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SE-UNSA AIX-MARSEILLE


 Par SE-UNSA AIX-MARSEILLE
 Le  jeudi 2 avril 2015

Résultats des concours réservés : environ 30% des postes non pourvus cette année

 

Encore des candidats expérimentés sur le carreau  !  Les premiers résultats connus démontrent que cette année, à nouveau  environ 30% des postes ne seront pas pourvus. Un non-sens pour l’Unsa, signataire du protocole de 2011 visant à résorber la précarité des contractuels sur la base de la reconnaissance des acquis de leur expérience professionnelle.

En juin dernier, devant un bilan déjà plus que mitigé, le ministère avait pourtant promis de travailler sur les points d’amélioration suggérés par l’Unsa :

  • La formation des jurys : malheureusement les disparités subsistent et certains jurys persistent et signent à évaluer les candidats selon les modalités des concours externes ou internes. Ce n’est pas la philosophie de ce concours, basé sur la mise en avant de l’expérience professionnelle et l’analyse de pratique. Tous n’ont visiblement pas joué le jeu.
  • La formation des candidats : là encore l’offre est très disparate sur le territoire. Tous les candidats n’ont pas accès à une formation adaptée à la RAEP. Nous n’avons pas vu passer la circulaire promise par le ministère pour la mise en place de formations spécifiques dans les académies.
  • L’affectation lors de la titularisation : un démotivateur. Pour l’UNSA, c’est l’explication première de l’échec de ce dispositif. 20 % des néo-titulaires issus de ces concours ont été envoyés hors de leur académie d’origine l’année dernière. Le ministère a fait un tout petit geste cette année en leur octroyant de 15 à 30 points supplémentaires dans le cadre du mouvement inter académique. C’est peu et cela n’évitera pas les multiples démissions de lauréats qui… redeviennent contractuels ! Ce traitement est maintenant connu sur le terrain, et engendre donc inévitablement une baisse des inscriptions à ce concours. Pour rompre ce cercle vicieux, l’Unsa demande que ces lauréats soient automatiquement affectés dans leur académie d’origine.

Face à ce constat d’échec, le ministère va devoir regarder la réalité en face, et ajuster le tir pour l’ultime session de 2016. Si le bilan chiffré général est totalement insatisfaisant, l’Unsa pourra demander l’ouverture de sessions supplémentaires jusqu’en 2018, conformément à ce qu’a annoncé la ministre de la Fonction Publique, Mme Lebranchu, lors du dernier comité de suivi.

L’Unsa reste exigeante pour les contractuels, et demande à l’État de respecter ses engagements auprès des organisations syndicales signataires : sécuriser les parcours pour sortir un maximum de contractuels de la précarité.