de formation. Un IPR encadrera chaque équipe d’établissement. Remarquons que c’est la première fois qu’une réforme se prépare une année à l’avance et envisage une formation systématique pour tous les enseignants.

  • La réforme du collège entrainera-t-elle des fermetures de postes ou des compléments de service supplémentaires. Certains collègues sont inquiets en particulier ceux d’allemand, de technologie, de sciences-physiques ..? Nous demandons qu’un état des lieux de l'enseignement des langues vivantes soit fait avant la mise en place de la réforme.

Aucune fermeture de poste liée à la réforme du collège n’est à craindre. L’apprentissage d’une seconde langue vivante dès la classe de 5e est plutôt positif. Germanophone, le DASEN a rappelé son engagement personnel sur la question de l'enseignement de l'allemand. Des accords bilatéraux avec l’Allemagne engagent la France dans ce domaine. Si l’enseignement de l’Allemand était menacé, il n’y aurait pas une augmentation des postes au concours du CAPES.  

Sur la question des classes bilangues, le DASEN rappelle le principe de continuité pédagogique dans le cas où des élèves auraient suivi un enseignement de LV2 à l'école primaire et souhaiteraient le poursuivre au collège dès la sixième. Celui-ci précise qu'il ne s'agit pas de détruire ce qui fonctionne. Il est même question, pour les bilangues qui actuellement ne relèveraient pas d'une continuité pédagogique, de construire cette continuité en permettant provisoirement à des enseignants de collèges d'intervenir en primaire pour l'enseignement de la LV2. Toutefois, si tout est mis en œuvre pour favoriser le maintien des classes bilangues, il faut garder à l'esprit qu'au final, ce sont bien les familles qui décident de l'inscription de leur enfant dans ce type de classe.

Pour ce qui est de la demande d'état des lieux sur l'enseignement des LV2 et des bilangues, le DASEN répond que cette question sera prise en charge au niveau académique dans le cadre de la commission des langues vivantes.

Commentaires du SE-Unsa d’Aix-Marseille : nous pensons que la mise en œuvre de la réforme n'est pas incompatible avec une pluralité linguistique dès l'école primaire et le maintien des classes bilangues en continuité pédagogique. Nous porterons donc ce dossier lors d'une prochaine audience avec M. le Recteur et nous nous positionnerons en faveur de la pluralité linguistique dès le primaire lors de la commission académique sur les langues vivantes. Nous pensons que le maintien de la pluralité linguistique passera forcément par un partenariat premier/second degré que nous soutenons activement au-delà de la question des langues vivantes.  Il est possible de mettre en place des interventions dans le premier degré afin de renforcer la place et la pertinence des classes bilangues en sixième. Nous invitons tous les collègues qui rencontreraient dans leur collège des difficultés liées à cette question de la pluralité linguistique et de la continuité de l'enseignement des langues à nous contacter.

  • Réforme du collège encore : même inquiétude des collègues de lettres classiques. Nous demandons également qu’un état des lieux de l'enseignement du latin soit fait avant la mise en place de la réforme ainsi qu’une remontée des choix effectués pour la mise en œuvre des EPI afin de construire un bilan sur l'EPI LCA.

Le DASEN est favorable à la présentation d'un état des lieux sur l'enseignement du latin dans les collèges des Bouches du Rhône en CTSD. Selon lui, environ 20 % des élèves de collèges suivent un enseignement du latin. Il fait remarquer que c'est surtout au lycée que l'enseignement du latin pose problème. Pour ce qui est de faire remonter des informations sur les EPI choisis dans les établissements, il n'a pas apporté de réponse pour l'instant.

Commentaires du SE-Unsa Aix-Marseille : la mise en œuvre de la réforme n'est pas incompatible avec la volonté de maintenir un enseignement des langues et cultures de l’antiquité. C'est aux établissements d’exiger la mise en place de l'enseignement de complément de latin quand il est déjà en place actuellement. Il faut proposer que l'EPI LCA soit destiné à tous les élèves afin de renforcer la diffusion des langues et cultures de l'antiquité. Cela peut aussi permettre de compenser la baisse du volume horaire de l'enseignement de complément de 8h à 5h sur le cycle 4. Le SE-Unsa sera attentif à l'analyse des données qui seront fournies en CTSD afin de pouvoir effectuer un suivi de l'évolution de l'enseignement des LCA. Pour ce qui est de la demande de statistiques sur le choix des EPI enseignés dans les collèges à la rentrée 2016, nous vous tiendrons informés des avancées qui pourraient se faire lors de nos prochaines audiences en CTSD. Nous invitons tous les collègues qui rencontreraient dans leur collège des difficultés liées à l'enseignement des langues et cultures de l'antiquité à nous contacter.

  • Questions sur les Indemnités pour Mission Particulière (IMP) : attribution, répartition  

Peut-on attribuer une mission à un enseignant sans son accord : absolument pas. Ce serait inconcevable et contre-performant.

Faut-il absolument rédiger une lettre de mission : les missions sont définies en CA. A ce sujet, il faudra donner des précisions et des éclaircissements. Une lettre de mission pourrait être utile et cadrer précisément le travail demandé. Cela faciliterait, par ailleurs, l’évaluation de la mission, la perception de son utilité. Naturellement pour des missions comme celle de coordination d’équipe disciplinaire, cela n’a pas vraiment de raison d’être.   

Les missions lourdes (3 IMP) peuvent-elles faire l’objet d’une décharge horaire : oui, c’est dans les textes. Le chef d’établissement doit en faire la demande au Recteur. Pour les collèges du 13, nous n’avons eu aucune demande.

  • Quelle évolution de la DHG 13 pour l’année prochaine ? L’augmentation du nombre de postes prévue pour la réforme du collège aura-t-elle des répercussions sur celle-ci ?

 Le DASEN confirme les 4000 postes supplémentaires au niveau national liés à la mise en œuvre de la réforme du collège. Il n'a, pour l'instant, pas reçu l'enveloppe pour le département (prévue pour la fin de l’année civile). Celui-ci a, par ailleurs, annoncé qu'à effectifs constants, toutes les dotations devraient augmenter.

Pour ce qui est des critères de répartition qui avaient posé problème lors du CTSD de janvier 2015, le DASEN a déclaré qu'un travail était actuellement fait au niveau académique afin d'essayer de parvenir à des critères communs pour une répartition uniforme sur l'académie. Il n'exclut pas la possibilité d'organiser un groupe de travail pré-CTSD si cela était utile.

La question de l'autonomie des établissements est également abordée (choix de la structure : nb de divisions, nb d'élèves par classe, dispositifs particuliers - utilisation de la DHG). Si des critères sont évidemment utilisés pour effectuer ce travail de répartition au niveau de la DSDEN, ces critères n'engagent aucunement les choix effectués par les établissements.

Ainsi, si on allait au bout de cette logique d'autonomie, un établissement pourrait fixer lui-même un nombre d'élève par classe à ne pas dépasser. Or, c'est bien la DSDEN qui affecte les élèves au collège. Il reste donc un travail à effectuer sur la question des effectifs et des affectations. Le DASEN a reconnu la pertinence de cette question.

  • vie scolaire : les propositions du GT de mai dernier sur la répartition et le nb d’AED du département sont-elles respectées ? Pourrait-on obtenir un partage de documents comme cela s’effectue à l’échelle rectorale via un serveur internet sécurisé ?

La répartition envisagée par le GT de mai 2015 a été respectée. Un nouveau groupe de travail pour revoir les critères d’attribution des postes d’AED devrait avoir lieu.

  • Le changement de pose méridienne pourrait-il être pris en compte dans les critères d’attribution de postes d’AED ?

Peu d’informations de la durée de ce temps de pause - étant donné que cela fait partie de l’autonomie des établissements. Cependant, la DSDEN suppose que le temps de pause est, a priori, égal ou supérieur à 1h 30 dans les établissements.  Pour autant, il y a un grand nombre de collèges qui insère des cours lors de cette pause. Il serait donc souhaitable de connaître l’impact de la réforme sur l’organisation du temps scolaire pour la vie scolaire et pour les activités péri-éducatives. Ceci pourrait être évoqué lors du prochain GT AED avec un état des lieux du département.

  • Les conseils de vie collégienne concernent en premier lieu les CPE. Pourtant aucune formation sur ce sujet au PAF

Bonne question mais pas de réponse ! Il nous est demandé de nous rapprocher du Proviseur vie scolaire du rectorat, M. Coutouly, pour la mise en place des CVC.